Kia Seltos - Bourré de talent, mais…

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Frédéric Mercier

Le Kia Seltos connaît un bon succès au Québec depuis son arrivée sur le marché, et on comprend facilement pourquoi. Ce joli petit VUS offre un espace de chargement supérieur à celui de la majorité de ses concurrents, une gamme de prix intéressante et un équipement généreux. Quoi demander de mieux?

Malgré ses nombreuses qualités, le Seltos a fait parler de lui pour des raisons un peu moins glorieuses depuis quelques mois. Plusieurs nouveaux propriétaires ont fait état de problèmes de fiabilité apparus rapidement après l’achat du véhicule. Mais avant d’entrer dans ces détails, commençons par évaluer son comportement routier.

Concurrence féroce

Le Kia Seltos se positionne dans la catégorie des véhicules utilitaires sous-compacts, ces petits « camions » pas plus gros qu’une voiture… et pas forcément plus pratiques. Fort heureusement, ce n’est pas le cas du Seltos, qui réussit à proposer un espace très généreux à l’intérieur malgré ses dimensions assez compactes. Rival direct des modèles comme le Chevrolet Trailblazer, le Mazda CX-30 ou le Nissan Qashqai, il se démarque aussi par une présentation extérieure beaucoup plus costaude. Alors que la majorité des modèles de cette catégorie adoptent des lignes fluides et des angles arrondis, le Seltos emprunte une stratégie très différente.

Partageant sa plate-forme et ses composantes mécaniques avec le Hyundai Kona, le Seltos jouit d’une ligne de toit plus haute qui fera plaisir aux occupants de la seconde rangée. Le dégagement pour les jambes et la tête à l’arrière est fort appréciable. Dans le coffre, la capacité de chargement est chiffrée à 752 litres, tandis qu’elle n’atteint que 544 litres avec le Kona. La différence est énorme. On aime l’intégration technologique de ce modèle, dont même la version de base LX est livrée avec un écran tactile de 8 pouces dont le système d’infodivertissement, très convivial, est compatible avec Android Auto et Apple CarPlay. Des technologies d’aide à la conduite comme la surveillance des angles morts et l’alerte de trafic transversal arrière sont également livrées de série. Bref, le Seltos vient avec beaucoup d’équipements, et c’est encore plus vrai si vous optez pour les déclinaisons EX Premium et SX, qui sont notamment munies d’un écran surdimensionné de 10,25 pouces.

Sur la route, on est enchanté par la bonne position de conduite et la visibilité irréprochable qu’elle procure. Le rouage intégral, livré sur toutes les moutures sauf celle d’entrée de gamme, fait du bon travail et permet au VUS de bien se débrouiller en situation hivernale. Le Seltos s’est d’ailleurs classé deuxième dans le cadre d’un match comparatif que vous pouvez consulter dans cet ouvrage. Ceci dit, l’insonorisation du véhicule laisse à désirer et le moteur se fait criard en accélération, particulièrement le bloc de 2 litres jumelé à une boîte automatique à variation continue (CVT).

Un moteur capricieux

Revenons maintenant aux problèmes de fiabilité dont il a été question en début de texte. C’est justement le moteur de 2 litres, celui qui équipe toutes les versions du Seltos à l’exception du SX Turbo, qui est en cause. Plusieurs propriétaires se sont plaints d’un bris de moteur après seulement quelques milliers de kilomètres parcourus. Kia a d’ailleurs émis un rappel à ce sujet au printemps 2021 et tous les véhicules concernés sont réparés sous garantie. Et comme la garantie de Kia est très généreuse (5 ans/100 000 km), il n’y a pas lieu de s’affoler. Reste que le bilan de fiabilité du véhicule est entaché par ce problème, qui affecte d’ailleurs les Forte et Soul ainsi que certains modèles chez Hyundai (dont le Kona).

Il nous donc est difficile de recommander l’achat d’un Seltos les yeux fermés. Il existe bel et bien un autre moteur disponible, mais celui-ci est réservé à la version la plus onéreuse, avec un prix qui dépasse largement les 30 000 $. Ce moteur turbocompressé de 1,6 litre rend le Seltos nettement plus amusant à conduire, gracieuseté d’une puissance de 175 chevaux. La CVT est ici abandonnée pour une boîte automatique à double embrayage de sept rapports qui fait un bon travail, mais qui doit encore faire ses preuves en matière de fiabilité…

Enfin, des rumeurs laissent entendre qu’une éventuelle variante électrique du Seltos pourrait un jour apparaître sur le marché canadien et possiblement remplacer le Niro chez Kia. Rien de tout cela n’a été confirmé au moment d’écrire ces lignes, mais remarquez que ce serait techniquement réalisable, puisque son jumeau non identique le Hyundai Kona offre déjà une mouture électrique. Quoiqu’il en soit, une version électrique du Seltos serait accueillie à bras ouverts au Québec. À condition que le bilan de fiabilité soit un peu plus convaincant!

Feu vert

Feu rouge

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