Audi Q7 - Il persiste et signe

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Marc Lachapelle

Le Q7 s’est taillé un créneau bien à lui dans le segment férocement compétitif des utilitaires sport de luxe. Plus costaud et spacieux que ses rivaux intermédiaires, il offre effectivement des places en troisième rangée tout en étant moins encombrant et moins cher que les grands VUS de luxe qui en font autant. Il a même pris un coup de jeune, il y a deux ans, grâce à une silhouette rafraîchie, un habitacle modernisé et des moteurs revigorés, en plus d’être rejoint par le SQ7 et son V8 biturbo de 500 chevaux.

L’acheteur a toutefois des raisons que la raison ignore. Ce qui semble être le cas lorsque l’objet convoité est un grand utilitaire sport de luxe. Bien qu’ils aient été primés par le Guide de l’auto comme meilleurs achats de leur catégorie, les ventes des Q7 et SQ7 ont par exemple décliné fortement chez nous, l’an dernier, alors que celles de rivaux germaniques plus gros et plus chers augmentaient légèrement. Contre toute logique apparente.

Valeurs constantes

Les Q7 et SQ7 sont pourtant toujours aussi confortables, raffinés et silencieux, des traits qui les distinguent de leurs rivaux depuis le tout début. Surtout si l'on examine le rapport qualité/prix imbattable qu’ils offrent en s’intéressant d’abord au soin exemplaire qu’apporte Audi à leur fabrication et leur finition. Encore aujourd’hui, aucun constructeur ne fait mieux pour l’aspect et la qualité des matériaux employés dans la confection du tableau de bord et de l’habitacle.

Avec leurs trois écrans numériques, le tableau de bord et la nacelle du conducteur des Q7 et SQ7 sont par ailleurs revenus au sommet en matière de clarté et d’ergonomie pour les commandes et l’interface multimédia. Bien qu’il faille mettre un certain effort pour repérer et déchiffrer tous les menus disponibles au premier abord, on s’y fait assez rapidement.

Les sièges avant, bien sculptés, dispensent également un mélange réussi de confort et de maintien. La banquette médiane s’avère accessible, spacieuse et accueillante. Aux places extérieures, à tout le moins. C’est moins vrai pour les sièges en troisième rangée, plutôt étriqués et difficiles d’accès. Étonnamment, la soute à bagages des Q7 et SQ7 est plus vaste que celles des grands BMW X7 et Mercedes-Benz GLS derrière la troisième rangée, même si les VUS Audi sont plus courts d’au moins 10 cm. Ceci explique peut-être cela.

Pourquoi se priver

Lors de la dernière métamorphose complète de cette série, sa motorisation s’est enrichie d’un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres et 248 chevaux pour les versions Q7 45. L’intention était évidemment de profiter de l’allègement considérable qu’avait permis l’adoption de l’architecture MLB Evo qui se chiffrait à plus de 300 kg dans certains cas. Or, bien que ce soit un moteur souple et animé, il s’agit sans doute d’une fausse économie.

D’abord, parce que la différence de consommation reste minime par rapport au groupe V6 biturbo de 3 litres et 335 chevaux des modèles Q7 55. On parle ici d’un avantage de 0,7 L/100 km pour la cote RNC combinée du quatre cylindres. Ensuite, parce que le passage au V6 augmente la capacité de remorquage du Q7 de 4 400 lb à 7 700 lb. Une hausse plus qu’appréciable pour un véhicule qui a de bonnes chances d’être appelé à tracter une remorque ou une roulotte avec un habitacle et une soute bien chargés.

Le fait que le V6 jouisse d’un couple supérieur de près de 100 lb-pi y est assurément pour beaucoup. D'autant plus que le gain de poids de 80 kg affecte peu la charge utile. Le muscle additionnel du V6 abaisse également le chrono promis, pour le 0 à 100 km/h, de 7,3 à 5,9 secondes. Ce qui améliore la sécurité active. Tout ça pour un supplément minime, avec une sonorité plus ronde et agréable en prime.

S’il vous en faut davantage, il y a bien sûr le SQ7 que son V8 biturbo de 4 litres et 500 chevaux propulse de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Avec presque 200 lb-pi de couple additionnels, le remorquage est une sinécure pour lui. Plusieurs de ses composantes affinent également sa conduite. D’abord, une suspension sport à ressorts pneumatiques qui fait varier la hauteur de la caisse sur 9 cm, selon les conditions. On peut même lui greffer un système antiroulis électromécanique. Le SQ7 dispose ensuite d’un essieu arrière à double embrayage multidisque qui répartit le couple à volonté entre des roues arrière directrices qui favorisent l’agilité à faible vitesse et la stabilité à vive allure, de concert avec une direction plus vive. Et le tout repose sur des pneus à taille basse, montés sur des jantes de 21 pouces qui sont freinées par des disques plus grands, pincés à l’avant par des étriers à six pistons.

Voilà qui devrait suffire à vous déplacer et vous divertir pendant qu’Audi prépare la suite. Parions, entre autres, sur des Q7 et SQ7 à propulsion électrique élaborés sur l’architecture PPE qui porte déjà les nouvelles e-tron GT. Pour bientôt.

Feu vert

Feu rouge

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