Routes en piteux état: les nids-de-poule à Montréal font déjà rager au volant
Par Olivier Faucher
Montréal vit sa première « période critique » de l’année pour les nids-de-poule, qui ont déjà causé des bouchons de circulation et des crevaisons en plus de forcer les automobilistes à zigzaguer partout dans la métropole.
- À lire aussi: Nombre record de réclamations pour des nids-de-poule à Montréal
- À lire aussi: Véhicules électriques : plus d’autonomie… grâce aux nids-de-poule?
Sur plusieurs axes routiers dans différents quartiers de Montréal, la route se trouvait dans un piteux état vendredi, selon ce qu’a constaté Le Journal.
Sur le réseau routier, un cratère d’un mètre de diamètre que les automobilistes prenaient soin de contourner a été découvert au coin de la rue Jean-Talon et du boulevard de l’Acadie.
Un peu plus à l’est, sur l’avenue Christophe-Colomb, rouler en zigzag était aussi à la mode puisque cette artère très fréquentée était parsemée de nids-de-poule. Un scénario qui était presque identique sur le boulevard Saint-Laurent, près du boulevard De Maisonneuve.
Les autoroutes n’y ont pas échappé puisqu’en matinée jeudi, un « important nid-de-poule » a semé le chaos dans le tunnel Louis-Hyppolite-La Fontaine en pleine heure de pointe.
Vendredi matin, vers 6 h, un autre de ces trous dans la chaussée a causé plusieurs crevaisons sur l’autoroute 10 à Brossard avant d’être colmaté.
Pire la semaine prochaine
« Les nids-de-poule sont toujours garants des périodes de gel et dégel », explique Nicolas Ryan, directeur des affaires publiques de CAA-Québec, qui pointe du doigt les variations de température en dessous et au-dessus du point de congélation au cours des derniers jours.
Les automobilistes ne sont pas au bout de leur peine, puisqu’une autre période de grand froid sera suivie d’un redoux la semaine prochaine.
Vendredi soir le mercure devait chuter à -17 °C avant de revenir à 3 °C dimanche.
« Avec ce qui s’en vient en fin de semaine, ça risque de faire craquer les routes. »
La Ville de Montréal a déployé au cours des derniers jours ses six machines pouvant chacune colmater 300 nids-de-poule par jour.
« On a les conditions propices à ce qu’ils apparaissent, mais aussi pour intervenir », souligne le porte-parole de la Ville, Philippe Sabourin, évoquant une « première période critique » cette année.