Alfa Romeo Giulia - Le caractère recherché

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Michel Deslauriers

Pour ceux qui ne veulent pas imiter leurs voisins en s’achetant une BMW Série 3, une Audi A4 ou une Mercedes-Benz Classe C, il y a des options. Parmi elles se trouve l’Alfa Romeo Giulia, une berline sportive italienne se démarquant par son design, son caractère et son comportement routier dynamique.

Malgré ses qualités et sa beauté, la Giulia ne menace aucunement la concurrence allemande au chapitre des ventes. Il faut dire que le nombre de concessionnaires au Québec se compte sur les doigts d’une seule main, et les voitures italiennes en général ne jouissent pas d’une réputation enviable en ce qui a trait à la fiabilité. C’est peut-être cela qui refroidit les ardeurs des consommateurs avertis. Pour se montrer plus intéressante, la Giulia a profité de plusieurs changements pour le millésime 2021, arrivés sur le marché juste avant le temps des Fêtes de 2020.

Simplification de la gamme

D’abord, le nombre de déclinaisons a chuté de treize à seulement quatre, certaines d’entre elles étant devenues des groupes d’options. Sur ce point, on n’a pas simplifié les choses tant que ça, à l’exception de la Giulia Quadrifoglio au sommet de la gamme qui demeure une voiture à propulsion, les autres obtiennent le rouage intégral de série.

La version de base se nomme maintenant Giulia Sprint, l’équipement de l’ancienne version Lusso est livrable sur la Giulia Ti, tandis que les caractéristiques de l’ancienne édition Carbone sont livrables sur la Giulia Ti Sport. Il faut souligner la grande sélection de couleurs de carrosserie, dont quatre lancées en 2021, et jusqu’à dix agencements de couleurs dans l’habitacle.

La berline ne déborde pas d’équipements de série, mais comprend tout de même les freins de marque Brembo, les sièges avant et le volant chauffants, la sellerie en cuir, le climatiseur automatique bizone et le freinage d’urgence autonome. On doit toutefois payer un supplément pour obtenir la surveillance des angles morts, l’alerte de sortie de voie, le régulateur de vitesse et les feux de route automatiques, et ce, dans toutes les déclinaisons.

Chacune d’elles abrite le quatre cylindres turbo de 2 litres du groupe Stellantis, produisant ici 280 ch. Un moteur énergique, jumelé à une boîte automatique à huit rapports efficace, permettant à la berline de franchir les 100 km/h en cinq secondes et des poussières. Et de consommer raisonnablement aussi, avec une cote mixte ville/route de 9,2 L/100 km : certaines rivales font mieux, d’autres font pire.

La berline porte-bonheur

Comme toute voiture moderne, on a droit à un système de modes de conduite, et celui d’Alfa Romeo s’appelle DNA afin de souligner que le comportement routier est bien imbibé dans ses gènes : D pour Dynamic, le réglage pour la conduite sportive, N pour Natural, ou la conduite relaxe et confortable au quotidien, et A pour Advanced Efficiency, maximisant l’économie de carburant, mais également l’adhérence lorsque la chaussée est glissante.

Pour des performances à couper le souffle, il existe la Giulia Quadrifoglio au sommet de la gamme. Son V6 biturbo de 2,9 litres produit 505 ch ainsi qu’un couple massif de 443 lb-pi, permettant un 0 à 100 km/h sous les 4 secondes et une vitesse de pointe de 307 km/h. Le système de modes de conduite DNA Pro ajoute le réglage Race qui, une fois activé, fait chanter - ou plutôt rugir - l’échappement bimode.

Évidemment, le comportement routier de la Giulia Quadrifoglio est tout aussi sportif, grâce entre autres à des amortisseurs à fermeté variable, alors que la voiture s’immobilise en un clin d’œil, profitant de freins Brembo avec disques de 360 millimètres à l’avant et 350 mm à l’arrière. Une bête parfaite pour partir à la chasse des BMW M3, Audi RS 5 Sportback et Mercedes-AMG C 63 S, sans oublier la Cadillac CT5-V Blackwing. Cependant, il faut comprendre qu’en activant le mode Race pour apprécier pleinement de la fougue de la Quadrifoglio, le programme de stabilité électronique se désactive, on perd alors ce filet de sécurité. De toute façon, sur les routes publiques, il vaut mieux ne pas pousser cette machine à sa limite, comme ses concurrentes d’ailleurs.

Bref, lorsqu’il est question de s’acheter une berline compacte sportive de luxe, on peut suivre le troupeau et choisir un modèle allemand, ou oser se procurer une Alfa. Si sa réputation de fiabilité est peu enviable, c’est le contraire en ce qui a trait à la satisfaction de ses propriétaires, si l’on se fie à la réputée firme étasunienne Consumer Reports.

En fait, ce qu’il manque surtout à la Giulia, c’est une motorisation mitoyenne, de 350 à 400 ch, pour rivaliser avec les populaires M340i, S4 et AMG C 43 de ce monde. Des concessionnaires en banlieue ne feraient pas de tort non plus.

Feu vert

Feu rouge

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