Hyundai Sonata - À des années-lumière de Bromont
Berline intermédiaire coréenne, la Hyundai Sonata en est à sa septième génération au Canada, depuis 2020. Rappelons qu’à ce moment, on l’avait complètement renouvelée. Si certains manufacturiers négocient avec la décroissance du segment en proposant une gamme on ne peut plus simplifiée, c’est le cas notamment de Nissan avec l’Altima et de Volkswagen avec la Passat, on mise sur une stratégie totalement opposée chez Hyundai. En effet, pour 2022, on ne propose rien de moins qu’un choix de six versions et de quatre motorisations. La berline intermédiaire est-elle morte? Pas chez Hyundai, en tout cas.
D’emblée, nous admettons que nous trouvons la Sonata fort jolie. Alors qu’elle a déjà été hautement plus anonyme par le passé, elle est désormais une berline absolument séduisante sur le plan stylistique. De série, on livre la Sonata avec un moteur à quatre cylindres de 2,5 litres. Développant 191 chevaux et 181 lb-pi, il est étonnamment plus puissant que le moteur optionnel. Ce dernier, d’une cylindrée de 1,6 L, jouit de la turbocompression et génère 180 chevaux et 195 lb-pi. Étrange, non? Oui. Le moteur turbocompressé équipe les versions Sport, Luxury et Ultimate.
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Amateurs de conduite relevée et de sensations fortes, Hyundai a pensé à vous. En effet, pour un peu moins de 38 000 $, vous pouvez obtenir la Sonata N-Line. Son capot renferme une impressionnante mécanique turbocompressée de 2,5 L développant 290 chevaux et 311 lb-pi. Une transmission automatique à double embrayage à huit rapports achemine le tout aux roues avant. Celle-ci nous a quelque peu laissés sur notre appétit. De plus, on ne peut passer sous silence l’effet de couple ressenti en accélération. Beaucoup de pression est appliquée sur l’essieu avant et cela se perçoit. Certes, la cavalerie et le couple font de l’effet. En revanche, on a une impression de trop-plein lorsqu’on se trouve derrière le volant.
Également, il faut savoir que le dégagement pour la tête est quelque peu limité. Nous aurions souhaité pouvoir baisser davantage l’assise et ainsi être plus confortables au volant. Cela dit, comme c’est le cas aussi chez une majorité de produits de la grande famille composée de Hyundai et Kia, l’ergonomie demeure presque sans failles. Le système d’infodivertissement s’avère simple à utiliser, les commandes sont claires et les boutons, bien placés. Comme toujours, chapeau!
Oui à l’hybride, mais…
Bien qu’elle ne soit pas une précurseure dans le domaine, la Sonata propose une mécanique hybride depuis quelques années déjà. Pour 2022, cette version combine un bloc atmosphérique de 2 L à un moteur électrique de 38 kW. Le tout déploie une puissance tout à fait raisonnable de 192 chevaux. D’ailleurs, contrairement à bien des véhicules hybrides qui sont dotés d’une transmission à variation continue, la Sonata fait appel à une boîte automatique conventionnelle à six rapports.
Son rendement nous a bien plu. En outre, au terme de notre essai effectué en hiver, l’ordinateur de bord affichait une consommation moyenne de 5,7 L/100 km. Voilà qui est franchement convaincant. Le constructeur coréen aurait avantage à mettre de l’avant ce modèle dont les qualités foisonnent. Malheureusement, une seule variante est offerte avec ce groupe motopropulseur et il faut minimalement débourser 40 199 $. On aurait aimé que cette mécanique se retrouve sous le capot d’une version moins équipée et qui aurait affiché un prix plus accessible. Hélas, bien que la technologie soit présente au sein du giron de Hyundai, aucune déclinaison hybride rechargeable n’est offerte pour le moment!
Elle donne une chance à la K5
Parmi les grandes nouveautés de l’année dernière, mentionnons au passage la Kia K5. Jumelle non identique de la Sonata, elle remplace l’Optima. Afin de lui donner un maximum de chances de percer le marché, toutes les versions sont munies du système à quatre roues motrices, à l’exception de la GT. Il ne fait aucun doute que cette caractéristique représente un atout considérable. On peut aussi voir cette stratégie comme étant une manière de différencier les deux berlines qui partagent bon nombre de composantes. En revanche, on a du mal à comprendre les raisons qui poussent à désavantager la Sonata, sur notre marché du moins, puisqu’on sait que le rouage intégral demeure un élément prisé.
Bien que la Sonata ne soit pas en mode conquête, comme c’est le cas de la K5, et qu’elle compte déjà sur un bassin d’acheteurs depuis des décennies, l’intermédiaire de Hyundai reste tout de même lésée. Avec l’étendue de la gamme actuelle du modèle, nous croyons qu’il y aurait eu moyen de concevoir une Sonata AWD. D’autant plus qu’elle serait davantage en mesure de concurrencer les Altima, Legacy et Camry qui peuvent être dotées de cette caractéristique tant convoitée.
Feu vert
- Gamme variée
- Silhouette séduisante
- Mécanique hybride efficace
Feu rouge
- Absence de rouage intégral
- Absence de version hybride abordable
- Faible dégagement pour la tête