Aston Martin DBX - Un sauveur flamboyant

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Marc Lachapelle

Que les amoureux d’Aston Martin se rassurent. Cette noble marque britannique plus que centenaire est restée parfaitement fidèle à ses principes et valeurs en créant son tout premier utilitaire sport. En premier lieu, le svelte DBX est sans doute le plus élégant et original des VUS de luxe, y compris à l’intérieur. Il est également l'un des moins lourds et probablement le plus agile de tous. Il lui reste à gagner en puissance et à se doter d’une interface multimédia et de commandes plus modernes, tout en confirmant sa qualité et sa fiabilité. Les paris sont ouverts.

Le DBX est déjà exotique par sa carrosserie tout en aluminium et en matériaux composites qui enveloppe une structure faite de caissons et moulages d’aluminium collés, comme sa sœur, la Vantage. Sa silhouette est pur Aston Martin, marquée par un profil aux lignes fluides qui le fait paraître plutôt compact alors qu’il est plus long qu’un Range Rover de près de 4 cm. La partie avant évoque celles des légendaires DB4 et DB5 par la rondeur de ses ailes et des phares oblongs qui bordent une calandre Aston Martin classique à lames chromées, cintrée vers le haut.

À l’arrière, l’arête fortement relevée du hayon rappelle l’aileron de la Vantage actuelle tandis que les grandes jantes d’alliage de 22 pouces emplissent bien les passages de roue sous des ailes bien galbées. Chose certaine, les têtes se tournent et les pouces se lèvent abondamment sur son passage. La calandre unique et le nom Aston Martin sur le hayon, tout en majuscules et surplombé de l’écusson ailé, y sont assurément pour quelque chose aussi.

Cabine chic et pratique

L’accès aux places avant est facile et les sièges, partagés avec la DB11, sont confortables et bien sculptés. La position de conduite est sans faille, repose-pied inclus. La visibilité vers l’avant et les côtés est excellente grâce à des montants étroits et des rétroviseurs bien détachés. Le coup d’œil de trois quarts arrière est plus opaque à cause de montants larges et d’une ceinture de caisse haute. L’accès arrière est sans histoire et les places extérieures, très correctes. La soute à bagages est vaste et l'on double son volume en repliant le dossier arrière en sections 40/20/40.

Tableau de bord et volant sont résolument classiques et drapés de cuir fin, comme l’habitacle entier, ou presque. Le DBX mis à l’essai affichait un pavillon tapissé d’un Alcantara remarquablement fin. Un écran numérique de 12,3 pouces, logé dans la nacelle du conducteur, présente un tableau de données niché entre deux cadrans ronds. Deux de ces éléments ont des affichages permutables et les anneaux des cadrans virent au rouge lorsque le mode Sport + est sélectionné.

L’écran central de 10,25 pouces est clair, mais pas tactile puisque l’interface obtenue du partenaire Mercedes a précédé la MBUX actuelle. On le parcourt à l’aide d’une molette et d’une paire de touches sur la console. Vivement une mise à niveau! Le DBX hérite aussi d’une molette au volant au lieu de touches à la console pour choisir un des six modes de conduite. Qu’on change aussi les boutons de la boîte automatique, alignés au sommet de la planche de bord, parce qu’ils sont trop éloignés et qu’il faut regarder pour viser le bon.

Agile et féroce à volonté

Le DBX est animé par un V8 biturbo AMG de 4 litres qui produit 542 chevaux et le propulse à 100 km/h en 5,02 secondes, sans mode départ-canon. Il mérite nettement plus de muscle. On se console, cependant, avec la sonorité furieuse et rauque de l’échappement optionnel en pleine accélération, en mode Sport +.

Le différentiel central peut transmettre de 53 à 100% du couple au différentiel autobloquant électronique arrière qui le répartit, à son tour, entre les deux roues qu’il contrôle. La suspension pneumatique soulève le DBX de 2 cm en mode Terrain et de 2,5 cm additionnels en Terrain +. Elle l’abaisse de 5 cm pour faciliter l’accès et s’ajuste au mode de conduite activé, comme le système antiroulis électronique ZF. Le roulement est bien filtré sur chaussée bosselée et fissurée. Le train avant est merveilleusement linéaire, la tenue de cap, nette, et la direction, précise et tactile, quel que soit le rythme.

Passez au mode Sport +, qui raffermit tout et désactive l’antidérapage, et le DBX devient aussitôt joyeusement féroce. Il s’accroche en courbe avec un roulis minime ou nul, sans le moindre sous-virage jusqu’à la toute limite de ses larges pneus. Il pivote alors et survire ensuite à l’accélérateur, de manière entièrement prévisible et diablement efficace. Si tel est votre bon plaisir.

Bien belle bête que cet Aston Martin DBX, dont les manières sont excellentes en conduite mesurée, peu importe la surface, et carrément réjouissantes si on insiste un peu. Il mérite assurément les mutations qu’on lui promet. Surtout depuis l’arrivée d’un nouveau grand patron venu de chez AMG, justement.

Feu vert

Feu rouge

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