Mitsubishi Mirage - Dans sa plus simple expression
Il n’y a presque plus de petites voitures neuves très abordables sur le marché, et malgré tout ce qui a déjà été dit sur la Mitsubishi Mirage, en bien et en mal, elle est toujours là, fidèle au poste. Elle a même profité d’un autre rafraîchissement esthétique et de quelques améliorations dans l’habitacle pour le millésime 2021.
Le segment des sous-compactes étant maintenant réduit à quelques modèles, c’est l’occasion pour la Mirage d’augmenter ses ventes et de convaincre les consommateurs que l’on peut se rendre du point A au point B à peu de frais et sans tracas.
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La boîte manuelle à privilégier
La Mirage dispose toujours d’un moteur 3 cylindres de 1,2 litre, produisant un modeste 78 ch, faisant d’elle la voiture la moins puissante sur le marché. On s’y attend, les accélérations ne sont pas foudroyantes, alors que le moteur s’avère bruyant à plein régime et sa sonorité n’a rien de raffiné. Par rapport à sa rivale directe, la Chevrolet Spark, la Mirage concède une vingtaine de chevaux, ce qui est loin d’être négligeable.
En revanche, lorsque cette petite cylindrée est jumelée à la boîte manuelle, l’expérience n’est pas si pénible. L’embrayage est léger, la course du levier n’est pas trop longue et les décollages sont suffisamment vifs. Et à vitesse de croisière, le moteur de la Mirage est plus silencieux, tournant à moins de 3 000 tr/min quand la voiture file à 100 km/h. Le bruit de la route et du vent prend le dessus de toute façon. La consommation mixte ville/route de la Mirage manuelle s’élève à 6,5 L/100 km, mais votre humble serviteur a observé une moyenne de 5,8 L/100 km lors d’un essai printanier.
Hélas, l’auto est un peu moins enjouée si elle est munie de la boîte automatique à variation continue. Cette dernière fait crier le moteur plus longtemps lors des accélérations, mais finit par rendre la voiture légèrement moins énergivore à 6,2 L/100 km en moyenne. C’est très bien, et la Mirage peut se vanter d’être l’auto non hybride la plus écoénergétique sur le marché, mais l’écart n’est que de quelques dixièmes de litre par rapport à la Spark, la Nissan Versa et même quelques berlines compactes drôlement plus raffinées.
Les dimensions réduites de la Mirage la rendent très maniable en circulation urbaine et dans le stationnement du centre commercial, où l’on profite d’un très faible diamètre de braquage. Grâce à sa suspension molle, on a droit à une certaine qualité de roulement, et malgré un léger point mort au centre, la direction est communicative. Si le roulis de caisse était vraiment prononcé dans les premières éditions de la Mirage chez nous, le constructeur a corrigé le tir il y a quelques années, procurant à la Mitsubishi un meilleur comportement routier. Ce n’est pas parfait, mais c’est mieux.
À l’abri des cyberattaques
Au fil des ans, Mitsubishi a bonifié la liste d’équipements de série de la Mirage, concurrence oblige. La citadine propose le climatiseur de série, s’avérant donc la voiture la moins chère au Canada équipée de cet accessoire ô combien utile durant l’été, et même l’hiver pour désembuer l’intérieur du pare-brise. On obtient aussi un écran multimédia tactile qui semble avoir été conçu il y a 15 ans, assorti d’une connectivité Bluetooth. Contrairement à la Spark, et comme la Versa, il faut passer à une déclinaison plus onéreuse afin de profiter d’une interface plus moderne ainsi que de l’intégration Apple CarPlay et Android Auto. Vous craignez le jour où les pirates informatiques prendront le contrôle de votre auto? Pas de problème, roulez en Mirage!
La finition et la qualité d’assemblage très basique de l’habitacle ne surprendront ni n’offusqueront personne, compte tenu du prix payé, alors que les sièges avant, très fermes, pourraient être plus confortables pour les longs trajets. Il y a suffisamment de place à l’arrière pour deux adultes, et le coffre est plus spacieux que celui de la Spark. Dans la version de base, l’absence de serrures électriques est un grand désagrément pour ceux qui transportent fréquemment des passagers, et les enfants se demanderont à quoi servent les manivelles installées sur les portes arrière.
En fin de compte, la Mitsubishi Mirage n’est pas un objet de désir, mais un moyen de transport peu coûteux en mensualités, en essence et en frais d’entretien. Sans oublier l’excellente garantie du constructeur, qui couvre le groupe motopropulseur durant 10 ans ou 160 000 km, selon la première éventualité, et la fiabilité générale de la voiture, alors qu’aucun pépin majeur n’a été déclaré sur cette génération de la Mirage depuis son arrivée au pays. Par contre, cette petite Mitsubishi devrait être choisie dans sa plus simple expression, avec la boîte automatique ou préférablement la manuelle, puisqu’au prix demandé pour les déclinaisons plus équipées, on peut trouver mieux ailleurs, que ce soit dans le neuf ou l’occasion.
Feu vert
- Faibles coûts d’achat et frais d’entretien
- Relativement fiable
- Peu énergivore
Feu rouge
- Insonorisation perfectible
- Accélérations laborieuses, évidemment
- Déclinaisons mieux équipées trop chères