Audi A4 Avant, un périple hivernal en Europe
Il est souvent dit que les voitures européennes, du moins les meilleures, sont encore plus agréables à conduire sur le Vieux Contient que sur nos routes. Notre collaborateur Jacques Wong a eu l’opportunité de pouvoir conduire une Audi A4 Avant lors d’une tournée effectuée dans trois pays d’Europe l’hiver dernier. Voici son récit et ses impressions de conduite.
« Ce n'est pas tous les jours qu'une personne a la chance et l'opportunité de conduire une des meilleures voitures allemandes dans des conditions routières susceptibles de les tester de façon plus sérieuse tout en offrant un agrément de conduite plus élevé que la moyenne. J’ai eu la chance de pouvoir rouler en plein hiver sur les routes des Dolomites italiennes et autrichiennes afin de participer à différentes compétitions de ski de fond. Suite à un périple de trois semaines dans des conditions les plus diverses, voici quelques bribes de mon expérience d’essayeur automobile le temps d’une excursion en Europe au volant d'une Audi A4 Avant. Et même si cette voiture n'a pas toutes les caractéristiques et le même équipement que les automobiles Audi vendues au Canada, les conditions d'utilisation dans deux pays alpestres m’ont permis d'en apprendre davantage sur cette voiture.
Une fois la traversée de l'Atlantique effectué et l'atterrissage à l'aéroport de Munich réalisé sans anicroche, j'ai récupéré mon gros sac à skis et mes bagages pour me diriger vers le Forum Audi situé à même l'aéroport de Munich qui, soit dit en passant est l'un des plus beaux du genre sur le continent européen. Mais revenons à notre voiture qui sera notre véhicule au cours des trois prochaines semaines. Cette voiture autant par sa silhouette sobre et sa couleur grise est tout à fait germanique en fait de qualité d'assemblage. De plus, l'habitacle est bien étudié et confortable tandis que la mécanique est à l'égal de ce qui se fait de mieux dans la catégorie. Notons que notre auto était équipée d’un moteur V6 de 3. 2 litres couplé à une boîte automatique à six rapports et au rouage intégral Quattro. J'ai appris à mon retour que ce moteur n'est malheureusement plus disponible sur notre marché, étant remplacé par le nouveau moteur V6 3,0 litres à compresseur. Que l’on dit plus performant et moins gourmand en carburant. Il est également plus léger que le 3,2 litres qui faisait parfois sentir sa présence sur les routes étroites en haute montagne. Par contre, c'est un moteur qui semble n’a jamais peiner à la tâche, même à haute vitesse sur les autoroutes allemandes. Quant à la transmission automatique de type manumatique je n'ai aucun reproche à lui adresser.
Après ce bref tour du propriétaire, le temps est venu de le placer nos nombreux bagages à l'intérieur. Même s'il s'agit d'une familiale intermédiaire, l'Avant possède un espace de chargement assez limité lorsque les dossiers de la banquette arrière sont relevés. Par contre, une fois ces dossiers abattus ma compagne de voyage et moi avons pu placer nos deux grosses valises et nos sacs à skis sans trop de problèmes.
Naturellement, un cache bagages est un accessoire fort apprécié, par contre, j'ai été surpris par la lourdeur de la barre d’ancrage de cet accessoire qui est également assez difficile à enlever et à remettre. Autre détail, il est également possible de déployer un filet de retenue afin de prévenir la projection d'objets en cas d'arrêt brusque ou de collision frontale. Et chez Audi, on ne manque jamais l'occasion de rendre la voiture plus utile car non seulement le dossier arrière est de type 60-40, mais il y a également un passe ski qui est placé immédiatement derrière l'accoudoir.
Comme toute Audi qui se respecte, la qualité de la finition, la disposition du tableau de bord ainsi que le confort des sièges sont supérieurs à la moyenne. Par contre, il m'a fallu au moins une couple de jours pour pouvoir déchiffrer toutes les astuces du système de gestion MMI dont le gros bouton central permet de régler avec grande précision le chauffage et la climatisation, mais ma patience a parfois été mise à l'épreuve car certaines commandes sont difficiles à déchiffrer.
Vers la Dolomitenlauf
Partant de Munich, nous nous dirigeons vers l'Autriche pour participer à l'épreuve Dolomitenlauf qui comme son nom l'indique se déroule dans les Dolomites autrichiennes. Cette chaîne de montagnes traverse l'Italie mais elle se poursuit également en Autriche. Pour se rendre nous avons fait un part du trajet sur l'autoroute et c'était ma première expérience sur les célèbres autobahn allemande, ce qui m'a permis de découvrir la très grande stabilité de cette voiture à haute vitesse ainsi qu'une visibilité trois quart arrière assez faible. J’ai été en mesure d’apprécier les excellents rétroviseurs dont était équipée notre voiture. Mais, encore mieux, le système de détection de véhicules dans l'angle mort s'est avéré une véritable bénédiction.
Puis une fois dans les montagnes, la voiture se comportait avec autant de d'assurance que sur l'autoroute alors qu'elle a enfilé les routes en lacets sans coup férir. Certaines sections de la route étaient soient enneigées ou glacées mais le système Quattro en maîtrisait ces éléments comme si de rien n'était. Nous sommes arrivés à bon port sans trop de fatigue, un témoignage du silence dans l'habitacle et du confort des sièges avant. Par compte, si nous avions eu des passagers aux places arrière, il se peut que ces derniers se soient plaints du manque d'espace pour les jambes et de la fermeté de la banquette.
Un autre détail à souligner, les essuie-glaces étaient constitués de lames mono pièce qui se sont avérés très efficace aussi bien pour nettoyer la neige fondante que les projections de la chaussée.
Cap sur l'Italie
Après avoir participé de l'épreuve de ski de marathon Dolomitenlauf, nous mettons le cap sur l'Italie pour participer à la célèbre course de ski de fond de longue distance Marcia Longa. Cette fois-ci, la grande majorité du trajet s'effectue dans les montagnes, dans des chemins sinueux et étroits qui sont souvent recouverts de neige. Je me suis bien amusé à piloter la A4 sur ces routes, profitant de la maniabilité de celle-ci et effectuant le passage d'une vitesse à l'autre à l'aide des palets placés derrière le volant. Je ne m'en étais pas servi jusqu'à présent mais j'ai bien apprécié. Par contre, sur les autoroutes et pour la conduite de tous les jours, c'est assez peu utile.
Cette voiture m'impressionne davantage à tous les jours. Plus on l'utilise, plus on l'apprécie et entre les deux courses, nous avons profité de l'occasion pour faire un peu de tourisme et c'est à ce moment-là que j'ai apprécié le cache bagage.
Une importante tempête de neige s'est abattue sur la région lorsque le nous tentions de rejoindre le village de Moena, site du départ du marathon de ski de fond la Marcialonga. Les bourrasques de neige rendaient la visibilité assez difficile et j'étais surpris de constater que la circulation était assez clairsemée. C’était intriguant compte tenu que plusieurs milliers de personnes devaient se rendre dans cette ville pour participer à cette course de réputation internationale. J'ai eu ma réponse lorsque nous sommes arrivés dans l'entrée d'un petit village alors que deux carabiniers nous ont intercepté pour nous annoncer que la route était bloquée devant nous et qu'il fallait emprunter un détour. L'un des policiers était même assez irrité par le fait que nous nous soyons rendus jusqu'à ce point car selon lui la route que nous venions d'emprunter était bloquée elle aussi. Puis, son collègue, le regarde et lui dit : ‘Mais c’est une Audi !’. Lui signifiant par une mimique pour appuyer ses paroles que ce genre de voiture pouvait passer partout.
Après avoir roulé pendant plus de 1200 km depuis notre arrivée en terre européenne nous avons enregistré une consommation moyenne d'environ 13.2 litres aux 100 km, ce qui est excellent contenu de la puissance du moteur (265 chevaux) et que nous étions lourdement chargés. Par contre, comme tout Canadien habitué à payer son essence assez peu chère, ce fut un choc de faire le plein compte tenu du prix du litre de carburant et de la force de l'euro par rapport à notre dollar canadien. Et dire que les Américains se plaignent.
Retour vers Munich
La balance de notre périple européen s'est déroulée sans ennui et sans anicroche. Nous sommes revenus sur le plat pays en direction de la capitale de la Bavière en appréciant toujours la qualité de la conduite et le confort de la voiture. Mais, à chaque fois qu'on devait placer tous nos bagages et nos gros sacs à skis à l'intérieur, cela nécessitait une certaine planification. Heureusement, le seuil de chargement de la soute à bagages est relativement bas ce qui facilite la tâche. Par contre, il était très facile de souiller ces pantalons en se frottant sur le pare-chocs. J'ai appris au fil des jours et, avant de charger la voiture, je plaçais une petite couverture pour cacher le pare-choc et protéger mes pantalons.
En fin de compte, la Audi A4 Avant s'est révélé une voiture d'une grande polyvalence bien que ses capacités de chargement soient limitée. Les personnes qui voyagent à quatre devront sans doute utiliser un porte-bagages et même une valise de toit pour transporter tous leurs objets. Par contre, c'est une voiture excessivement agréable à conduire dans toutes les conditions et son rouage intégral permet d’affronter toutes les conditions. »