Subaru Outback - Jamais égalée, mais jamais copiée
Considérant le succès exceptionnel de l’Outback, on explique difficilement le fait que les autres constructeurs n’aient pas tenté de le concurrencer directement, avec des produits mieux ciblés. Oh certes, on peut se remémorer la tentative de Honda avec le Crosstour, mais considérant que le constructeur n’aurait pu faire pire, il est facile de comprendre pourquoi ce dernier n’est aujourd’hui qu’un vague souvenir…
C’est donc seule sur son trône, entourée d’une mer de VUS plus traditionnels, que l’Outback poursuit sa route. Une carrière qui n’est pas sans tache, puisqu’elle a effectivement connu quelques ennuis de fiabilité à une certaine époque. Or, parce que le constructeur a pris la chose très au sérieux et qu’il a su régler les problèmes, la clientèle lui est généralement demeurée fidèle.
À qui s’adresse l’Outback?
À une clientèle de plus en plus large, en quête de polyvalence, d’une bonne valeur et qui ne cherche aucunement à épater la galerie. Les acheteurs de l’Outback pourraient d’ailleurs très souvent se payer des bagnoles nettement plus coûteuses, mais apprécient plutôt l’image discrète et raffinée du produit, de même que cette tranquillité d’esprit qui l’accompagne. Nombreux sont les clients qui proviennent des marques de luxe allemandes et qui font le saut vers ce produit, découvrant un univers auquel ils adhéreront généralement pour très longtemps. Inutile de vous dire que cette observation n’a pas lieu d’être avec ses soi-disant rivaux, que sont par exemple les Ford Edge et Hyundai Santa Fe.
L’Outback, c’est donc une voiture qui offre tous les avantages d’un VUS, sans les inconvénients. Ultraconfortable, stable et maniable, elle impressionne d’abord et avant tout par son comportement routier exceptionnel. Solide comme le roc, on lui préfère évidemment son moteur turbocompressé de 260 chevaux, lequel est mieux adapté au format de la voiture. Une mécanique introduite dans l’Ascent, qui a certes connu quelques petits pépins de jeunesse (soupape de recirculation des gaz, pompe à essence), mais qui a néanmoins su prouver sa fiabilité. Autrement, le moteur atmosphérique de 2,5 litres se montre lui aussi efficace, s’essoufflant toutefois plus rapidement en raison d’une puissance modeste.
Jumelées à une boîte automatique à rapport continuellement variable franchement bien adaptée, ces mécaniques se marient à l’un des meilleurs systèmes de rouage intégral de l’industrie. Un système à prise constante qui s’accompagne d’une fonction X-Mode, laquelle permet de composer avec les pires conditions, qu’importe la vitesse ou l’inclinaison de la route.
D’ailleurs, pour 2022, Subaru a choisi de repousser les limites de l’Outback en créant une version Wilderness, laquelle s’équipe d’une suspension conçue pour le hors route, voyant également sa garde au sol rehaussée à 241 mm. On la distingue facilement à ses voies élargies, ses pourtours d’aile proéminents et sa bande décorative sur le capot, clairement inspirée de celle des versions Trailhawk de Jeep.
Sentiment de sécurité justifié
Il serait très long de décrire les divers éléments de sécurité de l’Outback, mais résumons la chose en mentionnant que dans l’ensemble des tests effectués par l’IIHS et la NHTSA, l’Outback a eu droit aux meilleurs scores possibles. Puis, avec cette panoplie de dispositifs d’assistance à la conduite, disons que l’erreur humaine est souvent pardonnée. Évidemment, certaines de ces fonctions seront désactivées par la neige et la glace venant obstruer les capteurs, mais sachez que les talents de l’Outback en saison froide vous feront peut-être découvrir des talents de conducteur que vous ne soupçonniez même pas avoir.
Ayant un immense volume de chargement, de l’espace pour cinq adultes (pour vrai!) et une assise exceptionnelle au niveau des sièges avant, l’Outback s’ouvre sur un habitacle où tout est finement étudié. La présentation y est certes un brin conservatrice, mais l’ajout d’un écran tactile de 11,6 po (7 pouces de série) apporte une touche moderne plutôt rafraîchissante. En revanche, ce dernier vient entacher ce parfait bilan ergonomique que l’on attribuerait autrement à la voiture, certaines fonctions primaires se trouvant malheureusement dans les sous-menus.
Vous pourriez comparer l’Outback à une Audi A6 Allroad (deux fois plus chère), au nouveau Mitsubishi Outlander ou encore à la Toyota Venza. Et qui plus est, au duo coréen Santa Fe/Sorento, qui propose lui aussi des moteurs turbocompressés. Cela dit, sachez que peu importe votre mesure de comparaison, l’Outback demeure le choix le plus viable. Pour la qualité, la fiabilité, la valeur de revente, mais surtout pour cette expérience de conduite incomparable. Ne soyez donc pas étonné si elle remporte encore une fois cette année, le titre de meilleur VUS intermédiaire du Guide de l’auto. Car oui, cette voiture se définit mieux que n’importe quelle autre comme véhicule utilitaire sport.
Feu vert
- Comportement routier exceptionnel
- Confort insoupçonné
- Polyvalence de l’habitacle
- Fiabilité et valeur de revente
Feu rouge
- Puissance modeste (2,5 litres)
- Ergonomie imparfaite de l’écran central
- Pas de version hybride