Lexus RX - Vive l’hybride

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Germain Goyer

Au tournant du millénaire, alors que Mercedes-Benz venait de débarquer avec son ML et que BMW était sur le point d’arriver avec le X5, Lexus lançait à son tour son véhicule utilitaire sport de luxe : le RX. Avec le temps, il s’est bâti une solide réputation de confort, de durabilité, et surtout, de fiabilité. Depuis 2016, le modèle en est à sa quatrième génération et tranquillement, l’effet du temps commence à paraître. Bien qu’il ne soit pas le produit le plus moderne de l’industrie et qu’aucune amélioration majeure ne semble prévue pour 2022, il demeure un choix rationnel et censé dans la catégorie.

Dans sa version d’entrée de gamme, on livre le Lexus RX 350 avec un moteur V6 atmosphérique de 3,5 litres. Bien connu au sein du groupe Toyota, il incarne l’exemple même de la fiabilité. N’étant pas nécessairement à la fine pointe de la technologie, il propose néanmoins une solution qui procure la paix d’esprit à ceux et celles qui s’en procurent un exemplaire. Développant 295 chevaux (290 dans la version L), cette mécanique s’avère légèrement moins puissante que celle de la déclinaison hybride baptisée RX 450h et dont la puissance combinée grimpe à 308 chevaux. On apprécie d’ailleurs l’élan initial rendu possible par l’électricité. Si la variante à essence a droit à une boîte traditionnelle étagée sur huit rapports, la version hybride jouit plutôt d’une transmission à variation continue qui accomplit bien son mandat. Au passage, soulignons que le RX est assemblé en Ontario, plus précisément à Cambridge, dans les installations de Lexus.

Le Lexus RX se distingue notamment par son confort général. Non seulement les sièges sont bien conçus, mais il en est de même pour les éléments suspenseurs. Notons également que l’insonorisation, sans reproche, fait partie de ses atouts. Parcourir des centaines de kilomètres d’affilée à son volant n’a rien d’effrayant. Sur une note un peu moins positive, le constructeur japonais a cru bon d’ajouter, dans la console, un pavé tactile pour naviguer dans les innombrables menus du système d’infodivertissement. Heureusement, l’écran est également tactile. Au quotidien, les manipulations sont maintes fois plus faciles et intuitives de cette manière.

Un appétit d’oiseau, mais…

Dans le segment duquel fait partie le Lexus RX, l’hybridation mériterait plus de présence. Lexus en profite, et ce, depuis plusieurs années déjà. Malgré son gabarit relativement imposant, le Lexus RX 450h ne consomme que très peu de carburant. En effet, Ressources naturelles Canada annonce une cote de 7,9 L/100 km en conduite combinée. Au cours de notre essai, nous avons réussi à obtenir une consommation de 8,2 L/100 km, et ce, sans effort particulier. Voilà des données largement inférieures à celles de la concurrence qui propose, dans certains cas, des cylindrées plus petites. Dans la colonne des points négatifs, soulignons que le manufacturier recommande l’essence de type super (niveau d’octane 91), ce qui réduit considérablement les économies réalisées.

Si certains semblaient sceptiques quant à la fiabilité de la technologie hybride lorsque celle-ci est arrivée sur notre marché, il y a une vingtaine d’années, le temps a donné raison à Lexus – et Toyota – de miser sur ce type de motorisation. En plus de permettre d’économiser à la pompe et de procurer un rendement intéressant, elle s’avère immensément fiable.

Une version allongée inadéquate

Consciente du succès que connaît le RX, Lexus a bonifié son offre en ajoutant au catalogue une variante allongée en 2018. Bien qu’on la décrive comme étant capable d’accueillir jusqu’à sept occupants, cette version n’aurait pas dû dépasser l’étape de la planche à dessin. Non seulement l’accès à la troisième rangée est compliqué, mais ces deux places pourraient difficilement être plus symboliques. On a carrément l’impression de prendre place dans le coffre. Celui-ci voit d’ailleurs son volume de chargement considérablement réduit dans cette configuration. En revanche, on comprend pourquoi le constructeur japonais fait un pas dans cette direction puisque les plus gros VUS que sont les GX et LX ne sont absolument pas populaires auprès des consommateurs. La déclinaison allongée peut être livrée avec l’une ou l’autre des deux motorisations.

Malheureusement pour elle également, la version allongée est, elle aussi, dotée de la calandre dont la forme rappelle celle d’un sablier. Ce coup de crayon commence à dater et bien que le produit soit encore solide, convaincant et pertinent, on attend une refonte complète.

Feu vert

Feu rouge

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