Subaru Crosstrek - Les bonnes qualités aux bons endroits

Contrairement à certaines de ses rivales, la marque Subaru fait très peu de vagues sur la place publique. Ses campagnes publicitaires sont plutôt discrètes, à la télévision comme sur le Web. Or, il n’en demeure pas moins que ses modèles se vendent comme des petits pains chauds dans la Belle Province. Cette vague sur laquelle Subaru surfe allègrement depuis un bon nombre d’années est alimentée par la confiance, ainsi qu’une sorte de notoriété qui ne s’achète pas et que d’autres fabricants envient grandement.

Le Subaru Crosstrek, c’est le représentant du constructeur nippon dans le segment des VUS sous-compacts. L’année 2021 l’a enrichi d’une légère refonte, d’un moteur de 2,5 litres et d’une nouvelle version Outdoor. Mais il a conservé les attributs qui font de lui un choix particulièrement alléchant au Québec, notamment sa traction intégrale à prise constante dont les performances sont très difficiles à émuler, même par les rivaux les plus ambitieux.

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Un peu plus rustre que les autres

Dans l’habitacle, le Subaru Crosstrek n’est pas le plus minutieux au chapitre de la finition. Des rivaux comme le Kia Seltos ou le Mazda CX-30, par exemple, arborent des matériaux un peu moins rudimentaires et un assemblage plus complexe. Mais le confort et l’espace sont toujours de mise avec des assises qui étreignent adéquatement le conducteur et son passager avant, avec amplement de dégagement pour les jambes à l’arrière. Si vous avez essayé le Crosstrek de première génération, vous avez probablement remarqué le manque d’isolation sonore dans l’habitacle, lequel absorbe maladroitement le bruit du vent, rendant difficile l’entretien d’une simple conversation téléphonique. Avec la génération actuelle, ce défaut est chose du passé.

Sur le plan des technologies, le Crosstrek est muni d’un système d’infodivertissement tout à fait intuitif et fonctionnel, une qualité qui s’applique d’ailleurs à toutes les commandes de la planche de bord.

Les performances réalisées par les modèles armés du moteur 2 litres sont plutôt justes. Mais les amateurs de la troisième pédale seront ravis de savoir que cette motorisation peut être jumelée à une boîte manuelle à six rapports. Opter pour la variante Limited ou Outdoor avec le moteur 2,5 litres donnera un meilleur rendement et une prestation qui rivalise mieux avec la concurrence. Cette boîte se marie exclusivement avec une transmission à variation continue. Quoique moins dynamique que la manuelle, elle est fluide, bien calibrée et très peu élastique comparativement à d’autres boîtes du genre dans le segment.

Le Subaru Crosstrek ne vous fera pas vivre de sensations fortes au volant, mais il offre tout de même une dynamique de conduite très adéquate. Si elle n’est pas aussi pimentée que la Mazda CX-30, par exemple, elle déploie le nécessaire en matière de maniabilité et de précision, le tout dans un poste de conduite bien mieux adapté que la rivale citée ci-haut.

Vous l’aurez deviné, le Crosstrek est un champion olympique hivernal. C’est lors de la saison froide qu’il est au sommet de sa forme, spécialement grâce à sa traction intégrale à prise constante – offrant une prestation au sommet de la catégorie. Peu importe le banc de neige ou l’axe routier venteux et enneigé sur lequel vous vous trouvez, le Crosstrek vous gardera sur le droit chemin coûte que coûte.

Une variante hybride pas suffisamment hybride

Si les modèles Subaru ne sont pas fabriqués en grandes quantités comme certaines marques concurrentes, la variante hybride du Crosstrek est pratiquement un mythe. Non seulement sa disponibilité est-elle incertaine, mais elle n’est également pas trop performante en tant que modèle PHEV. En effet, avec une autonomie de seulement 27 kilomètres en mode tout électrique, le geste de l’enficher est plus symbolique que pratique. Surtout lorsque l’on prend en compte la surprime que l’on doit débourser pour cette variante en particulier. Si Subaru améliorait l’autonomie et les performances de cette déclinaison, il y aurait certainement des parts de marché à voler dans ce créneau.

Le Subaru Crosstrek est une menace pour de nombreux membres du segment, mais également pour sa sœur, la compacte Impreza, qui a des qualités similaires dans un ensemble moins « robuste ». Or, contrairement à bon nombre de ses rivaux, le Crosstrek ne fait pas de grands éclats au chapitre du style, ni de la finition ou même en ce qui a trait à la performance et à la dynamique de conduite. Ce VUS épate de manière discrète, tout comme son constructeur, s’assurant ainsi une place parmi les meilleurs choix de son segment, parce qu’il a les bonnes qualités aux bons endroits.

Feu vert

• Traction intégrale infaillible
• Système d’infodivertissement intuitif
• Roulement bien adapté aux routes québécoises
• Très bonnes fiabilité et valeur de revente

Feu rouge

• Moteur 2 litres un peu juste
• Consommation plutôt élevée
• Version PHEV chère et peu intéressante