Expérience hivernale Polestar : la maniabilité électrique à toute épreuve
Le Guide de l’auto a été convié à l’expérience de conduite hivernale organisée par Polestar à Notre-Dame-de-la-Merci sur le circuit de Mécaglisse. Dirigés par l’équipe du pilote professionnel Philippe Létourneau, nous sommes montés à bord de la Polestar 2 et avons effectué une série d’épreuves pour comprendre le comportement du véhicule 100 % électrique dans toutes sortes de situations.
C’est la première fois de sa carrière que Philippe prépare un programme hivernal consacré à la conduite électrique.
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Cela étant dit, c’était également l’occasion d’essayer une édition spéciale de la Polestar 2. Nous allons y revenir plus tard.
Slalom, accélération, freinage
Après notre séance d’information, nous nous sommes dirigés vers la piste pour la première épreuve. Elle consistait à parcourir un trajet parsemé de cônes histoire de nous familiariser avec la voiture.
On a commencé avec un peu de slalom, où nous devions regarder haut et à distance afin de garder un contrôle maximal. Pour ralentir, nous devions user du freinage régénératif. Quoi que l’on puisse dire, c’était efficace!
Un peu plus loin, il fallait atteindre 50 km/h pour effectuer un freinage d’urgence… sur la glace. Heureusement, les pneus Michelin X-Ice de 20 pouces maintenaient une bonne adhérence sur la surface glissante. Mentionnons au passage que toutes les Polestar 2 étaient munies de l’ensemble Performance qui inclut des freins Brembo à quatre pistons et des amortisseurs Öhlins avec valve à double débit.
Le trajet se terminait par une série de courbes serrées et de courtes lignes droites avant de revenir au départ.
Cette première portion nous a permis de constater la rigidité du châssis, l’efficacité du freinage régénératif ainsi que la suspension qui allie à la fois le confort et la sportivité. Tout ça alimente le comportement sain de la Polestar 2.
Les accélérations étaient puissantes, et c’est normal, puisque nous avions à l’essai la version Dual Motor. Comme son nom l’indique, ses deux moteurs lui confèrent le rouage à quatre roues motrices, ainsi qu’une cavalerie de 476 chevaux.
Le sprint du 0 à 100 km/h s’effectue en 4,5 secondes selon le constructeur. Quant à l’autonomie maximale, elle se chiffre à 418 kilomètres. Puisqu’il s’agit d’un véhicule électrique, le couple est livré linéairement et sans délai — octroyant des accélérations instantanées, peu importe la vitesse.
Dérapages contrôlés
Qui n’aime pas faire des dérapages contrôlés? C’est une manœuvre qui semble simple alors qu’en réalité, la technique consiste à faire adhérer le train avant, tourner les roues, donner un bref coup d’accélérateur et maintenir le regard où on veut aller.
Avec la surface du circuit qui devenait peu à peu une vraie patinoire, nous devions nous ajuster régulièrement afin d’aller chercher un maximum de traction avant de répéter notre dérapage. Ce test technique était complexe, mais exaltant!
Le troisième exercice, plus long, nous demandait d’effectuer des tours de piste plus rapides, avec des courbes serrées et des lignes droites pour exploiter la puissance de la Polestar 2, mais aussi notre confiance en nos capacités.
Ensuite, il a fallu appliquer tout ce que nous avions appris. Nous devions notamment enchaîner trois dérapages contrôlés. C’était le moment idéal pour jouer avec les divers systèmes d’aide à la conduite. Contrairement à beaucoup de véhicules sur le marché, nous pouvions entièrement les désactiver.
Et la surprise!
Pour clore cette journée, nous avons fait un tour à bord d’une édition spéciale et unique de la Polestar 2 — l’Arctic Circle. Elle a été conçue dans le but de transformer la 2 en variante de rallye.
Selon Christian Samson, le responsable des attributs des produits Polestar, la Polestar 2 Arctic Circle pourrait facilement être vendue au public, puisqu’elle n’a pas nécessité de modifications extrêmes par rapport au modèle de production. En revanche, elle n'a pas vocation à devenir un modèle de masse.
En effet, l’Arctic Circle est une Polestar 2 Dual Motor équipée de l’ensemble Performance, qui a reçu plusieurs réglages afin d’être plus agile sur la neige et la glace. En ce sens, la suspension est rehaussée de 30 mm, la puissance et le couple sont majorés à 469 chevaux et 502 lb-pi, et elle possède des roues uniques OZ Racing de 19 pouces munies de 490 crampons de 4 mm sur chaque pneu.
Par ailleurs, les ressorts sont 30% plus souples que ceux du modèle de production. Des entretoises avant et arrière ont été installées dans le but d’augmenter la rigidité en torsion et la réactivité de la direction. Un prototype de système de départ-canon (aussi appelé launch control) a également été intégré via des palettes montées sur le volant.
Visuellement, quatre feux à DEL Stedi Quad Pro sont placés à l’avant et la carrosserie arbore une livrée extérieure unique en gris mat et blanc. Le pare-chocs avant est doté d’une plaque de protection en fibre de carbone.
Nous l’avons conduite
L’habitacle est essentiellement identique à celui de la Polestar 2 normale, à l’exception de quelques détails. Les superbes sièges baquets Recaro avec des surpiqûres jaunes remplacent les sièges du modèle de production. Il y a aussi un logo Polestar apposé sur le toit vitré.
Le comportement routier est tout autre par contre. Habituellement, la bagnole serait équipée de pneus Scorpion All Terrain dotés d’immenses crampons (comme nous l’avons mentionné ci-haut), mais puisque la couche de glace qui recouvrait la piste était trop fine, l’Arctic Circle était plutôt chaussée de Nokian Hakkapeliitta 10 EV à crampons.
Sa suspension rehaussée et un peu plus molle facilitait les manœuvres de dérapage — tout comme les corrections que nous devions apporter. Le châssis ultrarigide — calibré pour la neige et la glace — ne montrait aucun signe de faiblesse et la direction répondait au doigt et à l’œil. Bref, l’Arctic Circle était dans son habitat naturel!
Mot de la fin
Les instructeurs étaient ravis de piloter la Polestar 2. Plusieurs ont mentionné que son agrément de conduite est dû à sa direction précise, son couple instantané, et à la rigidité de son châssis. Nous sommes d’accord avec eux.
L’équipe du Guide de l’auto en profite également pour souligner l’importance de la conduite hivernale. Nous encourageons les gens à suivre des cours pour mieux comprendre le comportement des automobiles lors de la saison froide. Ces cours seront également intéressants pour les conducteurs de voitures électriques puisque ces dernières seront de plus en plus nombreuses sur la route.