Ford Bronco - L’étalon fantôme

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Marc Lachapelle

Un Bronco couleur orange cyber trônait fièrement sur la couverture du Guide de l’auto 2021, toit et portières enlevées, ses immenses pneus posés sur un tapis de grosses pierres. Douze mois plus tard, on ne l’a toujours pas vu au Québec. Ni lui ni aucun de ses frères. Et les deux spécimens qui ont fait discrètement la tournée des concessionnaires pour la formation du personnel ne comptent pas. Or, les premiers Bronco sont finalement sortis de l’usine de Wayne au Michigan le 14 juin, après de nombreux retards. Enfin.

À vrai dire, il s’est passé suffisamment de temps, depuis le dévoilement du nouveau Bronco, pour qu’on se demande à quel moment Ford donnera la réplique au groupe hybride rechargeable et au gros V8 qui se sont glissés sous le capot du grand rival, le Jeep Wrangler, entre-temps. On a déjà mentionné la possibilité d’un groupe hybride et l’ajout d’un V8 serait tout naturel puisque le premier Bronco a été animé par des moteurs de ce type il y a un demi-siècle et des poussières.

Par monts et par vaux

Parlant poussière, rocs, boue et autres splendeurs naturelles, le Bronco nouveau ne demande qu’à s’élancer loin de l’asphalte. D’abord, parce qu’il est construit sur une version de l’architecture T6 à châssis séparé qui sous-tend la camionnette Ranger. Ensuite, parce que ses porte-à-faux extrêmement réduits et son empattement raccourci de 67 ou 27 cm, selon qu’il s’agit du Bronco à deux ou quatre portières, lui confèrent des angles d’approche, de rampe et de dégagement exceptionnels. Les différentiels Dana et une suspension qu’on peut équiper d’amortisseurs Bilstein ne font que bonifier la recette.

Le Bronco attaquera d’ailleurs les sentiers avec plus de hardiesse encore si on lui greffe quelques-unes de ces composantes spécialisées. Le groupe Sasquatch, par exemple, ajoute des jantes de 17 pouces compatibles avec les verrous de talon qui vont empêcher ses gros pneus de taille LT315/70 R17 de glisser sur la jante lorsqu’ils seront dégonflés pour les sentiers difficiles. Ils seront blottis sous des ailes élargies, harnachés à une suspension à grand débattement et entraînés par des différentiels verrouillables avec rapport final plus démultiplié de 4.7. Ce groupe, vendu entre 4 500 et 7 000 $, est intégré de série aux Bronco Wildtrack à deux ou quatre portières.

Les versions Badlands et Wildtrak demeurent les seules à être dotées uniquement du rouage 4x4 à boîtier de transfert électronique. Ce dernier offre quatre programmes, dont un mode intégral qui fait varier la répartition du couple entre les essieux et les roues avant, selon les conditions. On a équipé les autres variantes du Bronco d’un rouage 4x4 débrayable classique qui tolère mal la conduite sur béton ou bitume. Toutes profitent, par contre, de la molette qui permet de choisir l’un des sept modes de conduite intégrés soit : Normal, Éco, Sport, Sable et surface glissantes, en plus des modes Baja, Boue/ornières et Rocheux pour le tout-terrain.

Une demi-douzaine fois deux

Le Bronco se décline en six modèles, avec le choix d’une carrosserie à deux ou quatre portières. Les Bronco de base, Big Bend, Black Diamond, Outer Banks, Badlands et Wildtrak ont des prix de base qui s’échelonnent actuellement de 40 599 $ à 56 494 $. On doit choisir ensuite entre le 4 cylindres turbo de 2,3 litres et 300 chevaux et le V6 biturbo de 2,7 litres et 330 chevaux. Deux transmissions sont disponibles : une boîte manuelle à 7 rapports (réservée au 4 cylindres) ou une automatique à 10 rapports. Le Wildtrak n’est livrable qu’avec le V6 et l’automatique. En cochant toutes les options disponibles, le prix de sa version à quatre portières, tous frais inclus, grimpe même à 73 854 $.

À l’inverse, il est sympathique de songer qu’on pourra conduire un Bronco simple et dépouillé pour 42 594 $ (transport et préparation inclus). Parce que cet utilitaire sport court, anguleux et sans fioritures, avec sa boîte manuelle à 7 rapports et ses jantes en acier, évoque mieux que tout autre la simplicité du Bronco des années 60. Et c’est à celui-là que les passionnés vouent un culte encore aujourd’hui.

Les amateurs de plein air sont gâtés dans les Bronco. Les versions à deux portières proposent une paire de panneaux de toit rigides et amovibles à l’avant et un plus grand à l’arrière. On a plutôt coiffé les Bronco à quatre portières d’un toit souple qu’on peut remplacer par un toit rigide à quatre panneaux. Dans chacune des versions, on peut ranger quatre pièces, au choix. Y compris quatre portières, puisqu’elles sont amovibles, elles aussi.

La finition de l’habitacle reprend des teintes naturelles et le tableau de bord est une interprétation moderne de celui du premier Bronco. Une approche qui réussit très bien à son rival chez Jeep. Il faut assurément comparer ces deux-là au plus tôt, à la ville comme aux champs.

Feu vert

Feu rouge

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