Hyundai Santa Fe - Rationnel à outrance

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Julien Amado

Modifié pour l’année modèle 2021, le Hyundai Santa Fe n’a pas connu de révolution. Quelques touches de chrome ici et là, une calandre et des phares redessinés, des feux arrière retouchés ainsi qu’un diffuseur revu, il s’agit davantage d’une révision de milieu de cycle.

Globalement, on retrouve un design plus timide que les dernières créations signées Hyundai (Elantra et Tucson en tête). C’est encore plus vrai quand on le compare à son cousin le Kia Sorento, dont les lignes affirmées montrent plus de caractère.

Le volume de chargement est également moins important à bord du Santa Fe. La différence n’est pas énorme : son coffre peut recevoir 1 032 litres de bagages, là où le Sorento en accepte au moins 1 090. L’écart grandit encore une fois tous les sièges rabattus puisque le Santa Fe affiche une contenance de 2 041 litres, une centaine de moins que son cousin. Dernière différence de taille entre les deux véhicules, la troisième rangée de sièges n’est pas disponible chez Hyundai, même en option. Si vous souhaitez 7 places assises, il faudra obligatoirement vous tourner vers le Palisade.

En dépit de ces irritants, le Santa Fe dispose d’un habitacle spacieux et accueillant. L’espace est amplement suffisant pour des adultes que ce soit à l’avant ou à l’arrière. Comme de coutume chez Hyundai, on retrouve un système multimédia intuitif et des commandes logiques. Et selon la nouvelle tendance observée chez le constructeur coréen, il n’y a plus de levier de vitesses à droite du conducteur, mais une série de boutons montés sur une console centrale placée en hauteur.

Essence et hybridation au menu

Hyundai et Kia faisant partie du même groupe, le Santa Fe récupère logiquement les moteurs à essence du Sorento. Les modèles d’entrée de gamme reçoivent un bloc de 2,5 litres atmosphérique fort de 191 ch et 181 lb-pi. Il est associé à une transmission automatique conventionnelle comptant 8 rapports. Les versions plus huppées, Ultimate Calligraphy, hébergent un 4 cylindres de 2,5 litres, lequel bénéficie de la suralimentation et augmente les performances à 277 ch et 311 lb-pi. Un moteur performant et volontaire, mais dont la gestion électronique et le rendement de la boîte à double embrayage (8 rapports) nous ont déçus.

Et pour la première fois, le Santa Fe se dote d’une version hybride. Il s’agit d’un 4 cylindres turbo de 1,6 litre associé à un moteur électrique et une transmission automatique à 6 rapports. Ce groupe motopropulseur, également partagé avec le Tucson, dispose de 226 ch et 258 lb-pi de couple. Lors de notre essai routier, les accélérations et reprises étaient correctes, sans plus. Cependant, avec un véhicule chargé et le coffre rempli de bagages, il faudra probablement anticiper davantage ses dépassements.

Plus lourd que son petit frère et doté du même moteur, le Santa Fe est légèrement distancé lors des accélérations et des reprises. En revanche, la consommation de carburant nous a convaincus, puisque nous avons relevé une moyenne de 8,2 L/100 km, ce qui est très bien pour un véhicule de ce gabarit. Pour vous donner une idée, il sera difficile de descendre sous les 12 à 13 L/100 km de moyenne avec le moteur 2,5 litres turbo. La consommation d’essence pourrait diminuer avec la future motorisation hybride rechargeable annoncée par Hyundai. Si aucun détail technique n’a filtré au moment d’écrire ces lignes, on peut supposer que le Tucson va une nouvelle fois être mis à contribution. Si tel était le cas, le Santa Fe reprendrait le même bloc 1,6 litre turbo hybride avec une puissance augmentée (261 ch) et une batterie de plus grande capacité (13,8 kWh, environ 50 km d’autonomie).

Voyage au bout de l’ennui

Dire que la tenue de route du Santa Fe est mauvaise serait mentir. Son roulement est très confortable, tout comme ses sièges, et les longues étapes autoroutières ne lui font pas peur. Si les bruits de vent étaient un peu mieux filtrés à haute vitesse, l’absence de fatigue serait totale.

Pour aller du point A au point B, transporter l’épicerie ou partir en vacances, il peut tout faire. Mais ses commandes sont si engourdies que la conduite est d’un ennui mortel. Direction amorphe, train avant flou qui remonte peu d’informations au conducteur, la conduite d’un Santa Fe 2022 ne vous laissera pas un souvenir impérissable...

Quand il est question de dynamisme, il ne faut pas seulement y voir de la sportivité. Demander à un Santa Fe de se comporter tel un Porsche Macan n’a aucun sens. Toutefois, un volant et des trains roulants plus communicatifs ne nuiraient pas au véhicule. Le Sorento, déjà abondamment cité dans ce texte, ne se conduit pas comme un modèle sportif, mais est un peu plus plaisant à manier.

Feu vert

Feu rouge

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