L’Infiniti QX50 et ses particularités mécaniques
Depuis son renouvellement pour l’année-modèle 2019, l’Infiniti QX50 séduit par son design, son intérieur chic et ses diverses technologies de pointe. Malheureusement, il ne connaît pas le succès attendu dans le marché nord-américain – certains parlent rien de moins que d’un échec.
Quoi qu’il en soit, si vous considérez un Infiniti QX50 d’occasion, vous devez vous familiariser au préalable avec sa mécanique particulière.
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Présenté comme le premier moteur à compression variable commercialisé au monde, le moteur VC-Turbo (VC pour Variable Compression) sous le capot du QX50 a fait l’objet d’un long processus de développement qui a entraîné le dépôt de quelque 300 brevets. Cette innovation promet d’allier la performance d’un moteur turbocompressé à la frugalité d’un diesel.
Contrairement à un moteur à essence conventionnel dont le taux de compression demeure fixe, celui du moteur VC-Turbo devient variable grâce à un système de bielles multiples qui permet d’ajuster la course des pistons en temps réel sur une plage de six millimètres. Ce moteur fonctionne donc avec un taux de compression variant entre 8:1 (pour bonifier les performances) et 14:1 (pour améliorer l’efficacité énergétique).
Sur la route, le VC-Turbo se comporte comme tous les autres moteurs turbocompressés et il faut obligatoirement scruter l’échelle indiquant le taux de compression en temps réel pour être tenu au courant de ce qui se passe à l’interne côté mécanique.
Affichée entre les deux cadrans du bloc d’instruments lorsque l’on sélectionne cette fonction, l’échelle passe de « power », indiquant le fonctionnement avec un taux de compression de 8:1 en accélération franche, puis à « economy » avec un taux de 14:1 en vitesse de croisière. Sans la variation affichée à l’échelle qui nous rappelle l’innovation technique avancée par Infiniti, on se croirait au volant d’un véhicule à moteur à essence conventionnel.
Au fait, la puissance se chiffre à 268 chevaux au régime de 5 600 tours/minute et le couple maximal de 280 livres-pied s’obtient entre 1 600 et 4 800 tours/minute. Mieux vaut vous avertir : le moteur se montre plutôt bruyant en accélération franche.
Une des raisons pour cela est la boîte automatique à variation continue qui l’accompagne et qui n’est pas très réactive, malgré le fait que huit rapports sont « programmés » dans son mode de fonctionnement, ce qui entraîne un certain délai entre l’ouverture de la commande des gaz et la livraison du couple aux roues motrices. Toujours aussi désagréable, ce délai qui afflige souvent les boîtes CVT sape une partie de l’agrément de conduite du QX50.
Enfin, concernant la consommation de carburant, les cotes officielles ont augmenté au fil des ans, passant d’une moyenne de 9 L/100 km en 2019 à 9,7 L/100 km en 2022. Pourquoi? Ce n’est pas clair. Sachez toutefois que de l’essence super est recommandée, voire essentielle pour un rendement optimal et une bonne santé à long terme du moteur VC-Turbo.
Faites-en l’essai pour mieux le découvrir!