Chevrolet Equinox 2010, comme un bon match de hockey!

Publié le 28 février 2010 dans Essais par Alain Morin

Les Québécois (on commence à le savoir avec la série Montréal-Québec...) aiment le hockey. Fins connaisseurs, ils apprécient les bonnes mises en échec légales, les beaux jeux et, pourquoi pas, une petite escarmouche entre deux joueurs consentants.

Alors que je faisais l'essai du nouveau Chevrolet Equinox, je me demandais pourquoi il me faisait penser à une bonne partie de hockey. C'est, tout simplement, parce que sans être parfait, il fait bien les choses. Il peut même se permettre quelques mises en échec à des compétiteurs...

Fermeture éclair

Tout d’abord, mentionnons que le physique de l’Equinox est loin d’être repoussant. Même qu’il possède un petit quelque chose du genre revenez-y. L’habitacle, malgré quelques plastiques un peu couci-couça (il s'agissait d'un modèle de pré-production), s’avère à la fois logeable et bien dessiné. Le tableau de bord est résolument moderne et l’instrumentation, facile à lire, est du plus bel effet la nuit venue. Les diverses commandes sont simples et bien disposées, sauf peut-être le système audio qui demande un certain temps d’adaptation. En fait, je n’ai qu’un seul reproche à adresser à l’Equinox en ce qui a trait à la qualité de l’assemblage et de la finition. Les pentures des portières de notre modèle d’essai n’offraient pas suffisamment de résistance. Chaque fois que nous ouvrions une porte dans une côte ascendante, elle voulait se refermer tout seul. Et comme recevoir une porte en plein élan sur une jambe n’est pas mon sport préféré, j’ai profité de l’occasion pour dire des mots reliés à des objets religieux.

Les sièges avant sont confortables et il faut noter que celui du conducteur offre suffisamment de recul pour accommoder les gens très grands. À l’arrière, les passagers ont droit à des sièges plutôt durs mais somme toute confortables. Par contre, la personne assise au centre sera doute mûre pour une thérapie de six ans après un voyage d’une heure… Le coffre, de son côté, est très grand, son seuil de chargement est bas et, gâterie ultime, notre Equinox était muni du hayon modulable. Il s’agit d’un hayon qui ouvre à deux hauteurs prédéterminées, soit ¾ et pleine hauteur. Ce qui est parfait pour les petites personnes et les plus grandes.

Mécanique moderne

Notre Equinox (« notre » étant un bien grand mot…) était muni du quatre cylindres de 2,4 litres de 182 chevaux et 172 livres-pied de couple. Ce moteur est très moderne et il est à la fois performant, souple et économique. Le 0-100 km/h est l’affaire de 9,9 secondes, ce qui est dans la bonne moyenne de la catégorie. Lors de notre semaine d’essai, nous avons obtenu une moyenne de 10,2 litres, ce qui n’est pas exceptionnel mais qui n’est pas dramatique non plus. La transmission automatique à six rapports relaie la puissance aux roues avant. Cette boîte propose un mode manuel d’une étonnante inutilité.

Sur la route, notre Equinox LT se défend fort bien. La tenue de route est passablement relevée, compte tenu du centre de gravité assez élevé, merci aux suspensions indépendantes aux quatre roues accrochées à un châssis très rigide. La direction électrique est précise… en situation normale. Lorsque brusquée, elle répond cependant un peu moins vite. De plus, son retour d’information est à peu près nul. L’habitacle est passablement bien isolé des bruits de la route et du moteur sauf lors d’accélérations vives. Le rouage intégral, dont ne bénéficiait pas notre Equinox, permet de rehausser le niveau de sécurité, surtout l’hiver. Il est assez rare qu’un VUS offre le rouage intégral avec son moteur de base. Félicitations Chevrolet!

L’Equinox peut aussi recevoir un V6 de 3,0 litres de 264 chevaux et 222 livres-pied de couple. Il est possible de marier ce moteur à la traction ou au rouage intégral. Ce moteur permet de remorquer jusqu’à 1 588 kg contre seulement 680 pour le 2,4.

Parlons $$$$

Le nerf de la guerre, dans ce secteur comme dans bien d’autres, est celui du prix. Si celui de l’Equinox de base est relativement bas (25 995$), il est facile de le faire grimper. Par exemple, un Equinox LTZ à rouage intégral se transige tout de même 35 070$ et ce avant les options et les inévitables taxes. À ce prix, plusieurs seront tentés d’aller vers des valeurs sûres comme le Toyota Rav4 4RM V6 qui, à 34 640$, jouira sans doute d’une valeur de revente supérieure dans quelques années. Bien entendu, les nombreux incitatifs offerts par les concessionnaires Chevrolet peuvent venir à bout de certaines réticences…

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Chevrolet Equinox 2010
Version à l'essai LT TA
Fourchette de prix 25 995 $ – 35 070 $
Prix du modèle à l'essai 33 975 $
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) 9,2 / 6,1 / 10,2 L/100km
Options Système de navigation, Hayon électrique
Modèles concurrents Honda CR-V, Hyundai Tucson, Kia Sportage, Ford Escape, Mazda Tribute
Points forts
  • Physique agréable
  • Finition correcte
  • Transmission à 6 rapports
  • Prix de base alléchant
Points faibles
  • Image de GM à rebâtir
  • Valeur de revente toujours basse
  • 4 cyl un peu juste
  • Direction déconnectée
  • Certaines versions dispendieuses
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5
Valeur subjective 3.5/5
Esthétique 4.0/5
Confort 4.0/5
Performances 3.5/5
Appréciation générale 4.0/5
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