Le prix de l’essence devrait connaître une hausse vertigineuse durant l’été

Publié le 18 avril 2022 dans Actualité par Agence QMI

Les Canadiens devraient voir un prix encore plus élevé à la pompe durant l’été, selon l’avis d’un analyste expert en la matière.

« Le pétrole va rester aux alentours de 105 à 125 $ le baril. La demande estivale approche à grands pas. Je sais que beaucoup de gens vont probablement repenser ces prix et leur désir de prendre la route, mais cela ne va pas freiner la demande mondiale de pétrole », a indiqué le président de l’association « Canadiens pour l’énergie abordable », Dan McTeague au réseau CP24.

Ce dernier fait des prédictions sur le prix de l’or noir depuis maintenant 27 ans en se fiant notamment au site gazwizard.ca. Pour lui, voir un prix à la pompe de 2 $ le litre pourrait devenir commun à partir de juin.

Une première hausse pour Pâques

Même pour dimanche, le prix à la pompe à Montréal est seulement à 7 sous de ce cap des deux dollars. En seulement 72 heures, la métropole a déjà connu une hausse de prix de 24 sous. « C’est un taux que je n’ai jamais vu auparavant, c’est sans précédent et cela n’augure rien de bon pour l’été », a ajouté M. McTeague, en parlant de la hausse du prix à la pompe de 23 sous à Toronto au cours de cette même période.

 

Le spécialiste explique que la hausse est due, en partie, au passage de l’essence d’hiver à l’essence d’été, un événement annuel qui fait généralement monter les prix. L’essence d’hiver utilise du butane, qui est moins cher à produire et qui allume les moteurs plus rapidement par temps froid. Les mélanges d’été, en revanche, utilisent des alkylâtes, des matériaux que l’on trouve plus souvent dans l’essence premium. Ce changement coûte habituellement aux consommateurs cinq à huit cents de plus par litre.

Toutefois, le spécialiste soutient qu’il y a plus que ça. Il prévient que les prix d’été pourraient être encore plus élevés en cas d’autres perturbations de la production ou de la distribution de carburant à l’échelle mondiale, comme un ouragan ou des perturbations de pipeline.

« Nous sommes dans une nouvelle ère», a-t-il déclaré. «Le dollar canadien ne réagit pas à la hausse des prix du pétrole, en raison du fait que nous ne construisons pas de pipelines vers des marchés qui ont désespérément besoin de pétrole canadien et que nous avons des taxes sur les taxes qui ont été entassées... toutes ces choses contribuent à aggraver une mauvaise situation. »

En vidéo : les habitudes à prendre pour réduire la consommation d’essence

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