Ford E-Transit 2022 : le bon moment
Le segment des fourgons de travail comporte peu de joueurs. Parmi ceux-ci, le Ford Transit se démarque fermement avec plus de 14 300 ventes au Canada en 2021.
Ses concurrents — que sont les Ram ProMaster, Chevrolet Express/GMC Savana et Mercedes-Benz Sprinter — peinent à aller chercher une aussi grande part du marché.
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Ford est d’ailleurs le seul constructeur à commercialiser un fourgon 100% électrique au Canada, du moins pour le moment. L’équipe du Guide de l’auto a pu mettre à l’essai le E-Transit — plus précisément la version à toit normal, laquelle nous a été prêtée pour une journée par Vidéotron.
La gamme de prix débute à 65 665 $ pour la fourgonnette utilitaire, alors que le fourgon tronqué et le châssis-cabine s’établissent à 63 170 $ et 63 920 $. Tous les prix incluent les frais de transport et de préparation.
Un transit comme un autre… ou presque
Au premier coup d’œil, le Ford E-Transit pourrait être confondu avec une version à essence du Transit. Mis à part trois lignes bleutées et un port de recharge sur la calandre, on jurerait qu’il s’agit d’un fourgon parmi tant d’autres.
À bord, le conducteur fait face à un habitacle simple et fonctionnel. L’instrumentation a le mérite d’être claire et efficace. Muni d’un écran de 12 pouces de série, le E-Transit fait appel au système multimédia SYNC 4. Son interface conviviale et simple affiche une image claire — ce qui est très utile pour la caméra de recul. Même les commandes pour la climatisation et le chauffage passent par l’écran tactile. En principe, ça fonctionne bien, mais nous préférons les boutons classiques.
La qualité du système audio est bonne, ce qui est appréciable quand on passe la journée dans son camion. Apple CarPlay et Android Auto sont livrés d’office. Quant aux sièges, ils sont bien dessinés malgré le peu de réglages possibles.
Notre modèle à l’essai incorporait quelques technologies de sécurité, comme le système de suivi de voie — qui n’est pas trop intrusif — et le freinage automatique d’urgence. Si vous êtes prêt à débourser plus, la suite Ford Co-Pilot360 ajoute notamment le régulateur de vitesse adaptatif, le système de surveillance des angles morts et la caméra à 360 degrés. Le Pro Power Onboard — un dispositif d’une puissance de 2,4 kW qui peut alimenter ou recharger les outils et les équipements de travail — est aussi livrable.
Conduite urbaine plaisante
Sur la route, le E-Transit se démarque par un comportement plus agréable en ville que son homologue à essence. Ceci s’explique par un silence de roulement accru — puisqu’il n’y a pas de moteur thermique —, mais aussi par des accélérations plus vives et une maniabilité adéquate. La suspension indépendante à l’arrière accentue également le confort.
Néanmoins, le véhicule devient plus bruyant après avoir franchi le cap des 80 km/h. Son format peu aérodynamique le rend sensible aux vents latéraux sur l’autoroute.
Sur le plan mécanique, le E-Transit compte sur un moteur électrique situé à l’arrière, lui conférant un rouage à propulsion. Tous les modèles E-Transit produisent une puissance de 266 chevaux et un couple de 317 lb-pi. Pour obtenir les quatre roues motrices, pas le choix de se tourner vers un modèle à essence. Dommage.
Parlons de l’autonomie…
Ford a compilé plus de 48 millions de kilomètres de données provenant de Telematics Ford Pro. Avec ces informations, le fabricant a appris que la moyenne de distance parcourue quotidiennement par les fourgonnettes commerciales en Amérique du Nord est de 119 kilomètres.
Ainsi, selon le constructeur, pas besoin d’une autonomie de 400 ou 500 kilomètres pour offrir un produit pertinent à ses clients. Avec sa batterie de 68 kWh, le Ford E-Transit affiche une autonomie maximale de 202,8 kilomètres (modèle à toit surbaissé). Cette distance diminue avec les fourgonnettes à toit moyen (186,7 km) et à toit surélevé (179,8 km), en raison d’un coefficient de traînée supérieur. Notez toutefois que nous nous fions aux cotes annoncées par le constructeur, puisque celles de Ressources naturelles Canada n’étaient pas disponibles au moment d’écrire ces lignes. Attendez-vous aussi à ce que cette autonomie baisse durant les mois d’hiver.
Lors de notre essai, nous avons conduit dans les rues de Montréal, et sur les routes et autoroutes environnantes. Avec le mercure qui frôlait le point de congélation et notre véhicule sans cargaison, notre autonomie affichée au départ était de 174 kilomètres avec une pleine charge. Après avoir parcouru 67 kilomètres, l’ordinateur de bord montrait 92 kilomètres restants et une consommation moyenne de 42 kWh/100 km.
Dans les meilleures conditions en ville, nous avons relevé 34 kWh/100 km au tableau de bord. Ces figures n’ont rien d’impressionnant, mais elles sont justifiables entre autres par le format peu aérodynamique du véhicule et par son poids.
Quant à la recharge, une borne de recharge rapide de 50 kW permet de passer d’une charge de 15% à 80% en 65 minutes. Le même exercice s’effectue en 34 minutes à l’aide d’une borne de 115 kW. À la maison, récupérer de 0 à 100% d’énergie se fait en huit heures au moyen d’une borne de niveau 2 à 240 V (48 A).
D’ailleurs, le port de recharge se trouve dans la calandre à l’avant. Plusieurs pourraient bien apprécier son emplacement, mais il pourrait poser un problème au cœur de l’hiver, lorsque la neige ou la glace recouvre l’avant du véhicule.
Beaucoup de formats
Le Ford E-Transit se décline sous plusieurs formats. Ainsi, trois modèles s’offrent au consommateur : le châssis-cabine, le fourgon tronqué ou la fourgonnette utilitaire.
Cette dernière peut être proposée avec trois empattements (normal, long et allongé) et trois hauteurs. La version standard arrive avec un toit abaissé. Une personne de six pieds peut entrer facilement à bord de la variante à toit moyen, alors qu’elle grimpe à 6,9 pieds pour la mouture surélevée.
La charge utile varie de 3 330 lb à 3 880 lb et le véhicule ne peut pas remorquer, contrairement aux versions à essence. Le volume de chargement s’élève à 6 966 litres et peut même atteindre 13 790 litres dans son plus grand format. Enfin, sachez que la garantie des composantes électriques s’étend sur une période de huit ans ou 160 000 kilomètres, selon la première occurrence.
Conclusion
Le Ford E-Transit arrive au bon moment. Son format 100% électrique est bien adapté au contexte urbain, grâce à sa maniabilité et à son côté plus écologique. Même s’il n’offre pas certains avantages comme une capacité de remorquage ou un rouage intégral, ce Transit a une vocation pertinente au sein des entreprises et commerces.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Ford Transit 2022 |
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Version à l'essai | E-Transit Standard Wheelbase Low Roof |
Fourchette de prix | 41 820 $ – 68 220 $ |
Prix du modèle à l'essai | 62 570 $ |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | n.d. |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Express, Ford Série E, GMC Savana, Mercedes-Benz Sprinter, Ram ProMaster |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Nous avons obtenu une moyenne de 42 kWh/100 km, ce qui n’est rien d’impressionnant. |
Confort | Les sièges sont bien dessinés et la suspension indépendante procure un confort adéquat. |
Performances | Le couple instantané de la motorisation électrique est bien apprécié. |
Système multimédia | Le système SYNC 4 est simple à utiliser et la qualité de l’image est excellente. |
Agrément de conduite | Le véhicule vous amène du point A au point B sans tracas. |
Appréciation générale | La motorisation électrique est très pertinente pour une application urbaine. En ce sens, le E-Transit effectue un bon boulot. |