Mazda MX-5 : amusante, même en hiver!

Publié le 14 février 2022 dans Essais par Germain Goyer

La Mazda MX-5 est un jouet estival comme il s’en fait peu dans l’industrie automobile. Malheureusement, le climat du Québec force une majorité de propriétaires à remiser leur petit roadster pendant l’hiver.

En ce début du mois de février, Le Guide de l’auto a passé une semaine entière au volant d’une Mazda MX-5 2021 afin de savoir si oui ou non, il était possible de conduire cette voiture à l’année.

Toit souple ou toit rigide?

Depuis son introduction en 1990, la MX-5 conserve sa philosophie de conception, c’est-à-dire le plaisir à sa plus simple expression. Depuis toujours, elle a droit à un moteur à quatre cylindres atmosphérique (2,0 L de 181 chevaux dans le cas qui nous concerne), aux roues motrices arrière, à deux sièges baquets, à des accessoires relativement minimalistes et à un toit rabattable manuellement. Avec l’avènement de la quatrième génération (identifiée par l’appellation ND), la gamme a été bonifiée avec l’ajout d’une version RF caractérisée par un toit rigide rétractable électriquement… et une facture bonifiée de 7000 $.

Pour une utilisation à l’année, la version RF serait à considérer. On peut s’imaginer que le toit rigide sera moins affecté par la neige et la glace. Ceci dit, c’est un modèle à toit souple qui nous a été confié pour réaliser notre essai hivernal!

Photo: Germain Goyer

Sortez votre casque de poils!

Tant qu’à conduire une décapotable en plein hiver, nous nous sommes totalement prêtés au jeu. À plusieurs reprises au courant de la semaine, nous avons osé baisser le toit. Et pas juste lorsque le mercure oscillait autour de zéro. Même à -10°C. Franchement, en actionnant les sièges chauffants – qui sont très performants, soit dit en passant –, en montant les vitres latérales et en activant le chauffage, on arrive à créer une sorte de bulle, ce qui fait que l’on peut retrouver un certain confort à rouler le toit baissé même en hiver.

Hélas, la MX-5 mise à l’essai n’était pas dotée d’un volant chauffant. Bien entendu, il s’agit d’une voiture destinée aux balades estivales. Or, pour en profiter pleinement avec le toit baissé en hiver, ce ne serait pas un luxe.  

Photo: Germain Goyer

Une petite poussée d’un voisin

La Mazda MX-5 est une voiture à propulsion, c’est-à-dire que la puissance est acheminée aux roues arrière. Voilà une qualité intéressante pour une sportive, mais une fois l’hiver venu, il faut savoir composer avec cette caractéristique. L’empattement de la MX-5 est relativement court et son arrière-train plutôt léger. En un claquement de doigts, vous pouvez faire un tête-à-queue. Il est donc primordial de jauger intelligemment l’embrayage, l’accélérateur et la pédale de frein.

Heureusement, on peut désactiver l’antipatinage. Pour vous sortir d’un espace de stationnement plus ou moins bien déblayé, ce bouton deviendra votre meilleur allié. En revanche, n’oubliez pas que le seuil de caisse est très bas. Il vaut mieux ne pas surévaluer les capacités de la MX-5, car vous pourriez vous retrouver juché sur un amas de neige plus vite que vous ne le croyez.

Photo: Germain Goyer

Au cours de la semaine, une seule petite mésaventure est survenue. Une faible neige s’étant abattue sur les couches de glace bien vives, la MX-5 ne parvenait pas à quitter son emplacement de stationnement. Alors que j’étais armé de ma pelle et d’un contenant d’abrasif et que j’avais sûrement l’air contrarié, un gentil voisin m’a offert une poussée. La MX-5 est hyper légère. Une toute petite poussée lui a suffi pour sortir. Salut, aimable voisin!

Si tout s’est rondement déroulé avec la MX-5 au cours de cette semaine hivernale, c’est en partie grâce à ses pneus d’hiver Bridgestone Blizzak qui se sont avérés fort efficaces. Si vous avez l’intention d’utiliser votre MX-5 en hiver, on vous recommande évidemment d’opter pour d’excellents pneus d’hiver afin de mettre toutes les chances de votre côté.

Au passage, précisons que l’exemplaire mis à l’essai était doté de l’ensemble Sport qui comprend entre autres les sièges Recaro, les jantes BBS, les freins Brembo et les amortisseurs Bilstein. Ce sont des incontournables pour qui apprécie la conduite relevée. Or, force est d’admettre qu’en plein hiver, les amortisseurs Bilstein ne pardonnent absolument pas. Non seulement le roulement est extrêmement ferme, mais l’état de la chaussée à cette période de l’année rend l’expérience trop radicale. Après avoir roulé malgré nous dans un imposant nid-de-poule, on a observé une fissure apparaître dans le pare-brise qui avait subi, lui aussi, un choc important. Bref, pensez-y.

Photo: Germain Goyer

Une sportive relativement économique

Alors que le litre d’essence tend à monter sans cesse, la consommation de carburant retient notre attention plus que jamais. Si les sportives ont souvent tendance à être particulièrement gourmandes, ce n’est pas le cas de la MX-5 et ça mérite de le souligner. Au terme de notre essai de plus de 750 kilomètres, l’ordinateur affichait une moyenne de 8,2 L/100 km. Spécifions tout de même que cette petite cylindrée requiert d’être alimentée par de l’essence super (niveau d’octane 91).

En bref

En conclusion, la Mazda MX-5 est une voiture immensément plaisante l’été, mais avec laquelle on peut avoir énormément de plaisir chaque saison. Est-elle idéale pour rouler 365 jours par année? Manifestement pas. Peut-on envisager de rouler 300 jours par an à son volant? À moins d’habiter dans le Grand Nord, c’est tout à fait possible. 

À voir aussi: Antoine Joubert présente la Mazda MX-5

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