Un nouvel outil qui simplifie l’achat d’une voiture usagée
Par Stéphane Desjardins
Année après année, l’automobile figure en tête du palmarès des plaintes de l’Office de la protection du consommateur (OPC). Comment acheter une bagnole usagée sans se faire rouler ? Une nouvelle technologie pourrait changer la donne.
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Acheter un véhicule usagé auprès d’un marchand ou d’un particulier n’est pas si compliqué. Là où ça se corse, c’est quand on veut connaître son état réel, pour éviter les mauvaises surprises. CAA-Québec offre un service d’inspection (https://www.caaquebec.com/fr/sur-la-route/services/inspection-dun-vehicule/), mais il faut se déplacer. L’APA offre quant à elle un service mobile (https://www.apa.ca/servicesapa_inspection.asp), mais pas partout au Québec.
Une nouvelle technologie risque de changer la donne : kiwiz.ca. Lancée en janvier dernier par Adelaïde Favé, une jeune diplômée de HEC Montréal, l’application permet d’obtenir une inspection rapide (48 heures maximum) comprenant l’inspection mécanique, fonctionnelle et esthétique, un essai routier et un rapport affichant photos et estimation des réparations à prévoir.
L’inspecteur (un véritable mécanicien automobile) qui accepte le mandat prend lui-même contact avec le vendeur. L’inspection dure de 1 h à 1 h 30.
Moins de surprises
« Notre technologie permet au consommateur de mieux estimer le juste prix à payer pour le véhicule, compte tenu de son état », explique Mme Favé. On paie l’inspection (169 $ plus taxes) avec l’application et on reçoit le rapport par courriel.
Pourquoi a-t-elle lancé ce service ?
« Une de mes amies a acheté un citron et j’ai rapidement compris que cette industrie avait beaucoup de problèmes éthiques, dit-elle. Notre technologie bouleverse un secteur très traditionnel. En quelques semaines, on a déjà dépassé nos objectifs de vente. »
Le marché de l’automobile usagée est très actif en contexte de pandémie, car l’industrie automobile connaît des ratés dans la chaîne de fabrication, qui affectent les inventaires. Les consommateurs se tournent vers les véhicules d’occasion, dont les prix auraient augmenté de près de 35 % en 2021, selon AutoHebdo.
Avalanche de plaintes
Le secteur automobile génère autour de 3000 plaintes par année, soit environ 15 % de toutes les plaintes de l’OPC.
En 2020-2021, 43% des activités de surveillance de l’office (968 dossiers sur 2234) ont visé l’automobile. Une bonne part de ces dossiers visent le commerce de voitures usagées.
L’Office recommande d’être vigilant à propos des « faux particuliers », soit les commerçants qui se cachent derrière des individus, pour contourner les exigences de la loi et afficher des offres trop belles pour être vraies.
Enfin, les vendeurs automobiles se retrouvent systématiquement au dernier rang du baromètre annuel Léger des professions qui inspirent le plus de confiance...
CONSEILS- L’OPC rappelle qu’on ne doit payer que le montant du prix annoncé, soit dans la publicité, soit sur l’étiquette, plus les taxes.
- Fixez-vous un budget total (pas un prix que vous pouvez assumer chaque semaine ou chaque mois).
- Attention au financement ! Une auto affichée à 6999 $ et financée à 10 % sur 60 mois coûtera 8922,60 $.
- Informez-vous sur le commerçant avec l’outil suivant : opc.gouv.qc.ca/se-renseigner.
- Obtenez des indices sur l’historique du véhicule auprès de la Société de l’assurance automobile du Québec (https://saaq.gouv.qc.ca/immatriculation/vehicule-achete-vendu-par-entreprise/) et de CarFax (carfax.ca/fr-ca).
- De la lecture : opc.gouv.qc.ca/trucs • https://www.opc.gouv.qc.ca/consommateur/bien-service/vehicule/auto-achat/conseil/occasion-particulier/ • https://www.opc.gouv.qc.ca/consommateur/bien-service/vehicule/auto-achat/auto-neuve/