Aston Martin DBS - L'idylle de James Bond

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Jean-François Guay

L'histoire d'amour entre Aston Martin et James Bond se poursuivra dans le 25e opus de la série intitulé Mourir peut attendre (No Time to die). Ce film met en vedette quatre voitures emblématiques d'Aston Martin : la DB5 (1963-1965), la V8 (1969-1989), la dernière Super GT (voiture de course) et la DBS Superleggera, sans oublier la prochaine hypercar à moteur central baptisée Valhalla. Pour sa part, la DBS n'en sera pas à ses premières amours avec l'agent secret 007 puisque ses ancêtres ont figuré dans les films : Au service secret de Sa Majesté en 1969, Casino Royale en 2006 et Quantum of Solace en 2008. Il va sans dire que James Bond a le béguin pour la DBS qui en sera à sa quatrième aventure avec lui, tout juste derrière l'amour de sa vie, la légendaire DB5, qui compte au moins sept apparitions à ses côtés, au grand écran.

Trois générations de DBS se sont succédé de 1967 à aujourd'hui. La première génération a roulé sa bosse de 1967 à 1972. Puis, après une longue sabbatique, elle a repris du service en 2007 jusqu'en 2012. Finalement, le modèle actuel a été dévoilé en 2019. À noter que la deuxième et la troisième génération de la DBS ont joué à la chaise musicale avec la célèbre Vanquish. En effet, cette dernière a été produite de 2001 à 2007 et de 2012 à 2018. De son côté, la Vanquish a été la vedette d'un seul film de James Bond, Meurs un autre jour, en 2002. À l'époque, la Vanquish marquait une réconciliation entre Aston Martin et James Bond à la suite d’une rupture pendant laquelle il avait flirté avec BMW (Z3, 750iL et Z8) pendant trois épisodes de la saga.

Une calandre unique

À l'instar de la Vanquish, la DBS Superleggera règne au sommet de la gamme en étant la voiture la plus puissante et la plus chère du constructeur britannique. De plus, la carrosserie tout en muscles affiche la calandre la plus expressive de la marque, qui ne laisse planer aucun doute sur son caractère brutal. En comparaison, les lignes de ses soeurs DB11 et Vantage sont plus fluides avec une calandre plutôt effacée. Pourtant, la marque de commerce d'Aston Martin n'est-elle pas le design distinctif de sa calandre? Les designers auraient peut-être avantage à retourner à leur table à dessin pour éviter de dénaturer le style classique et l'héritage de cette marque centenaire, et ce, afin de mieux se distinguer de Ferrari et Lamborghini.

Pour faire un clin d'oeil à ses rivales de Maranello et Santa'Agata, la DBS utilise le qualificatif Superleggera, qui signifie «super léger» en italien. Cela dit, cette voiture grand tourisme est loin d'être légère. Proposée sous la forme d'un coupé et d'un cabriolet, la DBS Superleggera pèse 1 860 kg alors que la Ferrari 812 Superfast et la Lamborghini Aventador affichent respectivement 1 630 et 1 575 kg sur la balance (selon la déclinaison et l'équipement). Il va sans dire que la DBS Superleggera n'est pas en mesure de coller au pare-chocs arrière de ces machina da corsa sur une piste de Formule1. Et encore moins de suivre le postérieur de sa compatriote McLaren 720S, dont la masse se situe à 1 419 kg.

Un moteur fantasmagorique

Le surplus de poids de la DBS Superlegerra est dû en partie à son V12 biturbo de 5,2 litres fait à la main, une espèce en voie de disparition. Boulonnée à l'avant sous un long capot sculpté, cette pièce d'orfèvrerie à la sonorité inimitable produit une puissance de 715 chevaux à 6 500 tr/min et un couple de 664 lb-pi à 1 800 tr/min. Pour mettre à profit la souplesse de ce moteur, on a arrimé celui-ci à une boîte automatique ZF programmable à huit rapports. Du reste, cette Aston Martin ne souffre d'aucun complexe d'infériorité en passant de 0 à 100 km/h en 3,4 secondes avec une vitesse de pointe de 340 km/h.

Somme toute, les adjectifs Superfast ou Superveloce pour «super rapide» siéraient mieux à la DBS, mais ces noms sont déjà utilisés par Ferrari et Lamborghini. En contrepartie, l'épithète Super Elegante pour «super élégante» lui irait comme un gant quand on prend place dans l'habitacle. À l'instar de la carrosserie, l'aménagement intérieur adopte un style traditionnel. Néanmoins, on retrouve tout de même des technologies embarquées, comme un écran TFT de 12 pouces pour l'instrumentation et un écran de 8 pouces pour l'infodivertissement. Pour naviguer dans les différents menus, le système fonctionne par commande vocale ou pavé tactile.

Certes, le décor ne s’avère pas aussi chic et moderne que celui de la Bentley Continental GT, mais la texture des matériaux est aussi qualitative. D’ailleurs, le confort déclasse celui de ses rivales italiennes et l'on peut parier que sa silhouette se démodera moins rapidement. Sceptique? Comparez une Ferrari 575 M ou une Lamborghini Murciélago du début des années 2000 à une Vanquish de la même époque et vous serez confondus...

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