Résumé d’un périple en famille avec le Hyundai IONIQ 5 2022
Voyager quand on a des enfants, c’est une tout autre paire de manches qu’en solo ou à deux. Surtout avec un bébé.
Récemment devenu papa, j’ai eu l’occasion de partir pour une fin de semaine dans la région de la Côte-de-Beaupré, à environ 300 kilomètres de mon domicile sur la Rive-Sud de Montréal.
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Le véhicule choisi pour cette escapade : un Hyundai IONIQ 5 2022. Deux défis s’imposaient donc d’eux-mêmes : la gestion de l’espace dans ce petit véhicule « utilitaire », et bien sûr l’autonomie de la batterie puisqu’il s’agit d’un modèle électrique.
Voici un compte-rendu de ce voyage en Hyundai IONIQ 5.
Le départ
Dur de croire qu’un aussi petit humain nécessite autant de matériel! La poussette, les jouets, le moïse, tout ça remplit drôlement vite le coffre d’un véhicule comme l’IONIQ 5. Qu’à cela ne tienne, nous avons réussi à tout faire entrer sans tracas, nous permettant même d’amener quelques extras en prévision du mariage auquel nous nous rendions.
Assise à l’arrière, notre petite fille de quatre mois a fait preuve d’une étonnante patience durant le trajet. Comme son père, elle semble apprécier les balades en voiture!
Nous avons quitté notre domicile, la batterie pleine à 95%, avec une autonomie annoncée de 387 kilomètres. Avec une pleine charge, Hyundai annonce une autonomie de 414 kilomètres pour ce modèle Platinum à quatre roues motrices doté de la batterie optionnelle de 77,4 kWh. Comme la distance séparant notre domicile et notre hôtel au mont Sainte-Anne n’était que de 293 kilomètres, j’ai pris la route en toute confiance, sachant qu’une borne de recharge nous attendait dans le stationnement de l’hôtel.
J’ai toutefois vite réalisé que l’autonomie annoncée par l’ordinateur de bord du véhicule baissait plus rapidement que le nombre de kilomètres réellement parcourus. Pourtant, j’avais volontairement limité ma vitesse de croisière à 108 km/h sur l’autoroute, justement pour ne pas risquer une baisse trop précoce de l’autonomie de la batterie. Notre marge de manœuvre demeurait tout de même suffisante pour poursuivre notre itinéraire sans trop y penser.
Sur la route, j’ai apprécié la bonne visibilité du véhicule, mais surtout l’espace dégagé dans l’habitacle. Le plancher plat rendu possible par l’absence d’un arbre de transmission permet un excellent dégagement, accentué par une console amovible entre les deux sièges avant. Chapeau! Petit bémol quant à l’absence d’Apple CarPlay et Android Auto sans fil, une technologie pourtant présente dans bien des modèles en 2022. Un espace de chargement sous le capot (le fameux frunk) aurait aussi été apprécié, mais l’IONIQ 5 en est dépourvu. Hyundai a inséré un coffre de rangement miniature parmi les éléments mécaniques, mais c’est carrément symbolique.
Le trajet s’est donc déroulé sans anicroche et nous avons enfilé les kilomètres sur l’autoroute 20, puis le long de la 138. Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, il restait une cinquantaine de kilomètres d’autonomie au compteur, le véhicule ayant consommé un peu plus de 20 kWh/100 km pour l’ensemble du parcours. Rien d’exceptionnel, mais rien de mauvais non plus, surtout pour cette version à quatre roues motrices. Une borne de recharge de niveau 2 gratuitement offerte par l’hôtel nous attendait à notre arrivée.
Une petite frousse
Après avoir rencontré la famille à l’hôtel et discuté un brin, nous avons confié bébé à ses grands-parents et repris la route en direction de Saint-Augustin-de-Desmaures, où un copieux souper nous attendait. En deux heures, la borne avait pu ravitailler partiellement l’IONIQ 5, qui affichait alors 120 kilomètres d’autonomie. Théoriquement juste assez pour parcourir l’aller-retour… En route vers le souper, la consommation d’énergie du véhicule s’est avérée très basse, notamment en raison du fait que la route entre Beaupré et Québec descend plus qu’elle ne monte. Au moment du retour à l’hôtel, c’est toutefois le contraire qui s’est passé. Si bien que plus nous avancions vers notre destination, plus notre kilométrage à parcourir s’approchait de notre autonomie estimée…
Quand la batterie a atteint 10% de sa capacité, un témoin lumineux jaune s’est allumé sur le tableau de bord, comme quand le réservoir d’une voiture à essence approche la fin. À 5%, une petite phrase est apparue sur l’écran derrière le volant. « Charge Now ». Ç’a le mérite d’être clair!
À Beaupré, dans le stationnement d’une station-service, une borne de recharge rapide de 100 kW était disponible. J’ai eu envie de m’y arrêter pour une dizaine de minutes, mais nous étions si près du but que j’ai décidé de poursuivre mon chemin. S’en est suivi un moment très peu agréable où j’ai réellement eu peur de tomber en panne. La route s’est mise à grimper, notre hôtel étant situé au pied du mont Sainte-Anne. L’énergie a continué de baisser jusqu’à ce que la batterie atteigne 1% de sa capacité. En tournant dans le stationnement, j’en avais des sueurs froides! Tout est bien qui finit bien. Une fois à l’hôtel, l’unique borne de recharge était libre (une chance!) et j’ai pu m’y brancher avant d’aller à ma chambre pour un repos bien mérité.
Le lendemain matin, après déjeuner, je suis retourné auprès de l’IONIQ 5. État de la batterie : 100%. Victoire!
Le véhicule est resté stationné à l’hôtel pour le reste de la fin de semaine. Dimanche, après un léger détour à Québec pour aller bruncher, l’IONIQ 5 s’est réattaqué à l’autoroute 20. Toujours à une vitesse de croisière de 108 km/h, nous avons regagné notre domicile sans avoir à nous arrêter en chemin. Encore une fois, chapeau à bébé pour son étonnante patience!
De bonnes économies
Avec une voiture à essence, ce périple m’aurait coûté autour de 125 $ d’essence. Avec l’IONIQ 5, je n’ai pas déboursé un seul cent! Même sans la borne de courtoisie de l’hôtel, je m’en serais tiré pour quelques dizaines de dollars tout au plus en utilisant le réseau public du Circuit électrique.
J’ai d’ailleurs fait un arrêt à une borne de recharge rapide de 100 kW à la fin de mon essai. Non pas parce que j’en avais réellement besoin, mais plutôt parce que je tenais à rapporter le véhicule chez Hyundai avec au moins 80% de charge, question de respect pour la prochaine personne à en prendre le volant. Coût total de l’opération : 9,12 $ pour regagner 28,19 kWh. Si j’avais eu une borne de niveau 2 à la maison (comme la majorité des propriétaires de VÉ), j’aurais pu effectuer cette recharge pendant la nuit.
Ce qu’il faut retenir de cette aventure, c’est que les longs trajets en voiture électrique sont bel et bien possibles. Évidemment, il faut planifier davantage ses déplacements, et la baisse d’autonomie peut parfois faire peur. Par ailleurs, la réalité n’est pas la même en hiver, où l’efficacité de la batterie en prend pour son rhume. Cependant, grâce à un bon réseau de bornes et à des véhicules de plus en plus efficaces, les voitures électriques s’adressent à un auditoire plus large que jamais. Même aux familles!
Enfin, aux petites familles. Parce que les véhicules électriques capables d’accueillir plus de quatre occupants confortablement sont encore pratiquement inexistants. Il faudra attendre quelques années pour les voir arriver, mais ça s’en vient. Après tout, la transition vers l’électrique commence à peine…