Lexus RX 330, le plus vendu !

Publié le 11 février 2006 dans 2006 par Marc Bouchard

On ne parle pas de Lexus comme on parle des autres marques. Dans l’imagination populaire, Lexus c’est le fabricant un peu nez-en-l’air qui insuffle à tous ses véhicules une petite touche de snobisme digne des grands de ce monde. Une tendance à laquelle n’a pas échappé le RX330, un quasi utilitaire haut de gamme qui loin de se prendre lui-même pour un camion, s’identifie plutôt à une véritable voiture aux dimensions un peu exacerbées. Une personnalité qui lui colle tellement bien que, depuis son lancement il y a quelques années, le RX 330 est le véhicule Lexus le plus vendu au Canada.

Même s’il en possède toutes les caractéristiques de base, le RX 330 n’a d’utilitaire que le nom. On le confond plutôt avec une grosse familiale aux allures un peu jet-set. Bien entendu, on pourrait toujours amener un tel véhicule dans les sentiers hors route. Mais ce serait presque l’insulter tellement sa distinction et sa grâce naturelle l’attirent plutôt vers la route.

Usage « sauvage »

En fait, j’ai bien l’impression que le seul sentier « sauvage » que vous traverserez au volant de votre RX sera celui qui vous mènera d’un bout à l’autre du Plateau Mont-Royal. Aller plus loin serait risquer d’endommager inutilement une voiture qui mérite un meilleur traitement.

Mais attention : ce n’est pas parce que le Lexus serait incapable de faire face aux pires dangers ! Son système de traction intégrale en prise constante offre une performance digne de mention, et répond au quart de tour aux demandes des conducteurs.

La suspension a aussi été soigneusement étudiée et est munie d’un contrôle pneumatique (en option) qui permet d’en modifier la hauteur à volonté. On peut alors la positionner en mode chargement, ou en mode hors route qui la rehausse de plusieurs centimètres. Ce qui n’assure pas nécessairement l’absorption de tous les coups, même si le mot d’ordre dans ce Lexus est clairement confort. Pour en arriver à trouver les limites des suspensions, il faut vraiment en abuser, les traiter comme de vulgaires suspensions d’utilitaires sport de bas niveau. Ce qui, vous en conviendrez, n’a rien de commun avec notre Lexus.

Ce qui rend le RX aussi différent, c’est la qualité de la finition, et ce, à tous les points de vue. À l’intérieur, le tableau de bord marie une finition plastifiée et du cuir haut de gamme à des panneaux de bois au grain si fin et si doux qu’on le retrouverait facilement dans des salons.

L’espace intérieur est abondant à l’avant (un peu moins à l’arrière), les sièges offrent un grand confort et le siège du conducteur peut se déplacer dans presque toutes les directions pour offrir la position de conduite maximale. Les sièges de la seconde rangée sont faciles à abaisser (on peut le faire d’une seule main), ce qui laisse place à beaucoup d’espace de chargement.

Le modèle est aussi équipé comme rarement le sont les utilitaires. En fait, selon le montant que vous voudrez bien dépenser (soyons honnête, on parle quand même de plusieurs milliers de dollars supplémentaires), il est possible d’y ajouter différentes options comme le traditionnel système de navigation par satellite (qui continue d’écarter quelques zones régionales d’importance), le système audio digne d’une salle de concert, dégageant 250 watts répartis entre les onze haut-parleurs.

Rapide et propre

Côté performance, le Lexus n’a rien à envier à ses principaux concurrents. Il franchit allègrement le cap de 0-100 km à l’heure en moins de 9 secondes, sans pour autant donner l’impression que son moteur de 6 cylindres et de 230 chevaux jaillira de sous le capot. Le seul défaut, c’est qu’on ressent assez vertement l’effet de couple dans le volant lorsqu’on sollicite le moteur un peu trop fort. La transmission automatique à cinq vitesses agit avec célérité et grande douceur.

Les amis de la nature plus fortunés se tourneront plutôt vers la version hybride du RX, le 400h. Le même moteur de 3,3 litres se retrouve sous le capot. On lui a cette fois adjoint un moteur électrique et une transmission à variation continue, ce qui permet de générer des économies d’essence de l’ordre de 25 %, tout en obtenant une puissance totale de 268 chevaux. Pour y arriver, on a mis à profit la même technologie utilisée sur la Prius, et on y a jouté deux récupérateurs d’énergie de freinage pour assurer le plein chargement de la batterie plus rapidement. Tous ces systèmes se mélangent de façon relativement transparente, si ce n’est un léger soubresaut lorsque le moteur à essence démarre après un arrêt dans le trafic par exemple.

À l’extérieur, la Lexus a indéniablement de la gueule. Rien à voir avec ces utilitaires quasi carrés qui se ressemblent tous. Ses lignes profilées, son hayon arrière fortement incliné et ses phares bien intégrés dans l’arête du capot lui donnent un petit air incisif, mais élégant. Toutefois, ses lignes n’ont pas qu’un rôle esthétique : elles contrôlent au contraire à merveille l’effet éolien, et éliminent les sifflements.

Ajoutez à ces qualités esthétiques et mécaniques la fiabilité légendaire de Lexus, et vous obtenez certainement un chef de file dans son segment. Parce qu’il est en plus offert en version hybride, le RX est probablement un des plus beaux choix dans sa catégorie.

Feu vert

Design fluide
Finition grand luxe
Système hybride haut de gamme
Confort exceptionnel

Feu rouge

Direction  anonyme
Personnalité sportive absente
Options réservées aux riches
Dégagement de la deuxième rangée

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