Dodge Challenger - Là pour rester
Vous souvenez-vous que lors de son grand retour en 2008, Loto-Québec a marqué l’occasion en offrant une Challenger SRT8 comme gros lot de la loterie à 5 $ du film Les Boys?
Ça fait un bail! Pourtant, la Challenger n’a pas tant changé depuis. Son style a un peu évolué, et son habitacle a été modernisé, mais la formule est restée sensiblement la même, soit celle d’une grosse berline à deux portes, disponible avec de gros moteurs, résistant à la modernité et à l’arrivée de nouvelles technologies.
Ce n’est pas une mauvaise chose en soi. La vocation première de la Challenger est d’être une voiture sportive, amusante, donnant la sensation de conduire un muscle car comme dans le temps. Cela dit, l’un n’empêche pas l’autre, et la Challenger se modernisera. Le président de Dodge a dit récemment que les gros V8 disponibles dans la Challenger allaient finir par disparaître, mais que la formule « était là pour rester », et que les moteurs électriques du futur allaient permettre les mêmes performances, voire davantage.
Fidèle à l’original
La Challenger a comme principales rivales la Chevrolet Camaro et la Ford Mustang. Comme ces dernières, elle compte sur la nostalgie des années 60 et 70 afin d’attirer les acheteurs qui souhaitent revivre la belle époque des grosses cylindrées et des moteurs joliment bruyants. Cela dit, de ses rivales, elle est celle qui, sans l’ombre d’un doute, arbore le style le plus proche de celui de l’époque!
Unique, la Challenger, que ce soit par sa large grille à l’avant, ou le travail qui a été fait sur ses lumières à l’arrière, continue de faire tourner les têtes. À l’intérieur, c’est une expérience complètement différente. Dodge n’a pas misé sur le rétro, mais a plutôt choisi d’y aller avec quelque chose de moderne… En fait, il y a bien longtemps, cet habitacle a gagné un prix pour son design. Aujourd’hui, c’est un intérieur dépassé stylistiquement, mais encore efficace.
Comme la voiture est de bonne taille, on a en masse de place, tant à l’avant qu’à l’arrière, ce qui est très rare pour un coupé On aimerait sans doute un peu plus de support latéral concernant les sièges, mais en même temps, on a l’impression de s’asseoir dans de gros fauteuils, ce qui n’est pas une mauvaise chose.
Trop de choix ?
On a tendance à dire, en marketing du moins, qu’il est astucieux d’offrir du choix à ses clients. Là, est-ce que l’on a trop de choix? La Challenger est disponible en version de base (SXT) à plus de 36 000 $. Elle vient avec un V6 de 3,6 litres de 305 ch et 268 lb-pi de couple, marié à une transmission automatique à 8 rapports qui envoie sa puissance aux roues arrière. Confortable, elle est une bonne routière, mais manque de sportivité. Autrement dit, ce n’est pas une auto « sport ».
Toujours avec le moteur V6, sachez que les SXT et GT peuvent être équipées du rouage intégral. Ça, c’est cool, et ça en fait de grosses voitures à deux portes, confortables, qui peuvent être utilisées à l’année, si jamais ça vous intéresse. Puis pour un peu plus de 42 000 $, il y a la grande classique, la version R/T, avec un V8 HEMI de 5,7 litres, bon pour 372 ch et 400 lb-pi, le tout envoyé aux roues arrière à l’aide d’une transmission automatique à 8 rapports ou d’une optionnelle boîte manuelle à 6 rapports.
Cette dernière version représente un bel équilibre entre le confort des moutures de base et les performances relevées des variantes plus sportives, car cette énumération n’est pas terminée! Il y a ensuite, à près de 55 000 $, la Scat Pack 392, qui remplace l’ancienne SRT, abritant un V8 HEMI de 6,4 litres, bon pour 485 ch et 475 lb-pi. Plus sportive que la R/T, elle partage les mêmes transmissions que celle-ci. Pour 8 000 $ de plus, on a l’option Widebody, qui octroie une carrosserie plus large, plus jolie, ainsi qu’une suspension ajustable très compétente.
Au sommet trône la Hellcat avec ses 717 ch et 646 lb-pi, disponible avec transmission automatique ou manuelle. Si ce n’est pas assez, il y a toujours la Red Eye : 797 ch et 707 lb-pi! Dans les deux cas, on peut opter pour l’ensemble Widebody et sa merveilleuse suspension, le tout pour un prix entre 80 000 et 105 000 $.
Toutefois, qu’importe la version, même si l’on décolle comme une fusée, on est loin de la précision et du raffinement d’une sportive comme une BMW M3, par exemple. Donc, en attendant la venue d’une Challenger électrique de 800 ch, on a, pour 2022, une Challenger âgée, offerte en plusieurs déclinaisons, et qui demeure, néanmoins, un produit agréable et original.
Feu vert
- Moteurs V8 performants
- Traction intégrale disponible
- Version Hellcat très rapide...en ligne droite!
- Bon confort de roulement
Feu rouge
- Prix élevés
- Design de l’habitacle à moderniser
- Consommation élevée (SRT et Hellcat)