Votre assurance couvre-t-elle votre bris de pare-brise?

Publié le 27 décembre 2022 dans Conseils: Protégez votre auto par Journal de Montréal

Par Stéphane Desjardins

Est-ce que ça vaut la peine de réclamer de son assureur pour un bris de pare-brise? Pas vraiment, surtout si l’on a une franchise élevée.

Commençons par le début. La protection contre les bris de pare-brise n’est pas automatiquement incluse dans tous les contrats d’assurance auto. Elle est offerte habituellement dans les polices avec protection tous risques ou accidents sans collision (feu, vol, vandalisme). 

Concrètement, l’hiver québécois met nos pare-brise à rude épreuve. 

Un débris ou un caillou projeté par un autre véhicule peut causer de sérieux dommages. Un pare-brise craquelé doit être remplacé dans les meilleurs délais, car il fait partie des équipements de sécurité du véhicule. Il empêchera un passager d’être éjecté en cas de collision, car il est conçu pour résister à 180 kg de pression par centimètre carré.

Or, remplacer un pare-brise coûte facilement de 600 $ à 1200 $ (de 723 $ à 824 $, selon le Bureau d’assurance du Canada) selon le modèle de véhicule. Et on fait systématiquement appel à une pièce neuve. Dans ce contexte, est-ce que ça vaut la peine de faire une réclamation à son assureur ? Ça dépend de la franchise, qui est habituellement de 100 $ pour ce type de dommage.

Se garder une gêne

Au Québec, une franchise en assurance auto varie normalement entre 50 dollars et 250 dollars. 

Rappelons que la franchise est le montant que vous payez de votre poche en cas de sinistre. Si le remplacement coûte 600 $ et que votre franchise est de 250 $, je vous conseille d’assumer la note totale. Cette facture ne se compare nullement à un accident entraînant des réparations qui, par exemple, coûteraient 4500 $.

Car réclamer de son assureur a des conséquences : la réclamation est inscrite au dossier et pourrait se traduire par une hausse de prime au renouvellement... ou pas. Certains assureurs sont plus compréhensifs que d’autres. Mais, dans un contexte inflationniste où les coûts de réparation sont en hausse constante depuis des années, je ne miserais nullement là-dessus.

Évidemment, effectuer des réclamations chaque hiver est contre-indiqué. Certes, certains automobilistes sont malchanceux. Et il y a une différence entre chauffer un Ford F-150 dans des chemins forestiers et une Honda Civic dans l’est de Montréal ou Limoilou.

Par contre, augmenter sa franchise se traduira possiblement par de juteux rabais de primes. 

CONSEILS

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