Subaru Impreza - En perte de vitesse

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Frédéric Mercier

La Subaru Impreza a toujours bénéficié d’une image assez positive au Québec. Après tout, elle demeure l’unique berline compacte d’un constructeur généraliste à bénéficier du rouage intégral de série. Quand on sait que de nombreux Québécois préfèrent les petites voitures et que nos hivers sont tout désignés pour les quatre roues motrices, on peut comprendre l’engouement autour de cette Subaru!

Cependant, le constructeur japonais ne pourra pas se fier éternellement à sa réputation pour convaincre les acheteurs. Au cours de la dernière année, on a vu plusieurs constructeurs rivaux se démener pour attirer les consommateurs vers leurs voitures compactes, en modernisant leur design et en intégrant des motorisations hybrides ou plus puissantes. Pendant ce temps, la Subaru Impreza semble faire du surplace.

La polyvalence avant le design

Depuis plusieurs années, on reproche à Subaru de développer des voitures à l’allure un peu trop anonyme. L’Impreza n’y fait pas exception. Que vous lorgniez une berline ou une version à hayon, le style reste très conservateur, pour ne pas dire un peu morose. On comprend que Subaru joue la carte de la discrétion, ce qui plaira assurément à certains. Mais pour d’autres, le design plutôt commun de l’Impreza pourrait être un argument suffisant pour aller voir ailleurs. La nouvelle couleur bleu saphir nacré, qui s’ajoute au catalogue pour 2022, ajoute un peu de punch, néanmoins il faudra éventuellement repenser le design du modèle en profondeur si l'on souhaite demeurer dans le coup.

À l’intérieur, la présentation de l’habitacle est elle aussi assez banale, même vieillotte. En prenant place à bord, on se sent comme dans un véhicule d’occasion âgé de trois ou quatre ans. Certains boutons et molettes ne semblent pas avoir été changés depuis de trop longues années, tandis que l’expérience à bord s’avère très sombre en raison d’une utilisation abusive de plastiques et de tissus noirs. Soulignons tout de même que l’ergonomie ne fait pas défaut et que chaque commande est à sa place. La visibilité représente également un point fort, principalement grâce à une bonne position de conduite et à un espace vitré très généreux. Un écran tactile de 6,5 pouces est livré de série, avec l’option de passer à une taille de 8 pouces. Le système d’infodivertissement StarLink n’est pas particulièrement réussi et la qualité de l’affichage pourrait être améliorée. Néanmoins, les menus restent faciles à consulter et la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto vient de série.

En matière de sécurité, l’Impreza fait bonne figure grâce au système d’aide à la conduite EyeSight, qui s’est attiré les éloges de l’organisme américain International Institute for Highwaty Safety (IIHS). Malheureusement, ce système est offert en option avec l’Impreza, et il faut obligatoirement oublier la boite manuelle afin d’en bénéficier.

Plus jolie, la mouture à hayon de l’Impreza a nettement gagné en polyvalence avec un volume de chargement pouvant atteindre 1 565 litres lorsque l’on rabat la banquette arrière. C’est presque aussi spacieux qu’un Mazda CX-5! Le supplément de 1000 $ par rapport à la berline vaut amplement la peine.

Timide motorisation

La Subaru Impreza est commercialisée sous quatre déclinaisons : Commodité, Tourisme, Sport et Sport-tech. Celles-ci partagent toutes la même mécanique, soit un moteur quatre cylindres à plat de 2 litres, bon pour 152 chevaux et 145 lb-pi. Pour 2022, on abandonne la boite manuelle avec la berline, alors qu’elle demeure offerte avec les versions à hayon. De toute façon, cette transmission vieillissante est l’une des rares encore sur le marché à ne compter que cinq rapports. Rendu là, aussi bien opter pour la boite automatique à variation continue (CVT), qui accomplit un bon boulot tout en permettant d’optimiser la consommation de carburant.

Plaisante à conduire dans la neige en raison de son excellent rouage intégral, l’Impreza perd de son charme une fois l’été venu. Les accélérations se font péniblement et le plaisir de conduire est mitigé malgré une direction assez communicative. Pourquoi ne pas offrir un moteur plus volumineux en option comme on le fait avec le Crosstrek depuis l’an dernier? Cela aiderait certainement l’Impreza à se démarquer face à des rivales qui sont de plus en plus nombreuses à intégrer des motorisations hybrides et de performance. Pensez à la Mazda3 ou à la Hyundai Elantra, pour ne nommer que celles-là.

Pour les acheteurs québécois, l’attrait numéro un de la Subaru Impreza demeure son excellent rouage intégral, livré de série dans toutes les versions. Ça, on ne peut pas le lui enlever. Toutefois, la présentation vieillissante et la motorisation trop anémique nous laissent sur notre appétit. Vivement un peu de nouveau!

Feu vert

Feu rouge

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