Acura RDX - La meilleure riposte aux Allemands
Lorsqu’il est question de véhicules utilitaires de luxe compacts, on entend invariablement parler des trois modèles allemands, soit l’Audi Q5, les BMW X3/X4 et le Mercedes-Benz GLC, maintenant tous disponibles en version VUS conventionnel et en coupé. Avec son style et son caractère sportif, l’adversaire le plus coriace de ces trois modèles est sans contredit l’Acura RDX.
Il faut préciser que les variantes de performance des Audi, BMW et Mercedes-Benz sont drôlement populaires au Québec et au Canada, et l’on ne retrouve pas leur équivalent chez Acura, du moins pour l’instant. Même si le RDX n’est proposé qu’avec un seul choix de motorisation, il concurrence savamment les déclinaisons plus abordables de ses rivaux allemands.
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Sportif sans l’être trop
L’Acura RDX mise sur un moteur turbocompressé de 2 litres, produisant 272 chevaux, une puissance légèrement supérieure à ce que l’on retrouve dans les multisegments mentionnés ci-haut. Ces étalons, livrés aux quatre roues par l’entremise d’une boîte à 10 rapports, offrent à la fois des changements de rapports rapides et permettent au RDX d’afficher une consommation raisonnable.
Le mode Sport activé, l’Acura s’avère fougueux et agile, les montées en régime étant accompagnées de bruits de moteur simulés. On aime ou l’on déteste, néanmoins ce type de trame sonore artificielle se répand dans de plus en plus de nouveaux véhicules, et l’on finit par s’y habituer.
La suspension et la direction du RDX favorisent le plaisir de conduite, bien que les amortisseurs soient un tantinet trop rigides et que les roues de 20 pouces ainsi que les pneus à profil bas du RDX A-Spec gâchent un peu la qualité de roulement. N’oublions pas qu’outre les marques allemandes, l’Acura doit également se frotter à d’autres adversaires qui misent davantage sur le confort plutôt que sur la tenue de route, notamment le Lincoln Corsair, le Cadillac XT5, l’Infiniti QX50 et le Volvo XC60. Le RDX représente donc un bel équilibre entre ces deux extrêmes. Quant au rouage intégral SH-AWD, il peut non seulement répartir la puissance entre les deux essieux – jusqu’à 90 % aux roues avant ou jusqu’à 70 % aux roues arrière – mais aussi entre les roues arrière, apportant une adhérence en conditions hivernales comme lors de la conduite sportive.
La version A-Spec pour se démarquer
Acura a réussi à créer une signature visuelle unique avec sa calandre pentagonale, ornée d’un logo surdimensionné qui semble filer à toute vitesse dans l’espace grâce au design de la grille. Les lignes de la carrosserie ne font pas nécessairement ressortir le RDX du lot des VUS de luxe, mais dans l’ensemble, on propose un style dynamique et moderne. On aime bien la version A-Spec pour son allure plus affûtée, profitant d’une finition sans chrome, de pare-chocs d’apparence plus sportive et de jantes noires. D’ailleurs, il s’agit de la seule déclinaison pouvant être peinte du bleu vif ou du rouge.
Tard en 2020, Acura a lancé le RDX PMC Edition, assemblé à la main et arborant une peinture Orange ardent nacré, assortie de surpiqûres orange dans l’habitacle. Seulement 30 unités ont été offertes au Canada affichant un PDSF de 58 890 $, et ont toutes été prévendues. Autrement, le RDX a reçu très peu de changements depuis sa refonte pour le millésime 2019.
Sans être un chef-d’œuvre stylistique, la planche de bord du RDX s’avère moderne, les sièges sont à la fois jolis et confortables, et le tout est fabriqué avec des matériaux de grande qualité. Les déclinaisons plus abordables sont garnies de similicuir, la A-Spec reçoit un mélange de cuir et d’alcantara alors que les versions plus cossues présentent des sièges en cuir perforé, la Platinum Elite profitant même de boiseries véritables. Bien qu'il ne soit pas le plus volumineux de sa catégorie, l’espace pour les passagers avant et arrière ne manque pas. Si l’on compte le bac de rangement sous le plancher, l’aire de chargement figure parmi les plus grandes du segment.
Le talon d’Achille de l’Acura RDX, on le répète, reste son système multimédia, dont l’interface de commande à deux pavés tactiles nécessite un doigté stable et précis alors que le conducteur doit souvent jeter un coup d’œil à l’écran afin de s’assurer de choisir la bonne commande. C’est complexe et surtout, distrayant, d’autant plus que le système a connu des problèmes de fiabilité à son lancement, qui semblent avoir été réglés depuis. Au moins, on peut régler la climatisation à l’aide de bons vieux boutons physiques.
Cette troisième génération du RDX demeure une réussite tant en matière de comportement routier qu’en fait de confort de l’habitacle, sans oublier sa grande polyvalence et sa finition bien ficelée. Il est sportif sans être désagréable au quotidien, ce que plusieurs consommateurs de VUS apprécieront. Si seulement son système multimédia était plus convivial, mais peut-être qu’à la longue, on finit par s’y habituer. À quand une version Type S?
Feu vert
- Bon comportement routier
- Belle finition de l’habitacle
- Rouage intégral SH-AWD efficace
Feu rouge
- Système multimédia complexe et distrayant
- Roulement ferme (surtout A-Spec)
- Visibilité vers l’arrière difficile