Convertir un véhicule en campeur : voici ce qu’il faut surveiller
Le mouvement van life a pris beaucoup d’ampleur depuis 20 ans, si bien que plusieurs compagnies proposent aujourd’hui la location ou la vente de fourgons légers aménagés pour le camping ou les virées à travers le continent (les bons vieux road trips). Les prix sont extrêmement variés : certains véhicules pour le prêt-à-voyager peuvent même dépasser les 100 000 $!
Pour ceux et celles qui ont de grandes ambitions ou qui aiment bricoler, un ensemble de conversion permettant d’aménager un véhicule en campeur peut s'avérer une solution aventageuse. Dans la grande région de Montréal, on peut penser à des entreprises comme eCamp et Freeway Camper Kit, le premier offrant des ensembles à moins de 5 000 $ pour une fourgonnette de type Dodge Grand Caravan.
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Savoir dans quoi on s’embarque… littéralement
Attention au choix du véhicule : un Westfalia reste le plus cool des vans, mais vous risquez de manquer d’espace. Transformer une vieille Ford Econoline ou même un petit autobus scolaire a son charme aussi, mais il doit être fiable et encore en bon état pour durer longtemps, autrement l’aventure peut se transformer rapidement en mésaventures au garage et vous faire abandonner la van life plus tôt que prévu. Ceci amène d’ailleurs un autre point : serez-vous en mesure de le revendre un jour? Les acheteurs potentiels sont assez rares!
Quels sont les meilleurs fourgons et camionnettes pour une telle transformation? CAA-Québec recommande le Ram ProMaster, un véhicule économique et polyvalent qui renferme une mécanique simple, celle du V6 Pentastar. Les Chevrolet Express et GMC Savana ou encore le Ford Transit sont aussi de bons véhicules pour la conversion, tout comme le Mercedes-Benz-Sprinter.
Se conformer aux règles
Ensuite, sur le plan légal, aucune modification ne peut être apportée à des « éléments automobiles » soumis à des normes de Transports Canada. Il est possible, par exemple, de ne garder que les deux sièges avant qui sont déjà homologués par le constructeur, mais si vous ajoutez des places assises dans un fourgon commercial, ces sièges doivent être installés par des entreprises accréditées de la marque nationale de sécurité par Transports Canada.
Bien évidemment, faites affaire avec un spécialiste pour les travaux de raccordement électrique et de propane, autrement vous risquez de négliger des informations capitales telles que les distances qui doivent séparer le système d’alimentation des pièces mobiles, celles entre les sources de chaleur et le réservoir d’essence, etc. Aussi, privilégiez des matériaux ignifuges et n’oubliez pas d’installer des détecteurs de monoxyde de carbone, de fumée et de propane s’il y a lieu.
D’autre part, assurez-vous de tenir compte du poids nominal brut (PNBV), qui est la somme de la masse nette du véhicule et de sa capacité maximale de charge déterminée par le constructeur pour garantir le bon comportement et la sécurité sur la route. Plus des équipements viennent se greffer, plus le poids augmente et moins vous pourrez transporter des passagers, vêtements, nourriture, eau, articles de loisirs, etc.
En gardant le PNBV inférieur à 4 500 kilos, aucune inspection ne sera requise après la conversion. En effet, selon la Société de l’assurance automobile du Québec, les véhicules convertis en campeurs restent des véhicules légers et non des habitations motorisées qui doivent respecter les règles pour les véhicules lourds.