Chevrolet Blazer/GMC Acadia - Coup d’épée dans l’eau

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Germain Goyer

En 2019, Chevrolet a ressorti, une fois de plus, un nom des boules à mites : Blazer. Véhicule utilitaire sport intermédiaire à deux rangées, il avait pour mandat de concurrencer les Ford Edge, Honda Passport et Nissan Murano. Chez General Motors, on a réellement assisté à un feu de paille. Si l’engouement était palpable lorsque l’on a appris le retour du modèle, il s’est vite dissipé suite à son arrivée. Le Blazer nouvelle génération est assurément le plus bel exemple démontrant que la nostalgie ne suffit pas pour vendre.

Au chapitre de la mécanique, le Blazer est livré de série avec un moteur turbocompressé de 2 litres. Dans le cas de la version True North, un V6 de 3,6 litres, bien connu dans l’univers de General Motors est offert en option. C’est ce bloc qui anime également les variantes RS et Premier. Certes, avec les 308 chevaux et 270 lb-pi qu’il dégage, on n’a pas affaire à un âne. En revanche, le plaisir au volant est totalement inexistant. C’est fade, c’est déconnecté et peu inspirant. Avant de gaspiller les 50 000 $ que vous aviez mis de côté pour votre retraite parce que vous adorez sa silhouette rappelant le film de science-fiction Transformers, pensez-y à deux fois. D’ailleurs, si vous trouvez qu’il a des allures de Camaro, ce n’est pas un hasard. En effet, avec le devant et certaines parties de l’habitacle comme les buses de ventilation, on a voulu évoquer la sportive de la marque. Hélas, c’est raté. Il faut aussi mentionner que la Camaro est en perte de vitesse et qu’elle a déjà brillé davantage qu’en ce moment.

Malgré tout le mal que l’on puisse penser du Blazer, on ne peut passer sous silence son système d’infodivertissement. On sait très bien que cette technologie fait de plus en plus partie intégrante du véhicule. Dans le cas du Blazer et de bien d’autres VUS de la même famille, on a droit à un système bien pensé, bien conçu et très intuitif.

Autrefois, le Blazer était un authentique véhicule 4x4, et ce, même quand il a rétréci au début des années 80. À notre avis, les concepteurs chez General Motors auraient eu intérêt à s’inspirer de ce passé de dur à cuire. Avec l’effervescence que connaissent les Jeep Wrangler, Toyota 4Runner et le nouveau Ford Bronco, on doit se rendre à l’évidence que Chevrolet a malheureusement perdu son pari avec le retour du Blazer qui n’est, finalement, qu’un autre banal VUS.

Un Audi Q5 de base pour quelques dollars de moins

Malheureusement pour lui, le Blazer n’est pas très avantageux sur le plan financier. En effet, lorsque l’on opte pour une location sur un terme de 48 mois pour un Blazer dans sa version RS, on doit débourser 737 $ mensuellement. Toujours avec une allocation de 20 000 kilomètres, il vous en coûtera seulement 718 $ pour être au volant d’un Audi Q5 de base pour une durée équivalente! Quand on sort la calculatrice, on comprend bien mieux les raisons de l’insuccès commercial du Blazer. Pourquoi rouler au volant d’un VUS portant l’écusson Chevrolet alors que l’on peut se promener au volant d’un VUS arborant un logo maintes fois plus prestigieux?

Le GMC est plus pratique

À son arrivée sur le marché en 2007, le GMC Acadia n’était ni plus ni moins qu’un clone des Buick Enclave, Chevrolet Traverse… et Saturn Outlook. Pour la seconde génération du modèle, General Motors a brassé les cartes. Les Enclave et Traverse ont poursuivi sur leur lancée pour la deuxième génération - l’Outlook a logiquement disparu avec Saturn -, mais pas l’Acadia. En effet, ce dernier a été transformé afin de devenir un VUS intermédiaire plus polyvalent. Ainsi, au sein de la gamme GMC, il se positionne entre les Terrain et Yukon. Plus long et plus spacieux que le Blazer, l’Acadia peut accueillir jusqu’à cinq, six ou sept occupants en fonction de la mouture choisie. Il s’avère donc un choix plus judicieux pour une famille, bien qu’il existe tout de même de meilleurs produits chez les concurrents.

L’Acadia affiche un prix d’entrée fort alléchant sous la barre des 40 000 $. En revanche, pour cette somme, on obtient une déclinaison SLE à traction à moteur atmosphérique de 2,5 litres. Force est d’admettre qu’elle offre peu d’intérêt et que ce groupe motopropulseur ne convient pas à ce type de véhicule. Par ailleurs, bien qu’un moteur turbocompressé à quatre cylindres de 2 litres soit aussi disponible, nous sommes d’avis que le V6 de 3,6 litres représente la mécanique idéale. Sans être raffinée d’une quelconque manière, elle procure un rendement intéressant.

Sur le plan esthétique, nous avons trouvé la version AT4 plus attirante que les autres. Adieu les insertions de chrome et bonjour les pneus tout-terrain! Cela étant, nous aurions préféré que le GMC lui attribue davantage de caractéristiques dédiées à la conduite hors route, comme dans les camionnettes Canyon et Sierra.

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×