BMW X7 - Costauds, puissants et raffinés

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Marc Lachapelle

BMW a pris tout son temps pour entrer dans la ronde des grands utilitaires sport de luxe. Élaborés sur l’architecture CLAR qui sous-tend les grandes berlines des séries 7 et 8, mais également le duo X5 et X6, les X7 ont réussi la fusion de ces genres pour offrir un amalgame unique de confort, d’espace, de luxe et de performance. Tout cela est doublement vrai pour la version Alpina XB7, qui offre une touche de raffinement à l’européenne dans une catégorie où prime rarement la subtilité.

Les oracles de l’automobile ont maintes fois prédit ou réclamé une version M du grand X7. En lieu et place, BMW a plutôt choisi de confier au préparateur bavarois Alpina la mission de développer une variante plus puissante et exclusive de son modèle le plus costaud. Les créations de ce spécialiste, qui retouche des BMW depuis plus d’un demi-siècle, se distinguent par l’élégance et l’efficacité des modifications apportées, qui n’ont jamais un iota de clinquant ou de tape-à-l’œil.

Cœur vaillant et jambes solides

L’Alpina XB7 est doté d’un V8 biturbo de 4,4 litres produisant 612 chevaux et 590 lb-pi de couple, qui déboule de 2 000 à 5 000 tr/min. Le XB7 atteint 100 km/h en 4,35 secondes, franchit le quart de mille en 12,51 secondes, avec une pointe de 184,4 km/h, et bondit de 80 à 120 km/h en 2,9 secondes. Des performances inouïes pour un engin de 2 658 kg.

Le V8 du XB7 a gagné ses 89 chevaux grâce à des turbos plus gros coiffés de refroidisseurs d’air Alpina, à une paire de radiateurs additionnels pour le moteur et un radiateur d’huile plus gros pour la boîte automatique à 8 rapports. Cette dernière est aussi équipée d’un carter d’huile en aluminium pour encaisser le couple élevé de ce V8 sérieusement vitaminé. Le tout se complète par un échappement en acier inoxydable à volets actifs qui libère une sonorité discrètement riche ou délicieusement rauque, selon le mode de conduite.

Côté comportement, la suspension à ressorts pneumatiques abaisse la carrosserie et le centre de gravité de 20 mm en mode Sport et d’un autre 20 mm en Sport Plus, pour aiguiser la tenue de route. Elle peut la soulever de 40 mm pour franchir un obstacle ou réduire sa hauteur d’autant pour faciliter accès et chargement. Des entretoises augmentent sa rigidité pendant que des barres électromécaniques maîtrisent son roulis en virage.

Un différentiel électronique optimise également la répartition du couple entre les roues arrière directrices, qui améliorent la maniabilité en réduisant le diamètre de braquage ou alors la stabilité à plus grande vitesse. Les jantes d’alliage de 23 pouces ont vingt rayons, comme toujours chez Alpina. Elles réduisent aussi le poids non suspendu de 12,7 kg. Fixés derrière, des freins Brembo à disques de 394 mm à l’avant et 399 mm derrière ont immobilisé le XB7 sur 32,4 mètres en freinage d’urgence à 100 km/h. Il s’agit de la deuxième distance la plus courte que nous ayons mesurée après la McLaren 720S Spider.

L’Alpina XB7 est venu se percher l’an dernier dans cette série au-dessus du X7 M50i, un modèle M Performance qui avait lui-même remplacé le xDrive50i l’année précédente. Il est animé par une autre mouture du V8 biturbo de 4,4 litres qui déballe 523 chevaux et lui permet d’atteindre 100 km/h en 4,86 secondes, de boucler le quart de mille en 13,15 secondes à 172,8 km/h et de passer de 80 à 120 km/h en 3,6 secondes.

La version la plus accessible du X7 demeure le xDrive40i, animé par l’excellent six cylindres en ligne turbocompressé de 3 litres et 335 chevaux. Chose certaine, le X7 xDrive40i est tout sauf un pis-aller puisqu’il partage son habitacle et la quasi-totalité de ses composantes avec ses frères. La facture franchit d’ailleurs très vite le cap des 100 000 $ au jeu des options.

En force et en finesse

Dès les premiers instants à bord du XB7, on reconnaît la finition irréprochable des grandes BMW. Le confort et le maintien des sièges avant, la position de conduite et le volant Alpina sont exemplaires. Les écrans de 12,3 pouces et la plus récente mouture de l’interface iDrive aussi, une fois leurs premiers mystères résolus. La deuxième banquette n’est pas vilaine et les sièges individuels optionnels non plus. L’espace reste cependant très juste à la troisième rangée et les réglages électriques de tous ces sièges s'avèrent désespérément lents ou rébarbatifs.

Dès les premiers mètres de conduite, on reconnaît la touche unique d’Alpina à la qualité du roulement, malgré les immenses pneus de performance à profil très bas. La direction est fine, précise et les transitions sont linéaires. En virage, le XB7 est carrément imperturbable, même à fond en mode Sport Plus, antidérapage désactivé. À défaut d’être agile ou excitant à piloter. Un bon sprint à l’occasion, avec ce V8 bourré de caractère, et tout sera pardonné. Le XB7, comme le M50i, se reprend par une douceur et un silence impressionnants qui en font un grand rouleur. Un peu assoiffé, bien sûr.

Feu vert

Feu rouge

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