Hyundai IONIQ 6 2023 : une rivale de taille pour la Tesla Model 3
Dans le créneau des berlines électriques, la Tesla Model 3 règne sans partage tandis que la Polestar 2 joue les seconds violons. L’arrivée de la Hyundai IONIQ 6 pourrait changer cette donne, la nouvelle berline électrique du constructeur coréen misant sur l’architecture E-GMP avec système électrique de 800 volts partagée avec l’IONIQ 5, la Kia EV6 et la Genesis GV60.
Il reste à voir si Hyundai pourra la produire en quantité suffisante, la production en série étant limitée à 3 000 véhicules par mois pour l’instant. L’engouement pour ce nouveau modèle ne se dément pas, Hyundai a reçu plus de 37 000 précommandes pour l’IONIQ 6 au cours de la première journée de vente sur le seul marché coréen.
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Electric Streamliner
Hyundai est un joueur de taille dans le créneau de la mobilité électrique, et l’IONIQ 6 emboîte le pas à l’IONIQ 5, laquelle est très demandée sur les marchés où elle est offerte. Contrairement à l’IONIQ 5 aux formes carrées et au gabarit imposant émulant celui d’un VUS, l’IONIQ 6 est une berline toute en courbes lui permettant d’obtenir un excellent coefficient aérodynamique de 0,21 afin de bonifier son autonomie. Cela se compare très favorablement aux Cx de 0,20 des Mercedes-Benz EQS et Tesla Model S. Pour y arriver, les concepteurs ont opté pour un capot plongeant, sur lequel le logo de la marque est parfaitement lisse, et une ligne de toit très arquée avec aileron fixe, alors que la partie arrière est cintrée afin de favoriser l’écoulement de l’air.
De plus, la Ioniq 6 est dotée de volets mobiles à l’avant, qui s’ouvrent seulement lorsque le refroidissement de la batterie est nécessaire, d’un petit élément de carrosserie appelé Gap Reducer permettant de réduire l’espace entre l’aile avant et la roue, et aussi d’un fond plat sur toute la surface inférieure du véhicule.
L’IONIQ 6 est également équipée de caméras en guise de rétroviseurs extérieurs, les images captées étant reproduites sur deux écrans localisés aux extrémités de la planche de bord. Malheureusement, ces rétroviseurs-caméras seront remplacés par des miroirs traditionnels sur les modèles vendus en Amérique du Nord, en raison des normes.
Les designers de la marque ont donné le nom de Electric Streamliner à l’IONIQ 6, l’aérodynamique étant un élément essentiel pour bonifier l’autonomie, en précisant que le design de type Streamliner, populaire dans les années 30 avec des modèles comme la Stout Scarab et la Saab 92, a été une source d’inspiration. Le design de l’IONIQ 6 a également été présagé par celui du concept Hyundai Prophecy EV, et c’est pourquoi on remarque que les blocs optiques et les feux sont composés de pixels carrés, lesquels sont au nombre de 726 seulement pour la carrosserie.
L’Ioniq 6 vient de série avec des jantes de 18 pouces, mais il est possible d’opter pour des jantes de 20 pouces. Deux batteries, respectivement de 53 et de 77,4 kWh, peuvent alimenter l’IONIQ 6. Cette berline électrique peut être animée par un seul moteur entraînant les roues arrière, ou deux moteurs, un pour chaque train de roue. Le choix d’une IONIQ 6 à deux moteurs signifie obligatoirement que la voiture reçoit la batterie de plus grande capacité, celle de 53 kWh ne pouvant être jumelée qu’avec le rouage de type propulsion.
Une autonomie comparable à la Model 3
Hyundai annonce une autonomie de 614 kilomètres pour l’IONIQ 6 équipée de la batterie Long Range de 77,4 kWh et animée par un seul moteur électrique, selon le standard WLTP (World Light-Vehicle Test Protocol), lequel est très optimiste. Pour cette variante de l’IONIQ 6, on peut s’attendre à une autonomie réelle frôlant les 500 kilomètres.
Pour ce premier contact, nous avons pris le volant d’une voiture alimentée par la batterie de 77,4 kWh, animée par deux moteurs et roulant sur les jantes optionnelles de 20 pouces chaussées de pneus Pirelli P Zero. Au départ, la batterie affichait une charge de 97% et une autonomie de 455 kilomètres.
320 chevaux et 446 lb-pi de couple
La puissance combinée des deux moteurs est de 320 chevaux, alors que le couple maximal est de 446 livres-pied. Le poids de l’IONIQ 6 étant de 2 100 kg, le 0 à 100 km/h est abattu en 5,1 secondes. La conduite est souple et surtout très silencieuse. En fait, on perçoit plus les bruits de roulement que de vent. Malheureusement, les routes sur lesquelles nous avons pu conduire ne permettaient pas vraiment d’évaluer sérieusement la dynamique de la voiture. Le moins que l’on puisse dire c’est que le gouvernement coréen aime beaucoup les radars photo et les ralentisseurs…
La consommation d’énergie est très bonne, puisqu’elle s’approche des 17 kWh/100 km avec cette configuration. Comme l’IONIQ 6 est élaborée sur la même plateforme que l’IONIQ 5, elle est dotée d’un système électrique de 800 volts ce qui autorise des recharges rapides de 10 à 80% en 18 minutes lorsque la voiture est branchée à une borne livrant un courant continu de 350 kW. Des bornes plutôt rares chez nous. Autrement, la recharge complète s’opère en 8 heures sur une borne de niveau 2 traditionnelle capable de livrer 11 kW.
Habitacle spacieux
L’IONIQ 6 mesure 4,85 mètres de long, cependant c’est son empattement de 2,95 m qui la rend si spacieuse. Le dégagement pour les jambes des passagers arrière est particulièrement bon, et je n’ai eu aucun problème à m’installer à la deuxième rangée alors que la position du siège avant était réglé pour mon gabarit de 5 pieds 10 pouces. Le seul hic est le dégagement plus limité pour la tête aux places arrière en raison de la ligne fuyante du toit.
Le système d’infodivertissement est très similaire à celui de l’IONIQ 5, donc très convivial, mais on déplore que la connectivité avec Apple CarPlay et Android Auto exige le branchement par fil. L’IONIQ 6 est dotée de la recharge par induction d’un téléphone portable, on se demande pourquoi puisqu’il faut brancher l’appareil de toute façon pour pouvoir utiliser ses applications. Trouvez l’erreur…
La production des modèles destinées au marché nord-américain est programmée pour janvier 2023 ce qui signifie que les premiers exemplaires devraient arriver chez nous vers la fin du printemps 2023, voire le début de l’été, selon le représentant des relations publiques de la marque pour les États-Unis.
L’échelle de prix ne sera précisée que peu avant la commercialisation, toutefois on peut s’attendre à ce qu’elle soit voisine de celle de l'IONIQ 5, permettant à la nouvelle berline électrique de Hyundai de se qualifier pour les mesures incitatives gouvernementales pour l’achat d’un véhicule électrique. On verra combien d’exemplaires seront disponibles au pays…
En vidéo : premier contact avec la Hyundai IONIQ 6 en Corée du Sud
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Hyundai IONIQ 6 2023 |
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Version à l'essai | Ioniq 6 |
Fourchette de prix | n.d. |
Prix du modèle à l'essai | n.d. |
Garantie de base | n.d. |
Garantie du groupe motopropulseur | n.d. |
Consommation (ville/route/observée) | n.d. |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | BMW i4, Tesla Model 3, Toyota Mirai |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Excellente efficacité énergétique |
Confort | Silence et confort de roulement |
Performances | 0 à 100 km/h en 5,1 secondes |
Système multimédia | Efficace et convivial mais pas de connectivité sans-fil pour Apple CarPlay et Android Auto |
Agrément de conduite | Plus confortable que dynamique |
Appréciation générale | Une belle réussite, reste à voir combien d'exemplaires seront alloués eu marché canadien |