Acura NSX - La techno parade
C’est en 1989 qu’Acura a lancé sur le marché une première sportive. Une auto à la fois atypique et innovante avec sa structure réalisée en aluminium, son moteur V6 monté en position centrale, et ses éléments de suspension forgés du même matériau. Appelée NSX pour New Sports eXperimental, cette voiture avait été mise au point par le pilote de formule 1 Ayrton Senna qui avait participé à la sélection des calibrations finales des liaisons au sol. Il a cependant fallu attendre plus de 10 ans avant que le modèle de deuxième génération se pointe en conservant l’appellation NSX qui, cette fois-ci, signifie plutôt New Sports eXperience.
Si l’expérience est nouvelle, c’est en raison du fait que la NSX actuelle adopte à la fois l’hybridation et la turbocompression, alors que la première était animée par un V6 atmosphérique. Avec sa motorisation hybride composée d’un V6 biturbo et de trois moteurs électriques, la NSX abrite une technologie de pointe. Le premier des trois moteurs est logé entre le bloc thermique et la boîte de vitesses à double embrayage qui compte neuf rapports. Les deux autres entraînent chacune des roues avant, ce qui permet une répartition vectorielle du couple sur ce train en faisant tourner la roue avant extérieure plus rapidement que celle de l’intérieur. Un choix technique qui assure une plus grande agilité et combat le sous-virage. Cette chaîne de traction signifie également que la NSX est munie d’un rouage intégral.
Rapide mais lourde
Lors des essais menés sur deux circuits différents, la NSX s’est montrée très rapide, avec des accélérations impressionnantes, tout en faisant preuve d’une belle agilité en entrée de virage. Toutefois, sa masse élevée la rend moins joueuse que plusieurs rivales plus légères. La NSX affiche plus de 1 700 kilos à la pesée, même si elle est construite sur une structure en aluminium, et que les autres matériaux utilisés dans sa fabrication comprennent de la fibre de carbone et d’autres composites. Aussi, le système de contrôle électronique de la stabilité intervient très rapidement, même lorsque le mode de conduite Track, le plus permissif, est sélectionné. Sur circuit, il vaut mieux le désactiver complètement pour exploiter pleinement toute la dynamique de la voiture. La NSX est dotée d’un Quiet Mode qui permet de démarrer et de circuler sous l’impulsion des moteurs électriques seulement, à faible allure dans un silence complet sur une très courte distance, la capacité de la batterie n’étant que de 1 kWh.
Elle se conduit avec une facilité déconcertante dans la circulation dense parce que la visibilité vers l’avant et sur les côtés est excellente, et que la direction électromécanique est à pas variable. De plus, l’effort au volant dépend du mode de conduite sélectionné et, en conduite urbaine, la NSX est aussi à l’aise et agile qu’une Honda Civic. Même le freinage est très linéaire, malgré le fait qu’il s’agit ici d’un système électro-hydraulique, grâce à un simulateur de pression raccordé à la pédale.
Deux nouvelles variantes en vue?
Selon des rumeurs persistantes, Acura pourrait sortir une variante décapotable à la NSX, afin de faire jeu égal avec plusieurs rivales qui proposent déjà cette option. D’autres rumeurs évoquent la possibilité qu’ Acura ajoute une version Type R à la NSX, dont la puissance serait portée à 641 ch en plus de livrer un couple supérieur. Si la marque suit cette voie, il est aussi possible que cette NSX Type R soit allégée de plus de 100 kilos, comme ce fut le cas avec la NSX-R de première génération lancée au début des années 90.
Elle pourrait également être dotée d’une aérodynamique plus évoluée ainsi que de freins plus performants. Et si cette rumeur court, c’est surtout parce qu’Acura fait courir une NSX de compétition dans la catégorie GT3, laquelle est dépourvue des moteurs électriques et du rouage intégral de la voiture de série. La NSX Type R adoptera-t-elle la même configuration que l’auto de course GT3, avec un moteur turbocompressé livrant sa cavalerie aux seules roues arrière? Si cela arrivait, cela permettrait de donner une seconde impulsion à ce modèle.
En attendant, force est d’admettre que la NSX fait preuve d’une belle dualité. Elle est facile d’approche, mais elle peut aussi se montrer très rapide lorsque l’on exploite pleinement tout son potentiel. Cela étant dit, on a toujours l’impression de conduire une voiture qui fait preuve d’une efficacité très clinique, et que la connexion entre le conducteur et la NSX est plus cérébrale que viscérale. Dans ce créneau où la passion compte pour beaucoup, la NSX déçoit par rapport à ses rivales directes dont le caractère peut s’exprimer plus librement.
Feu vert
- Technologie de pointe
- Performances très élevées
- Équipement complet
Feu rouge
- Poids élevé
- Interface trop semblable à Honda
- Plus rationnelle que passionnelle