Audi Q5 - Lorsque le luxe devient rationnel

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Antoine Joubert

Le segment des VUS compacts de luxe compte actuellement deux fois plus de joueurs que celui des voitures compactes. Une constatation qui prouve que la demande pour ces utilitaires est en hausse, mais aussi que l’intérêt des constructeurs y est grand, profitabilité oblige. Ne soyez donc pas étonné de constater qu’Audi propose désormais une gamme plus large que jamais avec son Q5, qui demeure encore aujourd’hui au sommet des ventes de la catégorie.

C’est l’an dernier que le populaire Q5 avait droit à plusieurs retouches d’importance. Avec la refonte esthétique partielle de sa robe, la mise à jour de son poste de conduite et bien sûr, avec l’arrivée très attendue du Q5 Sportback, lequel exige un supplément d’environ 2 000 $ par rapport au Q5 équivalent.

Parce qu’il le fallait

Avec la popularité grandissante des BMW X4 et du Mercedes-Benz GLC Coupé, Audi n’avait pas d’autre choix que de se lancer dans cette aventure. En somme, offrir une version esthétiquement plus sportive, au coût d’une perte d’habitabilité. Considérez-le également comme un pont entre le Q5 et le Porsche Macan, permettant du coup à l’acheteur de se distinguer. Les Q5 abondent sur nos routes, malgré un prix de départ frôlant les 50 000 $. Dans les banlieues cossues, rien n’est d’ailleurs plus commun et considéré comme un achat rationnel. Pourquoi?

D’abord, parce que le Q5 est un véhicule mature et vraiment plus fiable que la moyenne de ses rivaux. Parce que sa faible dépréciation explique un paiement de location compétitif ou un coût de revient qui, finalement, est nettement inférieur à la moyenne. Ensuite, parce qu’il s’agit par sa conception de l’un des VUS du genre les mieux adaptés à nos conditions climatiques. Cela dit, sachez qu’en craquant pour le SQ5 et ses roues de 20 ou 21 pouces, il est primordial de sélectionner l’option des jantes et pneus d’hiver (19 po), qu’Audi facture à 2 400 $.

Bien qu’on lui ait apporté maintes retouches l’an dernier, le Q5 fête ses cinq ans sous cette forme. Un long cycle dans ce segment où les joueurs se multiplient aussi rapidement qu’ils se renouvellent. D’ailleurs, bien que les BMW X3/X4 et Mercedes-Benz GLC soient ses rivaux les plus naturels (ayant une gamme encore plus étoffée), on peut affirmer que l’Acura RDX est le plus compétent de ses concurrents. N’offrant qu’une seule motorisation, Acura réussissait à talonner le Q5 au chapitre des ventes l'an dernier.

Toujours dans le coup?

Par rapport au RDX, le Q5 est plus petit et plus épuré. Il procure une impression de légèreté et de simplicité, à l’opposé de ce que propose son rival nippon. Assurément moins spacieux, sans qu’il ne s’agisse d’un réel irritant, le Q5 se démarque cependant par cette ambiance unique et si apaisante régnant à bord. Le design de son poste de conduite et le magnifique ficelage des matériaux transcendent d’ailleurs avec ce que fait la concurrence, même allemande. Évidemment, plus vous montez en gamme et plus le niveau de luxe est élevé. Ainsi, bien que la version Komfort soit abondamment équipée, il vous faut débourser davantage pour profiter notamment d’une instrumentation numérique, de sièges ventilés ou d’un plus grand choix de teintes.

Qu’importe la version, le conducteur bénéficie d’une position de conduite exceptionnelle et d’une grande latitude au chapitre de l’ajustement du siège. Cela permet ainsi de mieux profiter d’un comportement routier à citer en exemple. Voilà donc un véhicule maniable comme une sportive, doté d’une direction rasoir et qui a l’avantage de vous communiquer dans un langage limpide chaque réaction du véhicule. De ce fait, hormis l’onéreux Porsche Macan, aucun VUS du segment ne peut vous procurer pareil agrément de conduite. De plus, sachez que les différents modes de conduite (réellement palpables) permettent d’obtenir au choix une conduite plus incisive ou réellement axée sur le confort.

Côté puissance, les 261 chevaux du moteur 2 litres suffisent amplement. Mais ne faites pas l’erreur de goûter à la verve du SQ5. Cela pourrait vous coûter 12 000 $ d’un claquement de doigts! Quant à la version hybride rechargeable, vous serez là aussi étonné par sa puissance qui, combinée, est supérieure à celle du SQ5. Cela dit, l’expérience de conduite diffère totalement. Pas nécessairement négativement, mais on y perd certainement en matière de nervosité. L’avantage? Une conduite 100% électrique pendant environ 30 km, pour une consommation moyenne observée d’à peine 6 L/100 km, passé ce cap.

Alors, le Q5 est-il un bon choix? Absolument! À mon sens, c’est encore le meilleur du segment, malgré son âge. Et si en terminant, vous souhaitez vous distinguer à son volant, peut-être pourriez-vous choisir autre chose que le noir ou le blanc?

Feu vert

Feu rouge

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