Mazda Mazda3 - Désormais la seule

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Antoine Joubert

En faisant abstraction de la MX-5, la Mazda3 devient, en 2022, la seule voiture de la gamme, conséquence de l’abandon de la Mazda6. Et si la tendance se maintient, il se pourrait, un jour, que la Mazda3 y passe elle aussi. Je vous rassure, nous n’y sommes pas encore. Cela dit, avec des ventes en baisse de 40% au Canada comme au Québec, cette compacte connaissait, en 2020, la pire année de son histoire. Comprenez également qu’avec des ventes à peine trois fois plus élevées aux États-Unis qu’au Canada pour une population dix fois plus grande, la situation devient de plus en plus problématique.

Cela ne fait évidemment pas de la Mazda3 un mauvais produit. Bien au contraire. En fait, l’équipe du Guide de l’auto s’accorde à dire que jamais cette compacte n’aura été aussi compétente, la recommandant les yeux fermés, et ce, même pour un achat à très long terme. Alors, qu’est-ce qui cloche?

49 $ par semaine? Pas ici.

Tout comme Honda, avec sa nouvelle Civic, Mazda délaisse, depuis quelques années, la stratégie du plus bas prix en ville. « Laissons ça à Nissan et aux Coréens », me mentionnait récemment un vendeur qui, avec raison, adhère à cette nouvelle façon de faire du constructeur. Pour Mazda, il s’agit d’offrir un raffinement, une qualité et un niveau de luxe supérieurs, au lieu de miser sur un plus gros volume de ventes. Le constructeur japonais souhaite aussi améliorer l’expérience d’achat et de possession d’un produit Mazda, auquel on accorde davantage de valeur. Oubliez ainsi la Mazda3 au prix d’un forfait télé/wi-fi/mobile de Vidéotron. Vous débourserez désormais un minimum de 350 $ mensuellement (taxes incluses) pour une location sur un terme de quatre ans. E la voiture le vaut amplement.

Depuis sa refonte, en 2019, la Mazda3 propose une qualité de fabrication jamais vue, gage d’une durabilité égale à celle d’une Honda Civic ou d’une Toyota Corolla, tout en maintenant des coûts d’entretien et de réparation comparables. Cette qualité ressentie à la seule fermeture des portières constitue un premier argument convaincant du véhicule, solidement construit. La richesse de la présentation et le niveau de finition sans égal que propose la Mazda3 se veulent aussi des facteurs de persuasion, alors que le conducteur prend place sur un siège magnifiquement sculpté et très confortable.

Plusieurs rebrousseront toutefois chemin en constatant l’espace réduit de l’habitacle par rapport à l’ensemble de ses rivales. Et si la visibilité s’avère passable avec la berline, il en va autrement pour la version hatchback (Sport), où la surface vitrée est très faible. Pour compléter le trio des irritants, mentionnons également ce système d’infodivertissement fonctionnant par l’intermédiaire d’une molette, laquelle occupe une place de choix sur la console centrale.

La plus amusante

Ne cherchez pas. La Mazda3 est de loin la plus amusante des compactes du marché. On a affaire à une voiture avec laquelle on fait corps et qui redéfinit le plaisir de conduire pour une automobile qui n’est pourtant pas considérée comme sportive. Sa tenue de route en virage, sa verve en accélération, sa grande rigidité structurelle et la précision de sa direction font d’elle une voiture qui fait littéralement bande à part dans le segment. Surtout depuis la disparition de la Volkswagen Golf. D’ailleurs, l’auto demeure l’une des rares à toujours offrir la boîte manuelle sur l’ensemble des versions à roues motrices avant. Il  est également possible d’opter pour le rouage intégral, mais uniquement avec la transmission automatique. Optionnelle dans les modèles GS et GT à moteur de 2,5 litres, la traction intégrale est livrée de série avec le moteur turbo, débarqué l’an dernier.

Capable d’offrir jusqu’à 250 chevaux de puissance en utilisant de l’essence super (taux d’octane de 94), la Mazda3 Turbo reste la plus rapide de la gamme. La turbocompression vous fait gagner respectivement 1,2 (traction) et 1,7 seconde (AWD) dans l’exercice du 0 à 100 km/h par rapport au modèle à moteur de 2,5 litres atmosphérique. Performant, le rouage intégral contribue lui aussi à un plaisir de conduire rehaussé, vous permettant sans gêne un exercice de comparaison avec des véhicules comme la BMW 228i xDrive ou la Classe A de Mercedes-Benz. Dans les faits, ces voitures n’en offrent pas réellement plus, malgré leur prix élevé.

En optant pour un modèle à rouage intégral, la consommation d’essence grimpe d’environ 5%. Cela dit, un modèle GS à moteur de 2,5 litres (le plus populaire) et même une version de base GX 2 litres consommeront tout de même davantage que la compétition. Un petit prix à payer pour plus de plaisir au volant. Qu’attend donc Mazda pour nous offrir sa technologie SKYACTIV-X promettant une consommation d’à peine 5 L/100 km pour une puissance comparable à celle du moteur de 2,5 litres? Qui sait ?

En attendant, voilà une automobile qui n’est certes pas sans défauts, mais avec laquelle vous aurez chaque jour plus de plaisir à vous rendre au travail. Il s’agit d’une voiture solide, bien construite, plus raffinée que jamais et qui, malgré une facture en hausse, conserve une excellente valeur sur le marché.

Feu vert

Feu rouge

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