Volvo XC40 et C40 Recharge 2024 : de l’avant vers l’arrière

Publié le 4 mai 2023 dans Premiers contacts par Germain Goyer

Ces 25 dernières années, Volvo s’est concentré sur des véhicules à roues motrices avant et à quatre roues motrices. En effet, il faut remonter à 1998 pour retrouver l’ultime voiture dotée d'un rouage à propulsion : la S90, une berline de luxe. Pour 2024, Volvo effectue un retour avec les véhicules propulsés avec la nouvelle itération du duo de VUS compacts de luxe électriques composé des XC40 Recharge et C40 Recharge.

Le Guide de l’auto s’est rendu à Göteborg en Suède pour conduire les Volvo XC40 et C40 Recharge 2024. Voici le compte rendu complet de nos premières impressions.

Traction, maintenant propulsion

En plus de progresser à la vitesse grand V, l’automobile électrique nous en fait voir de toutes les couleurs. Avec l’arrivée du Volvo XC40 Recharge 2024, on a affaire à quelque chose d’inusité et qui n’a jamais été observé auparavant. En fait, presque. Bien qu’ils soient visuellement presque identiques, les Volvo XC40 Recharge 2023 et 2024 sont fondamentalement différents.  

Jusqu’à présent défini comme un véhicule à traction, le XC40 Recharge devient un véhicule à propulsion. Précisons tout de même que ce VUS électrique existait en version à roues motrices avant sur d’autres marchés que le nôtre alors qu’il n’était proposé qu’avec les quatre roues motrices chez nous. Ce type de transition est difficilement imaginable avec un véhicule à essence.

Photo: Germain Goyer

Pourtant, l’Histoire nous rappelle que la Triumph 1300/1500 était une voiture à traction et qu’elle est devenue une voiture à propulsion lorsqu’on l’a baptisée Toledo peu après. Voilà une rare exception. Toujours dans l’univers du véhicule électrique, General Motors entend proposer des versions à roues motrices avant, à roues motrices arrière et à quatre roues motrices de son futur Chevrolet Blazer EV. Loin d’être parfaite, l’automobile électrique n’est pas moins fascinante et son architecture permet certains exploits techniques comme celui-ci.

Dans le cas de la version Single Motor, un moteur électrique à aimant permanent est placé sur l’essieu arrière. Celui-ci développe une puissance de 248 chevaux. Évidemment, on ne retrouve pas la fougue d’une version à double moteur. En revanche, nous estimons que le tout sera plus que suffisant pour la vaste majorité des consommateurs. Contrairement à d’autres véhicules électriques qui ne disposent que d’un seul moteur, nous n’avons pas trouvé que le XC40 Single Motor était insuffisant.

Pour ceux et celles qui sont inquiets face à l’utilisation hivernale d'un véhicule propulsé, il faut savoir que les véhicules électriques à roues motrices arrière n’ont rien à voir avec les voitures américaines du millénaire précédent. La poids est bien mieux réparti, ce qui rend le tout acceptable en hiver à condition, bien sûr, de choisir des pneus adéquats. Au terme de notre court périple au volant du XC40 Single Motor, l’ordinateur de bord affichait une consommation moyenne de 18,5 kWh/100 km.

Photo: Germain Goyer

Quant à la version Twin Motor, elle unit un moteur électrique de 255 chevaux (développé par Volvo) sur l’essieu arrière et un moteur électrique de 147 chevaux à l’avant. Ce dernier n’est sollicité qu’au besoin afin d’optimiser le rendement énergétique. On profite donc d’une puissance totalisant 402 chevaux, la même qu’auparavant.

Force est de constater qu’une cavalerie aussi nombreuse dans un VUS compact, c’est drôlement amusant. Comme vous pouvez l’imaginer, les accélérations sont impressionnantes. Cette version brille par son aplomb et son dynamisme. Au terme de notre court essai au volant du XC40 Twin Motor, l’ordinateur de bord affichait une consommation moyenne de 22,3 kWh/100 kilomètres.

Lors d’un précédent essai du XC40 Recharge sur les routes du Québec, nous avions trouvé le roulement particulièrement ferme avec des jantes de 20 pouces. Le roulement nous a paru plus adéquat cette fois-ci. Toutefois, il importe de préciser que la qualité des routes était largement supérieure autour de Göteborg. Lors de notre essai, le C40 Recharge était muni de jantes de 19 pouces alors que le XC40 Recharge était doté de jantes de 20 pouces. Afin de profiter d’une expérience de conduite plus agréable, nous sommes d’avis qu’il est préférable d’opter pour des roues de 19 pouces.

Photo: Germain Goyer

Il faut savoir que dans les deux cas, la conduite à une pédale avec arrêt complet est possible. Le tout est efficace dans l’ensemble. Pour celui ou celle qui n’a jamais expérimenté ce type de conduite, un temps d’adaptation est, bien entendu, nécessaire.  

Une autonomie solidement bonifiée

Typiquement Volvo, amusant à conduire et épuré dans l’ensemble de son approche, le XC40 Recharge proposait une autonomie insuffisante aux yeux de certains consommateurs. En effet, avec une charge complète, on pouvait parcourir jusqu’à 359 kilomètres. Cette autonomie rebutait certains acheteurs. Elle n’avait rien à voir avec celle d’un Tesla Model Y qui peut se vanter de pouvoir parcourir jusqu’à 531 kilomètres avant la panne sèche d’électrons.

Pour la version revampée de l’année-modèle 2024, on a corrigé le tir. En effet, pour une version Single Motor, on a droit à une batterie de 82 kWh qui procure une autonomie de 471 kilomètres pour le XC40 Recharge et de 477 pour le C40 Recharge.

Photo: Germain Goyer

Si vous optez pour une version à double moteur profitant des quatre roues motrices, vous pourrez rouler sur une distance de 408 kilomètres avec XC40 Recharge et 413 kilomètres avec un C40 Recharge. La capacité de leur batterie est de 78 kWh. La puisance de recharge maximale est limitée à 150 kW pour la version à double moteur alors qu’elle est de 200 kW pour celle à un seul moteur.

C40 Recharge : une version tronquée

Qu’on aime ou non, les VUS à la partie arrière tronquée sont tendance depuis quelques années déjà. En 2022, Volvo a introduit le C40 Recharge qui est devenu le premier véhicule de la marque à n’être offert qu’en version électrique. Arborant la même signature visuelle, le C40 Recharge se distingue par sa partie arrière coupée, comme l’ont fait les BMW X4, Audi Q5 Sportback et Mercedes-Benz GLC Coupé avant lui.

Photo: Germain Goyer

Dans le cas du C40, force est d’admettre qu’esthétiquement, le tout est plutôt bien réussi. Or, lorsqu’on se trouve derrière le volant, on constate un flagrant manque de visibilité arrière comparativement au XC40 Recharge. De plus, sachez que le dégagement à la banquette arrière est plus restreint et que l’espace de chargement est réduit. Considérez-le avant de tomber sous le charme et qu’il ne soit trop tard.

Habitacle typiquement Volvo

En montant à bord XC40 Recharge, vous ne tomberez pas des nues si vous êtes familiers avec les habitacles de la marque. On est en terrain connu et, en quelque sorte, ça peut être rassurant. Bien que parfois complexe, le système d’infodivertissement est, somme toute, efficace. Si Volvo affirmait que l’intégration de Google était suffisante, on a pourtant ajouté la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto en cours d’année 2022.

Au moment de prendre place sur le siège du conducteur, nous nous sommes cognés la tête sur le contour de l’ouverture de la portière. Prenez garde si vous mesurez plus de 1,80 mètre.

Photo: Germain Goyer

Bien qu’on puisse opter pour différents matériaux, nous avons particulièrement aimé les sièges recouverts de laine. Les mauvaises langues diront qu’il y a une ressemblance avec les chaises d’une salle d’attente d’un vieux bureau de dentiste. Pour notre part, nous trouvons ça différent, élégant et chic. Et nous saluons l’audace.

Pas de prix pour le moment

Hélas, au moment d’écrire ces quelques lignes, Volvo n’a pas diffusé l’échelle de prix pour l’année-modèle 2024. Précisons que le XC40 Recharge 2023 est offert à partir de 62 670 $ et qu’il est éligible aux subventions fédérale et provinciale qui représentent 12 000 $. Quant au C40 Recharge 2023, il affiche un prix de base de 63 184 $, ce qui le rend éligible, lui aussi, à des subventions totalisant 12 000 $.

Il faut tout de même préciser que jusqu’à cette année, Volvo ne proposait pas de version Single Motor au Canada. L’échelle de prix sera rendue publique au mois de juin prochain. Les premiers exemplaires des Volvo XC40 et le C40 Recharge 2024 arriveront en concession en septembre.

Les Volvo XC40 et le C40 Recharge formaient un duo de VUS électriques convaincants dont l’autonomie était toutefois quelque peu décevante. Or, pour 2024, en plus d’ajouter une version propulsée, le constructeur suédois propose une autonomie nettement plus convaincante. Voilà qui est fort intéressant, surtout que l’ADN de Volvo demeure bien présent.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai n.d.
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix n.d.
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents n.d.
Points forts
  • Autonomie prolongée pour 2024
  • Version propulsée suffisante
  • Sièges recouverts de laine chics et confortables
  • Véhicule plaisant à conduire
Points faibles
  • C40 Recharge peu pratique
  • Échelle de prix inconnue
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Somme toute raisonnable. La version propulsée consomme moins que la version à quatre roues motrices.
Confort 4.0/5 Le niveau de confort est plus grand en optant pour des roues de 19 au lieu de 20 pouces.
Performances 4.0/5 Le XC40 Recharge à double moteur est très performant.
Système multimédia 3.0/5 Complexe, il intègre désormais la compatibilité Apple CarPlay et Android Auto.
Agrément de conduite 4.0/5 On ressent beaucoup de plaisir. Il est étonnamment maniable.
Appréciation générale 4.0/5 Nous apprécions que l’autonomie ait été largement bonifiée.
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