Aston Martin DB11 - D'une rare élégance

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Gabriel Gélinas

Au début de 2020, Aston Martin était en graves difficultés financières et avait sérieusement besoin d’une infusion de capital. En allongeant plus de 300 millions de dollars, le groupe dirigé par le milliardaire canadien Lawrence Stroll est venu à la rescousse, Stroll lui-même devenant alors chef de la direction. Les changements n’ont pas tardé, tandis que l’écurie de F1 Racing Point, contrôlée par Stroll, devenait Aston Martin Racing, l’ambition de Stroll étant de faire d’Aston Martin, la Ferrari britannique.

Aston Martin jouit d’une renommée internationale qui dépasse largement la faible diffusion de ses modèles. Aston Martin, c’est la voiture de James Bond, et c’est aussi une histoire qui s’écrit depuis 1913, avec plusieurs victoires aux 24 Heures du Mans comme faits d’armes. Bref, il y a un capital intéressant à exploiter côté marketing, et c’est justement la grande force de Lawrence Stroll. Le lancement du VUS DBX est un jalon très important pour la marque, mais Aston Martin sera toujours l’emblème des sportives et des GT.

Avec les DBS et Vantage, la DB11 s’inscrit dans cette lignée avec ses variantes Coupé et Volante, toutes deux animées par un V8 biturbo venant de la division AMG de Mercedes-Benz. Sans oublier la DB11 AMR, mue par un V12 turbocompressé développé et construit par la marque britannique.

Une gueule d’enfer

Le design de la carrosserie est l’une des grandes forces d’Aston Martin et la DB11 en est un bon exemple. Même si cette voiture a été lancée au Salon de l’auto de Genève en 2016, ses formes demeurent actuelles. La DB11 faisant preuve d’un cachet « haute couture » avec un élément de carrosserie intégré aux ailes avant, ou encore l’ « Aeroblade » déployé sur le couvercle du coffre. Les très belles jantes en alliage de 20 pouces, sont chaussées de pneus Bridgestone Potenza marqués de l’inscription S007.

Un clin d’œil à l’agent secret James Bond qui a souvent roulé au volant de bolides Aston Martin. La marque anglaise est consciente que ses acheteurs veulent s’afficher au volant d’une voiture particulière. C’est pourquoi Aston Martin offre plus de cinquante couleurs de carrosserie en plus de proposer divers choix pour la couleur des étriers de frein, des ceintures de sécurité et des tapis. On ajoute à cela le programme de personnalisation Q by Aston Martin, ainsi nommé en hommage au personnage qui fabrique les innombrables gadgets de James Bond. En y mettant le prix, il est possible de rouler à bord d’une DB11 unique au monde.

Mais si la carrosserie n’a pas pris une ride depuis 2016, on ne peut pas en dire autant de l’habitacle, dont le système d’infodivertissement appartient à une lointaine époque. Aussi, la DB11 est dépourvue des fonctionnalités Apple CarPlay et Android Auto, lesquelles combleraient l’écart avec ses rivales plus actuelles. Les sièges avant sont très confortables, mais les places arrière ne sont que symboliques et le volume du coffre n’est que de 280 litres, ce qui force à voyager léger.

Des liaisons au sol bien calibrées

Au volant de la DB11 sur les routes du Québec, on est frappé par le comportement routier de cette GT qui s’accommode fort bien des inégalités de la chaussée. En fait, on s’aperçoit rapidement que les liaisons au sol adoptent des calibrations plutôt souples, ce qui aide au confort de roulement. Étonnamment, la DB11 fait quand même preuve d’une belle adhérence en virage. Il est également possible de passer à des calibrations plus fermes en appuyant sur un bouton de commande localisé sur la branche gauche du volant, alors que le bouton de droite permet de paramétrer la réponse de la motorisation.

Le V8 biturbo AMG convient parfaitement à la DB11. Fort de 503 ch et de 498 lb-pi de couple, ce moteur permet à la DB11 de faire le sprint jusqu’à 100 km/h en un peu moins de quatre secondes avec une sonorité exceptionnelle en prime.

Ce lien avec Mercedes-AMG est d’une importance capitale pour l’avenir d’Aston Martin qui est, somme toute, un petit constructeur ne disposant pas des ressources techniques et financières du géant allemand. Ce lien crucial explique aussi pourquoi Aston Martin a recruté Tobias Moers, ex-président de la division AMG, comme chef de la direction chez Aston Martin. Moers a une connaissance intime de la technologie, actuelle et à venir, développée par la division de performance de Mercedes-Benz. Aucun doute, Aston Martin est entre bonnes mains!

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