Rolls-Royce Ghost - Le confort personnifié

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Julien Amado

Lorsqu’il est question de luxe, de raffinement et de confort, deux constructeurs nous viennent immédiatement à l’esprit : Bentley et Rolls-Royce. Deux représentants du grand luxe à l’anglaise, désormais détenus par des groupes allemands, Volkswagen pour le premier, et BMW pour le second.

Bâtie sur une plate-forme inédite en aluminium, la Ghost est présentée comme le véhicule le plus technologique de la marque. Pour rehausser le confort et la précision de conduite, une nouvelle suspension a été développée. Baptisée Planar Suspension System, elle améliore encore le confort grâce, entre autres, à une pièce spécifique positionnée sur le triangle de suspension supérieur. Cette dernière assurerait un meilleur confort ainsi qu’une réduction des vibrations parasites lors de la conduite. Ajoutez un rouage intégral permettant de maximiser la traction et quatre roues directrices pour braquer plus court et parfaire la maniabilité et vous obtenez une toute nouvelle Ghost.

Sous le capot, on retrouve un V12 d’origine BMW réalésé à 6,75 litres et affublé de deux turbocompresseurs. Avec une puissance de 563 ch et un couple de 627 lb-pi, la cavalerie ne manque pas. Cela dit, il n’en fallait pas moins, puisque l’auto pèse presque aussi lourd que deux Honda Civic réunies…

Plus accueillante qu’un salon

Entrer dans l’habitacle d’une Rolls-Royce est une expérience en soi. Peu importe l’endroit où se pose le regard, les matériaux sont absolument sublimes, leur agencement n’appelant aucune critique. Cuirs souples et délicieusement odorants, bois précieux, aluminium, difficile de faire plus accueillant que cet intérieur. Bien que cela se joue à quelques détails près, nous avons tout de même noté une qualité de finition un tantinet supérieure à celle offerte chez Bentley.

Le propriétaire pouvant conduire ou être conduit, chaque place procure un confort de très haut niveau. Les ajustements des sièges permettent de trouver une position parfaite, et les fonctions de chauffage, de ventilation ou de massage marchent parfaitement. Un petit bémol toutefois, le souffle des sièges ventilés se fait un peu trop entendre quand on sélectionne la position maximale. Rien de majeur, mais à ce prix, on a le droit d’être pointilleux!

En plus des traditionnels parapluies disposés dans les portières, notre modèle d’essai arborait une panoplie d’éléments distinctifs, dont le plus étonnant est sans conteste la reproduction d’un ciel étoilé dans le pavillon. Les lumières dissimulées dans la voûte scintillent de manière plus ou moins forte pour reproduire l’effet visuel d’une nuit claire à l’extérieur. Une thématique qui est aussi reprise sur le tableau de bord face au passager. Un exemple parmi d’autres du souci du détail observé chez Rolls-Royce.

Train à grande vitesse sur quatre roues

Après avoir refermé la lourde porte grâce à la commande électrique, le conducteur semble isolé du monde extérieur. Le démarrage du moteur ne trouble aucunement cette quiétude, le ronronnement du V12 étant à peine perceptible. Face au conducteur, pas de compte-tours, mais le fameux cadran qui indique le pourcentage de puissance disponible. Délicieusement décalé…

Bien installé dans un siège au confort royal, le conducteur vit une expérience incroyable. Excellemment bien insonorisée, la Ghost conduit ses occupants dans un confort inégalable. D’ailleurs, à haute vitesse sur l’autoroute, il faut faire attention à ne pas dépasser les limitations de vitesse tant le silence trompe vos sens. Il n’y a que si la route devient extrêmement mauvaise que l’on ressent de légères trépidations dans les suspensions et un peu de bruit en provenance des roues. Mais globalement, la prestation fournie par Rolls-Royce frôle la perfection.

Dans cet univers feutré, il faut appuyer à fond sur l’accélérateur pour entendre légèrement le bruit du V12 à haut régime. La boîte de vitesses égrène ses 8 rapports de manière imperceptible. Il n’y a aucun à-coup et pas de temps mort dans les montées en régime qui semblent ne jamais finir. La poussée est franche, mais jamais violente. Et comme dans les Bentley de ce monde, les accélérations et les reprises sont étonnantes considérant le gabarit de l’auto. C’est surtout le défilement des graduations de l’indicateur de vitesse qui vous renseigne sur les performances de la voiture. Notre seul bémol concerne la direction, dont la légèreté ne cadre pas vraiment avec le poids de l’auto et qui pourrait se montrer plus communicative.

Pour terminer, et bien que cela n’effraie guère les futurs clients, le prix de base de la Ghost s’élève à un peu plus de 343 000 $. Dans notre modèle d’essai, la facture était gonflée par environ 120 000 $ d’options, ce qui est extrêmement cher dans l’absolu, mais plutôt habituel lorsqu’un acheteur configure une Rolls-Royce à son goût.

Feu vert

Feu rouge

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