Lotus Evija - Rivale très exclusive de la Tesla Roadster

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Marc-André Gauthier

Il y a de ça plusieurs années, le simple fait d’évoquer Lotus provoquait une vague d’enthousiasme auprès des amateurs de voitures. La marque britannique est connue pour ses petites voitures légères et performantes, surtout orientées vers la piste.

Depuis l’époque de l’Elise et de l’Evora, Lotus est maintenant en phase de développement. Acquise par la compagnie chinoise Geely, elle semble être sérieuse dans sa tentative de se tourner vers le futur. Ce futur, il se matérialise à travers l’Evija, une automobile qui risque de bouleverser l’industrie, si jamais elle finit par voir le jour.

Ève

Son appellation aurait été inspirée par le nom Ève, afin de désigner la première Lotus électrique à voir le jour, celle de qui tous les autres modèles descendront. L’Evija a tout d’une pionnière. Il n’y a qu’à voir comment son châssis a été travaillé afin de maximiser l’aérodynamisme pour comprendre que les ingénieurs voulaient faire de cette automobile la digne représentante d’une nouvelle ère, celle des supervoitures 100 % électriques.

L’Evija sera produite à seulement 130 unités. Elle pourra être personnalisée à 100 %, que ce soit la couleur de la carrosserie ou le type de fini que vous désirez. Après tout, on s’attend pas mal à ça d’une voiture qui va coûter plusieurs millions, et qui ne devrait même pas pouvoir être conduite sur la route. En effet, elle ne rencontre pas les standards de sécurité des États-Unis, et par conséquent, ceux du Canada.

L’habitacle de l’Evija n’a rien de luxueux : pas de gros écran multimédia, pas de cuirs ou de boiseries, pas de sièges se rapprochant du fauteuil. Lotus est allé à l’essentiel. Un tableau de bord - composé uniquement d’un écran haute définition - et un panneau, entre les deux sièges avant, couverts de boutons pour les diverses commandes. Comme l’Evija ne sera réservée qu’à un usage sur circuit, le confort des sièges importe peu. Ils n’ont pas été pensés pour être douillets, mais enveloppants pour maintenir adéquatement le conducteur.

Des performances impressionnantes, mais…

La première chose qui frappe, concernant l’Evija, c’est sa puissance. Lotus annonce 2 000 ch, déployés par quatre moteurs électriques, un à chaque roue. En fait, comme il s’agit de chevaux européens, cela équivaudrait à 1973 de nos chevaux, mais on ne s’obstinera pas pour une si petite différence. En matière de couple, on aurait jusqu’à 1 254 lb-pi sous le pied droit. Cette puissance permet à la supervoiture de passer de 0 à 100 km/h en moins de 3 s, et d’expédier le 0 à 200 km/h en moins de 6 s. La vitesse maximale de cette bombe anglaise dépasserait 320 km/h, tandis que son autonomie serait d’environ 350 km. On emploie le conditionnel, ici, parce que l’on n’a pas vraiment accès à des chiffres vérifiés.

Autre fait intéressant concernant l’Evija, elle conserve la mentalité Lotus, à savoir que « l’ennemi d’une voiture, c’est le poids ». Ainsi, elle ne pèserait que 1 680 kg, ce qui en ferait la voiture exotique et électrique la plus légère de l’histoire.  Ainsi, l’Evija adoptera une conduite et une tenue de route dignes d’une véritable auto  de course, ce qui est plutôt bien quand on considère, encore une fois, que l’on ne pourra pas vraiment la conduire sur nos routes.

Là où l’Evija concerne le commun des mortels, c’est qu’elle met de l’avant une technologie de recharge rapide qui pourrait ouvrir la voie à des innovations applicables sur des voitures vendues à un plus large public. Sur une borne rapide, l’Evija pourrait, selon Lotus, récupérer 80 % de sa charge en 12 minutes, et 100 % de sa charge en 18 minutes! On commence à se rapprocher du temps requis pour mettre de l’essence dans sa voiture…

Cela dit, si les performances de cette auto semblent impressionnantes, ce que souhaitent Lotus et Geely, elles risquent d’être rapidement mises en désuétude par la Tesla Roadster. Cette dernière bouclerait le 0 à 100 km/h en moins de 2 s, et atteindrait une vitesse maximale de près de 400 km/h. Elle disposerait surtout de plus de 800 km d’autonomie, tout en offrant de la place pour quatre personnes. L’Evija cible la conduite sur la piste tandis que la Roadster vise une conduite quotidienne, ce qui n’est pas pareil.

Feu vert

Feu rouge

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