Volkswagen lorgne maintenant nos mines pour ses batteries
Par David Descôteaux
Volkswagen souhaite investir dans des minières canadiennes pour diminuer ses coûts de fabrication de batteries, quelques jours après avoir annoncé qu’elle choisissait l’Ontario pour son usine de batterie.
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Le géant allemand de l’automobile veut que sa filiale PowerCo devienne un fournisseur mondial de batteries électriques tout en alimentant ses propres usines en Europe et en Amérique du Nord, selon Reuters.
« Le goulot d’étranglement pour les matières premières est la capacité minière. C’est pourquoi nous devons investir directement dans les mines », souligne Thomas Schmall, responsable technologique, en entrevue avec Reuters.
IQ pas impliqué
Le constructeur automobile a conclu des accords d’approvisionnement avec des sociétés minières au Canada, où il construira sa première usine de batteries en Amérique du Nord.
Cependant, du côté du bureau du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, on nous dit que « PowerCo n’a pas d’entente avec les sociétés minières dans lesquels Investissement Québec est investisseur. L’objectif du gouvernement, lorsque nous sommes actionnaires, est toujours d’assurer la plus grande valorisation des minéraux stratégiques exploités sur notre territoire avant leur exportation ».
Contrôler toute la chaîne
Ottawa, qui fait des matériaux critiques pour la filière des voitures électriques un enjeu stratégique et hautement prioritaire, insiste sur le fait que les constructeurs automobiles qui font le virage électrique souhaitent contrôler davantage leur chaîne d’approvisionnement.
« Les fabricants d’autos font ça de plus en plus. Ils arrivent et implantent une usine, mais ils veulent aussi avoir toute la chaîne d’approvisionnement », explique Laurie Bouchard, porte-parole du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, l’homologue fédéral de Pierre Fitzgibbon.
Défaite contre l’Ontario
Rappelons que l’Ontario a récemment coiffé le Québec pour attirer une méga-usine de Volkswagen, qui fournira de 4 000 à 6 000 emplois.
Québec a perdu la course pour l’obtention de cette usine parce qu’Hydro aurait dû construire une ligne de transmission jusqu’à Montréal et que cela aurait pris entre 6 à 10 ans, a affirmé le ministre Fitzgibbon, au micro de Paul Arcand, au 98,5 FM, hier matin.