Mercedes-Benz Sprinter - Sur la voie de l'électrification

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Jacques Bienvenue

Le Sprinter est arrivé en douce sur le marché nord-américain. C’était au tournant du 21e siècle, à l’époque de DaimlerChrysler. Il n’arborait pas l’étoile à trois branches, mais plutôt l’écusson de Freightliner ou celui de Dodge. Bien que sa haute et longue carrosserie détonnait dans le paysage automobile, son utilisateur ne s’en plaignait pas. Il pouvait enfin se tenir debout, à l’intérieur du véhicule. De quoi faire saliver l’habitué de l’Econoline, dans lequel il fallait se plier en deux pour se déplacer !

Après le divorce de l’allemande et de l’américaine, ce fourgon est entré chez les concessionnaires Mercedes-Benz du Canada. Mon voisin était interloqué. À ses yeux, Mercedes symbolisait le luxe, pas le travail. Jusqu’alors au Canada, c’était vrai. Mais ailleurs dans le monde, l’étoile de Mercedes ne brillait pas que pour les riches. Des camions, Mercedes en fabrique depuis toujours. En février 2021, ce constructeur a même célébré ses 125 ans de production de véhicules commerciaux, en rappelant que Gottlieb Daimler, un de ses fondateurs, a présenté son premier camion en 1896.

Le Sprinter affronte une nouvelle génération de fourgons, comme le Ram ProMaster et le Ford Transit, ce dernier ayant éclipsé l’Econoline (rebaptisé E-150) en s’y substituant au sommet du palmarès des ventes.

Gamme étayée

Dans ce marché où le véhicule doit s’adapter aux besoins de l’opérateur, Mercedes offre une gamme composée de fourgons tôlés à 2 ou 3 places, de fourgons vitrés à 5 places surnommés « Équipage », de fourgons pour passagers à 12 ou 15 places et, enfin, de versions à châssis-cabine qui n’attendent qu’une carrosserie pour être complétées.

Ce sont 54 variantes qui se distinguent par leur châssis court ou long, leur toit standard ou surélevé et leur carrosserie courte, moyenne ou longue. Les permutations se multiplient en ajoutant les trois motorisations. Le 4 cylindres turbo alimenté à l’essence régulière est jumelé à une boîte automatique à 9 rapports, alors que les deux moteurs diesel partagent une boîte à 7 rapports. Il s’agit d’un V6 turbo de 3,0 L et d’un 4-cylindres atmosphérique de 2,0 L. Avec ce dernier, le moins gourmand du lot, on obtient les plus hautes charges utiles.

Une transmission intégrale « sur demande » figure parmi les options des fourgons équipés du V6. Le conducteur l’active en appuyant sur un interrupteur situé sur le tableau de bord. Le couple du moteur se répartit alors à 35:65 entre les roues avant et arrière. Ce véhicule à quatre roues motrices a une garde au sol surélevée et de meilleurs angles d’approche et d’attaque. De plus, il est livré avec un différentiel de rapports inférieurs pour la conduite hors route, un contrôle de vitesse en descente et un contrôle électronique de la traction.

Un charme à conduire

Lorsqu’on a connu l’Econoline, conduire un Sprinter, c’est le jour et la nuit. On passe d’une conduite imprécise et d’un habitacle spartiate à un environnement ergonomique bénéficiant de sièges confortables et d’un dégagement généreux pour les jambes et les pieds. On ne se lasse jamais de conduire ce véhicule, surtout avec le V6 débordant de couple.

En outre, le Sprinter se distingue par la panoplie de dispositifs d’aide à la conduite proposés par son constructeur. L’avertisseur de collision frontale et le freinage d’urgence autonome sont désormais livrés de série, et ce, quelle que soit la carrosserie retenue. Et comme n’importe quel utilitaire moderne, il peut être muni d’un système de détection des angles morts avec alerte de circulation arrière transversale, d’un régulateur de vitesse adaptatif, d’un système de caméra à 360 degrés, d’un impressionnant système de stabilisation en cas de vent latéral et plus encore.

Son talon d’Achille, par contre, est un coût d’entretien supérieur à celui de ses rivaux, le Transit et le ProMaster, mais aussi le duo Express/Savana de GM, toujours populaire malgré une conception d’un autre âge. Dans ce créneau en pleine transformation où Ford, Brightstar (GM), Rivian et Arrival titillent les acheteurs avec l’arrivée prochaine de leurs modèles électriques, Mercedes-Benz a déjà pris ce virage avec... l’eSprinter. C’est le nom donné à la version électrique de son fourgon, un modèle vendu en Europe depuis 2020.

Au Canada, toutefois, c’est la prochaine génération de l’eSprinter que l’on verra. Assemblée à l’usine Mercedes-Benz de North Charleston, en Caroline du Sud, elle serait lancée durant le second semestre 2023. Ce fourgon à roues arrière motrices serait offert avec un choix de deux empattements et des batteries de 60, 80 ou 120 kWh. Cette dernière lui permettrait de parcourir jusqu’à 360 kilomètres. Les capacités de charge restent cependant inconnues. Vous en saurez sans doute davantage en lisant... Le Guide de l’Auto 2024!

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×