On me demande 2 000 $ de plus que l'entente initiale pour un Subaru Crosstrek. Est-ce normal?

Publié le 10 août 2022 dans Questions des lecteurs par Antoine Joubert

J’ai acheté un Subaru Crosstrek au mois de mars avec un contrat d’achat signé à un montant fixe. Subaru m’appelle maintenant pour m’informer que mon véhicule est arrivé, mais qu’il s’agit d’un modèle 2023 qui coûtera conséquemment 2 000 $ de plus.

J’ai pourtant un contrat de vente avec un dépôt de 500 $, avec mon chèque certifié en main. Or, Subaru ne veut rien entendre et honorer notre contrat de vente. Ai-je des droits pour le faire honorer?

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Bonjour Marc-André,

Premièrement, je me permets de vous dire que le Crosstrek a vu son prix grimper de 1 000 $ pour 2023, non pas de 2 000 $. Il est donc étonnant que l’on vous facture une telle somme en supplément, sauf si l’on vous octroyait un rabais sur le modèle 2022. Sachez que les concessionnaires sont ces temps-ci très gourmands et qu’ils profitent trop souvent de situations les avantageant. Ils ne sont d’ailleurs que très peu motivés à vendre des véhicules au comptant, puisqu’ils ne bénéficient dans ce cas d’aucune ristourne sur le financement.

À la défense du concessionnaire, il est toutefois vrai que l’on ne peut plus obtenir un modèle 2022 neuf, ceux-ci étant tous écoulés. Si le concessionnaire n’est pas en mesure de vous livrer un modèle 2022, il faut revoir le contrat puisqu’il ne s’agit pas du même produit. Vous avez bien sûr le droit d’accepter l’offre du concessionnaire ou pas.

Je comprends votre frustration, mais vous pouvez vous consoler en vous disant que le véhicule que vous recevrez vaut facilement ces 2 000 $ supplémentaires. Parce qu’il est plus jeune d’une année modèle, ce qui vous sera avantageux lors de la revente ou d’un sinistre vis-à-vis de l’assureur.

En terminant, pour que vous puissiez avoir des recours, il vous faudrait un contrat avec un numéro de série pour le véhicule, ce qui viendrait confirmer que le produit 2022 existait bel et bien. Dans le cas contraire, il s’agissait plutôt d’une promesse d’achat avec dépôt de garantie. Selon l’Office de la protection du consommateur, cette situation est discutable et il serait à la discrétion d’un juge de déterminer si l’entente a été rompue. S’il s’agissait d’un modèle 2022, vous auriez raison à 100%. Or, parce que l’on ne vous vend pas le produit que vous avez choisi (en raison de l’année modèle), il y a place à l’interprétation.

À voir aussi : impossible d'acheter un véhicule... à moins d'en fournir un autre en échange!

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