Land Rover Discovery - Dans l'ombre

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Antoine Joubert

Profitant de l’engouement sans cesse grandissant pour les VUS, la marque Land Rover - leur étant à 100% dédiée - ne cesse de multiplier les offres en la matière. Qui aurait dit un jour qu’il y aurait quatre familles de Range Rover, allant de l’Evoque jusqu’au pachyderme à moteur V8 de 575 chevaux? Pourtant, ils y sont tous, connaissant d’ailleurs beaucoup plus de succès que les deux membres du clan Discovery. Ces derniers constituaient l’an passé les deux produits les moins populaires de la marque, alors que leur côté pratique est pourtant supérieur aux Range Rover équivalents.

N'en soyez pas surpris, les Discovery perdent en popularité en raison d’une image qui n’est pas aussi à la mode. Certes, le « grand » Discovery n’est pas pour toutes les bourses, mais il s’agit du Land Rover le plus rationnel et polyvalent que l’on puisse se procurer.

Rationnel, toute chose étant bien sûr relative, puisqu’à un prix d’entrée avoisinant les 70 000 $, on a déjà vu moins dispendieux. Il faut également savoir que la moyenne des Discovery vendus au Canada affiche un prix frôlant  90 000 $, puisqu’il est très facile de se laisser tenter par le généreux catalogue des options... Cela étant dit, rares sont les VUS de cette trempe atteignant ce niveau de polyvalence.

Un véhicule qui accueille en tout confort jusqu’à sept occupants, dans un habitacle modulable de multiples façons, et proposant des assises en escalier afin d’offrir une bonne visibilité et une position agréable pour tout le monde. En outre, il est capable de remorquer davantage que n’importe lequel de ses rivaux, égalant même des modèles à châssis autonome, comme le GMC Yukon ou le Nissan Armada. Sans oublier ses capacités hors route, supérieures là aussi à celle de toute concurrence, grâce à une suspension pneumatique réglable et un système de gestion électronique hypersophistiqué, baptisé Terrain Response 2. Les talents du Discovery sont tels qu’il pourrait circuler sans broncher dans près d’un mètre d’eau. Imaginez alors ce dont il est capable pour affronter nos conditions hivernales!

Un quatre cylindres moins convaincant

Depuis l’an dernier, le Discovery est offert avec un choix de deux motorisations. Un quatre cylindres de 296 ch (P300) que l’on exploite sur à peu près tous les modèles de la gamme, de même qu’un 6 cylindres surcompressé de 355 ch (P360) accompagné d’une hybridation légère. En effet, on fait appel à une batterie avec un système électrique de 48 volts pour emmagasiner l’énergie récupérée en décélération. Cela permet d’améliorer le rendement énergétique, tout en optimisant le couple et donc, l’agrément de conduite. Cette option mécanique, bien que plus coûteuse, s’avère plus intéressante considérant le poids du véhicule, mais aussi la consommation, à peine plus élevée qu’avec le quatre cylindres.

Il ne s’agit certes pas du plus aguichant des Land Rover , mais sachez que le Discovery vous fait découvrir sa véritable personnalité lorsque vous y montez. À son volant, vous aurez en effet l’impression d’être roi de la route, avec une position de conduite élevée et un confort exceptionnel. Vous remarquerez la grande qualité de finition et l’originalité de l’aménagement, faisant de lui un produit original et distinctif. Il vous est d’ailleurs possible de personnaliser l’habitacle selon vos goûts, avec un vaste choix de teintes, de boiseries et d’éléments décoratifs.

Un habitacle modernisé

Le poste de conduite intègre désormais une instrumentation numérique moderne et un écran central tactile convivial. Ce dernier intègre de multiples fonctions allant même jusqu’au rabattement des sièges arrière. Volant, planche de bord et console centrale ont aussi été repensés, Land Rover ayant choisi d’éliminer le précédent levier de vitesses rotatif pour un modèle plus traditionnel, bien que compact.

Littéralement vissé au sol malgré une hauteur considérable, le Discovery adopte un comportement routier exemplaire. Solidement construit, il est exempt de tout craquement, démontrant - malgré son poids - une surprenante maniabilité. Bien que dynamique, ne lui cherchez toutefois pas de prétentions sportives, son mandat étant de rejoindre l’acheteur d’un Volvo XC90 plutôt que celui d’un Porsche Cayenne. Un produit qu’il faut donc considérer si vous êtes en quête d’un VUS pour les « vraies » raisons, et non pas pour l’image reflétée. Notez cependant que les coûts - à l’achat comme à l’entretien - ne sont pas minces, et que sa forte dépréciation due à une faible demande explique notamment des mensualités à la location qui ne sont absolument pas compétitives.

Feu vert

Feu rouge

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