Nissan Altima Coupé 2010, élégante et polyvalente

Publié le 25 février 2010 dans Essais par Denis Duquet

Lorsque la compagnie Nissan a dévoilé sa berline Altima  celle-ci proposait plusieurs éléments intéressants dont une silhouette élégante, un habitacle spacieux, un équipement complet ainsi qu'une tenue de route tout de même correcte. Malheureusement, un fort effet de couple dans le volant, une suspension arrière quelque peu rétive ainsi qu'un tableau de bord réalisé à partir de matériaux bon marché venait quelque peu gâcher la sauce. Un peu plus tard, Nissan nous proposait une version deux portes de l'Altima et les choses étaient nettement meilleures. Curieusement, l'effet de couple dans le volant était pratiquement disparu, la suspension arrière était beaucoup mieux calibrée et en plus, ce modèle était plus agréable à conduire.

Au fil des années, la berline s'est améliorée et on a corrigé les principales lacunes. J’ai  d'ailleurs fait l'essai de ce modèle récemment et j’ai pu constater les progrès. Cet essai a été suivi du Coupé histoire de savoir si notre première impression avait été la bonne et si ce modèle n'avait pas perdu des plumes en cours de route.

Fière allure

Si la berline se mérite des compliments pour sa silhouette, n'empêche que le Coupé a toujours été plus élégant. En effet, lorsqu'on a dessiné ce modèle, les stylistes ne se sont pas contentés d'amputer deux portières à la berline. Tout a été revu, redessiné afin d'offrir un équilibre visuel supérieur en plus l'empattement a été modifié afin de d'offrir un équilibre routier amélioré. Le résultat des courses, c'est que cette version de l'Altima est l'une des voitures et les plus élégantes de sa catégorie. Il faut également souligner au passage que les coupés de catégorie intermédiaire de moins de 40 000 $ ne sont pas légions sur notre marché. Il faut donc féliciter Nissan d'avoir osé.

En plus de son agréable silhouette qui à été légèrement révisé cette année avec des modifications apportées à la calandre, aux feux arrière et à l'instrumentation sur la planche de bord, il faut souligner également le caractère convivial de cette voiture. Il est facile d'y prendre place et d’en débarquer tandis que son coffre est tout de même passablement spacieux avec une capacité de 371 litres, ce qui plaira  aux golfeurs. Précisons que  la position de conduite est bonne, les sièges avant confortables bien que leur support latéral pourrait être supérieur. Ce qui nous amène à souligner que cette Nissan est une voiture beaucoup plus bourgeoise que sportive, ce qui est logique puisque les acheteurs potentiels sont davantage intéressés par cette approche plus pratique qu'élitiste. Les places arrière sont tout de même correctes compte tenu qu’il s'agit d’un coupé, mais elles sont quand même réservées à des personnes assez souples pour pouvoir s’y faufiler et d'une taille pas trop grande afin de ne pas se heurter la tête au plafond et avoir la tête entre les jambes. Si vous êtes de taille normale, cela peut aller sans trop de problèmes.

Le tableau de bord est moderne, bien agencé tandis que les cadrans indicateurs regroupés dans une nacelle sont de consultation facile. Comme c'est le cas sur la plupart des produits de ce constructeur, plusieurs commandes sont en périphérie du moyeu du volant. Il est donc possible de régler le système audio et le régulateur de croisière avec facilité. Le boudin du volant est de bonne grosseur et il était recouvert de cuir sur notre voiture d'essai. Il faut également souligner que les commandes de la radio m'ont toujours irrité dans la plupart des produits Nissan. En effet, il faut pratiquement être un  devin pour savoir ce que nous réservent ces commandes. Je me suis quand même adapté au fil des années et maintenant je me débrouille.

Vive la boîte manuelle !

La version de l'Altima Coupé qui m'a été confiée était équipée d'une transmission manuelle à six rapports. La semaine précédente, j’avais essayé  une berline Altima dotée du moteur quatre cylindres de 2,5 litres associé à une transmission CVT à rapports continuellement variables. Ce moteur est l'un des bons choix sur le marché et la boîte CVT fait du bon travail. Par contre, plusieurs personnes risquent d’être ennuyées par le bruit qu’émet cette transmission alors que le moteur semble toujours être en charge. Souvent, les gens choisissent une voiture avec une boîte manuelle sous prétexte que c'est plus sportif. Leur intention est bonne, mais ils se retrouvent souvent au volant d'un véhicule à transmission manuelle dont la transmission tient plus de la camionnette que de la voiture de sport. C'est uniquement un outil pour passer les rapports avec un embrayage dont la prise est très élevée et une course du levier de vitesses assez imprécise merci. Heureusement, ce n'est pas le cas avec le Coupé Altima.

En effet, cette boîte manuelle est un plaisir à utiliser alors que les rapports sont bien étagés, le guidage du levier très précis et l’embrayage d'une grande douceur. Cela m'a réconcilié avec les transmissions manuelles après avoir été amèrement déçu avec une Kia Koup dont la transmission manuelle était plus désagréable qu'autre chose et ce fut une véritable catastrophe avec la Suzuki  SX4 berline. Donc de fort bonnes notes à cette transmission qui est associée à l'incontournable moteur V6 3,5 litres qui est, soit dit en passant, sur la liste des 10 meilleur moteur au monde depuis des lunes.

Il est donc certain que les performances, les accélérations et les reprises de cette voiture sont nettement supérieures à la moyenne. Et c'est avec plaisir qu’on passe  les rapports de cette boîte fort bien fignolée. L'autre bonne nouvelle, c'est que la tenue de route de cette voiture est très bonne si on juge cette Altima en tant qu’une voiture de promenade, un coupé sportif et non une grande sportive. La suspension n'est ni trop ferme, ni trop souple, tandis que la direction se tire quand même bien d'affaires. Et comme lors de mon premier contact avec ce modèle, l'effet de couple dans le volant est inexistant ou presque.

C'est donc avec plaisir qu'on peut se promener avec cette Nissan aux lignes sportives, mais qui a tendance à nous dorloter aussi bien en raison de son confort, de sa tenue de route sans surprise et de la versatilité de son moteur V6. Finalement, soulignons que le prix de notre modèle d'essai était légèrement supérieur à 35 000 $, ce qui représente un excellent rapport qualité-prix pour la catégorie.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Nissan Altima 2010
Version à l'essai 3.5 SR Coupe
Fourchette de prix 27 348 $ – 39 995 $
Prix du modèle à l'essai 34 833 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 11,4 / 7,3 / 10,8 L/100km
Options Peinture métalisée
Modèles concurrents Chrysler Sebring, Hyundai Sonata, Honda Accord, Mitsubishi Eclipse, Mitsubishi Galant, Pontiac G6, Dodge Avenger, Saturn Aura, Subaru Legacy, Toyota Camry, Volkswagen Passat CC, Mazda Mazda6, Ford Fusion, Suzuki Kizashi, Kia Magentis, Chevrolet Malibu
Points forts
  • Silhouette élégante
  • Moteur V6
  • Boîte manuelle
  • Bonne tenue de route
Points faibles
  • Places arrière exigues
  • Transmission CVT optionnelle peu adaptée au coupé
  • Visibilité arrière
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5
Valeur subjective 4.5/5
Esthétique 4.5/5
Confort 4.0/5
Performances 4.0/5
Appréciation générale 4.0/5
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