Lamborghini Aventador - La célébration du V12

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Gabriel Gélinas

Au cours des prochaines années, Lamborghini va s’engager dans la voie de l’électrification de ses modèles. Toutefois, le moteur V12 sera préservé pour 2022, qui sera celle de la « célébration du moteur à combustion », selon la marque italienne qui entamera ensuite son virage vers l’électrification.

Déclinée en deux variantes (S et SVJ) et disponibles en configuration coupé et roadster, l’Aventador est actuellement le modèle Lamborghini le plus puissant et le plus rapide. Avec sa silhouette d’avion de chasse furtif, l’Aventador S aimante les regards partout où elle passe, et ses formes demeurent toujours aussi actuelles bien qu’elle soit avec nous depuis quelques années déjà. En se glissant à bord, ce qui exige un peu de flexibilité, on remarque l’habitacle de style cockpit, et surtout le clapet rouge recouvrant le bouton de démarrage.

L’épreuve du circuit

Au cours d’un essai réalisé à la fois sur des routes publiques et sur un circuit, l’Aventador S s’est révélée féroce, voire bestiale, son V12 atmosphérique s’exprimant avec force jusqu’à sa limite de révolutions très élevée de 8 500 tr/min. Sur le circuit, elle est évidemment très rapide, mais on est surpris par la maniabilité de ce bolide doté d’une direction active aux quatre roues qui braque les roues arrière en contre-phase, jusqu’à trois degrés, à basse vitesse pour ensuite les braquer dans le même sens que les roues avant, jusqu’à 1,5 degré, dans les virages rapides.

Le principal bémol que l’on peut émettre au sujet de l’Aventador S, c’est qu'elle est équipée d’une boîte à simple embrayage qui met un peu trop de temps à passer les rapports et compromet l’équilibre de la voiture lorsque la cavalerie rapplique à pleine charge. On s’en aperçoit surtout sur circuit, et cela nous fait prendre conscience que l’Aventador serait nettement mieux servie par une boîte à double embrayage plus rapide.

Concernant l’usage au quotidien sur les routes publiques lors de la belle saison, on doit prendre l’habitude d’actionner une touche très souvent. Celle qui commande le système hydraulique qui lève l’avant de la voiture de 40 millimètres afin d’éviter que la caisse ne touche le sol lorsque l’on quitte la rue pour une entrée de garage, ou quand on doit franchir un dos-d’âne. Aussi, comme la visibilité est problématique, il faut prendre son temps lors des manœuvres de stationnement.

L’appellation SVJ signifie Super Veloce Jota, et cette variante de l’Aventador est animée par une version plus performante du V12 atmosphérique dont la puissance est portée à 759 ch, alors que le couple maximal est chiffré à 531 lb-pi à 6 750 tr/min. Par rapport à l’Aventador S, l’appui aérodynamique de la SVJ est augmenté de 40% grâce à l’ajout de l’aérodynamique active entièrement contrôlée par ordinateur inaugurée sur la Lamborghini Huracan Performante. Les liaisons au sol sont aussi recalibrées, les amortisseurs étant plus fermes dans une proportion de 15%, alors que les barres antiroulis sont plus rigides de 50%, toujours par rapport à l’Aventador S.

Dans la boule de cristal

En cours d’année 2021, Lamborghini a annoncé son plan en matière d’électrification selon lequel tous les modèles de la marque seront électrifiés par la voie de motorisations hybrides rechargeables d’ici 2024. Un modèle purement électrique verra également le jour en 2025. À ce sujet, il est fort probable que ce nouveau modèle 100% électrique à venir soit une voiture à deux portes et quatre places élaborée soit sur la plate-forme PPE qui servira de base à d’autres modèles électriques chez Audi et Porsche, ou sur la plate-forme J1 développée pour les Audi e-tron GT et Porsche Taycan actuelles.

La descendante de l’Aventador sera toujours animée par un V12. Mais elle profitera de l’hybridation puisque le moteur thermique sera secondé par un moteur électrique alimenté par batterie. Au Salon de l’auto de Genève 2019, Lamborghini avait pourtant dévoilé la Sián, une voiture concept dotée d’une motorisation hybride utilisant des supercondensateurs plutôt qu’une batterie. Mais, selon les ingénieurs, ces supercondensateurs n’offraient pas une autonomie satisfaisante tout en ne réduisant pas suffisamment les émissions polluantes. C’est la raison pour laquelle cette solution d’hybridation n’a pas été retenue. On s’en doute, les techniciens se serviront probablement dans l’arsenal des composantes développées pour les autres marques du groupe Volkswagen en vue d’électrifier la descendante de l’Aventador qui devrait logiquement conserver la sonorité évocatrice du modèle actuel puisque le V12 sera préservé.

Feu vert

Feu rouge

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