Chevrolet Malibu - La berline qui refuse de mourir

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Frédéric Mercier

Dans la catégorie en déclin des berlines intermédiaires, la Chevrolet Malibu est désormais l’unique représentante américaine. Malgré des rumeurs concernant son abandon, la Malibu tient bon et demeure offerte en 2022, possiblement pour une dernière année…

Inchangée depuis 2016, la berline de Chevrolet a subi une cure minceur l’an passé , où l’on a notamment retiré la version hybride de son catalogue. Une décision plutôt surprenante, quand on sait que certains modèles concurrents proposent cette option. Pour le reste, la Malibu continue de n’être offerte qu’avec une architecture à deux roues motrices. Ailleurs dans la catégorie, des modèles comme la Subaru Legacy, la Nissan Altima et la Kia K5 possèdent pourtant le rouage intégral de série, peu importe la version choisie. Comment la Chevrolet Malibu peut-elle donc se démarquer dans un tel contexte?

La berline américaine… sans le moteur

La Malibu est l’une des rares berlines encore sur le marché à procurer une expérience de conduite typiquement américaine. Oubliez le comportement sportif et les accélérations foudroyantes. Ici, on tente de charmer les consommateurs avec une suspension confortable, un habitacle spacieux et un tableau de bord pas trop techno. L’intérieur se veut de bon goût, quoique très classique. Les boutons physiques sont omniprésents, contrairement à certains modèles où l’on semble vouloir tout centraliser dans l’écran tactile. On apprécie la convivialité du système d’infodivertissement, de même que la visibilité globalement très bonne ainsi que la position de conduite adéquate. 

À l’inverse des traditionnelles berlines américaines, la Malibu boude les grosses mécaniques atmosphériques. Oubliez le moteur V6, que seul Toyota semble s’entêter à conserver sous le capot de sa Camry. Avec la Malibu, on ne peut désormais qu’opter entre un moteur à quatre cylindres de 1,5 litre… ou un autre de 2 litres.

La motorisation de base, jumelée à une transmission automatique à variation continue (CVT), développe une maigre écurie de 160 chevaux. C’est très peu sur papier, bien que le couple de 184 lb-pi permette tout de même des accélérations acceptables pour une berline dont les prétentions n’ont absolument rien de sportif. Avec le moteur optionnel, la Malibu fournit un peu plus d’adrénaline avec ses 250 ch et 260 lb-pi. Avec cette mécanique, on troque l’insipide boîte CVT au profit d’une transmission automatique à neuf rapports plus dynamique. Il en résulte une berline au comportement franchement intéressant, un secret bien gardé dans l’industrie automobile.

Cela dit, pour les automobilistes plus traditionnels, les moteurs à quatre cylindres turbocompressés ne réussiront jamais à égaler la douceur et la souplesse d’un V6 atmosphérique. Chevrolet aurait-il avantage à offrir ce type de motorisation? Ce serait assurément une façon pour la Malibu de se distinguer de ses rivales, mais les normes environnementales toujours plus strictes et la demande décroissante pour ce genre de produits ne donnent guère espoir pour un retour du V6.

En avoir pour son argent

Le seul élément où la Malibu se singularise  réellement, c’est au chapitre financier. Avec un prix de départ à peine supérieur à 25 000 $, l’auto représente une aubaine dans le créneau des berlines intermédiaires. La version de base LS est plutôt dénudée en matière d’équipements, mais un supplément de 900 $ permet de passer à la mouture RS avec son look un peu plus sportif et ses jantes de 18 pouces. Vient ensuite la version LT, qui intègre des sièges chauffants (eh oui, c’est une option avec la Malibu!), des phares à DEL et quelques autres commodités. Il s’agit à notre avis du modèle le plus attrayant d’un point de vue qualité/prix.

Puis il y a la Malibu Premier, la seule à pouvoir bénéficier du moteur de 2 litres. Bien sûr, le comportement routier s’en voit grandement amélioré, mais la pilule est difficile à avaler, avec un prix pouvant dépasser les 40 000 $. Soulignons que peu importe la déclinaison que vous choisirez, il faut s’attendre à une grande dépréciation avec la Chevrolet Malibu. La demande pour ce genre de véhicule est très faible sur le marché d’occasion, et rien ne nous laisse croire que cela changera prochainement.

Sans être mauvaise, la Chevrolet Malibu n’a rien pour se démarquer de ses concurrentes. À moins de vouloir à tout prix une berline intermédiaire à prix plancher, il y a de meilleurs véhicules à votre disposition.

Feu vert

Feu rouge

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