Maserati Ghibli - Toujours aussi belle

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Jean-François Guay

Dans les années 1950, Maserati a remporté plusieurs courses automobiles avec le pilote Juan Manuel Fangio dans son écurie. En 1954, le pilote argentin a remporté les Grand Prix d'Argentine et de Belgique au volant d'une Maserati pour ensuite récidiver, en 1957, avec la légendaire 250F. Cette monoplace lui a permis de gagner quatre courses ainsi que le titre mondial. Dans la foulée de ce championnat du monde, le constructeur de Modène a commencé à offrir des voitures de série comme la 3500 GT en 1957, la Quattroporte en 1963 et la Ghibli en 1967.

La première génération de la Ghibli est l'oeuvre du célèbre designer italien Giorgetto Giugiaro. À l'époque, le succès est instantané avec une production qui s'étire jusqu'à la fin de l’année 1972. Proposée en modèle coupé et cabriolet à deux portes, la Ghibli faisait concurrence à la Ferrari Daytona et à la Lamborghini Miura. Quelle belle époque! Le moteur de la première Ghibli était un V8 de 4,7 litres à carter sec qui développait une puissance de 306 chevaux. L'engin pouvait être couplé à une boîte manuelle à cinq vitesses ou à une boîte automatique à trois rapports. En 1969, la Ghibli SS améliorait encore les performances, avec un V8 de 4,9 litres développant 330 chevaux.

Ventes à la baisse

Dévoilée en 2013, la troisième génération de la Ghibli s’avère aussi belle que le modèle original malgré son format de berline à quatre portes. Vieille d'une décennie, l'actuelle Ghibli n'a pris aucune ride face à ses rivales allemandes plus jeunes. Malgré tout, la Ghibli éprouve quelques difficultés à s'imposer dans son créneau. Ainsi, les ventes mondiales de tous les véhicules Maserati ont reculé drastiquement, en 2020, pour s'établir à 16 900 unités. Ces chiffres sont loin du pic historique de 2017 alors que les usines avaient assemblé 51 500 véhicules. Cela dit, ce n'est sûrement pas la venue d'une Ghibli à moteur hybride (ou électrique) qui va relancer les ventes du constructeur italien. Cette tâche reviendra plutôt au futur VUS compact, baptisé Grecale.

Depuis la fin du contrat entre Maserati et Ferrari concernant la fourniture des moteurs en provenance de Maranello, beaucoup de mystère entoure la prolongation de cette entente. Il va sans dire que la fusion des groupes PSA et FCA, qui sont devenus Stellantis, permet à Maserati d'accéder aux technologies de treize autres marques automobiles. Toutefois, les choses évoluent lentement à ce sujet et les réponses se font attendre.

Pour l'heure, le moteur de base de la Ghibli demeure le V6 biturbo de 3 litres fort de 424 chevaux. L'an dernier, Maserati a élargi sa gamme Trofeo en greffant le tonitruant V8 biturbo de 3,8 litres à la Ghibli. Ce moteur, construit par Ferrari, développe 572 chevaux et 538 lb-pi de couple. Cet engin propulse l’auto de 0 à 100 km/h en 4,3 secondes avec une vitesse de pointe de 326 km/h. Ces performances éclipsent celles du V6 qui ne sont pas piquées des vers non plus avec un temps de 4,7 secondes pour accélérer de 0 à 100 km/h tandis que la vitesse absolue culmine à 286 km/h.

Quant à la nouvelle motorisation hybride légère offerte sur les marchés européens, elle est composée d'un quatre cylindres turbo de 2 litres, d'un compresseur électrique et d'un alterno-démarreur de 48 volts. La puissance de 330 chevaux permet à la Ghibli hybride de passer de 0 à 100 km/h en 5,7 secondes. Cela dit, il serait surprenant que ce modèle soit offert au Canada puisqu'il s'agit d'une voiture à propulsion, comme la version Trofeo. Il va sans dire que le V6 biturbo de 3 litres avec la traction intégrale demeure un choix plus logique pour rouler dans un pays nordique comme le nôtre.

Une édition spéciale

Pour souligner son passé en sport automobile, Maserati a dévoilé une version commémorative en 2021, baptisée F Tributo Special Edition. Cette version à tirage limité se reconnaît à ses coloris exclusifs de carrosserie : Rosso Tributo (rouge) ou Azzuro Tributo (bleu), avec des étriers de freins jaunes. Les couleurs rouge et jaune rappellent la voiture 250F de Fangio tandis que le bleu et le jaune font référence au drapeau de la Ville de Modène. On retrouve également des jantes de 21 pouces Titano en noir brillant et des écussons de chaque côté des ailes avant et des piliers C de la carrosserie. À l'intérieur, des surpiqûres rouges ou jaunes garnissent les sièges en cuir pleine fleur noir.

La Ghibli n'est peut-être pas la meilleure voiture de sa catégorie, mais elle est belle, confortable et agréable à conduire, et ce, tout en assurant à son propriétaire une certaine exclusivité due à sa rareté. Il n'y a aucun doute que la sophistication de sa mécanique et les matériaux garnissant l'habitacle correspondent à sa gamme de prix. En revanche, la fiabilité demeure incertaine et les concessionnaires sont limités, au Québec, à Montréal et à Laval (plus Ottawa) pour un total de treize emplacements dans l'ensemble du Canada.

Feu vert

Feu rouge

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