Nissan Murano 2009: Évoluer, améliorer, progresser?

Publié le 11 décembre 2007 dans Essais par Denis Duquet

L’équipe assignée au développement de la seconde génération de la Murano s’était vue assigner les trois directives apparaissant à la une de cet article. Compte tenu des grands succès de cette Nissan depuis son lancement en 2003 en tant que modèle 2004, il n’était pas question de tout transformer, une option aussi coûteuse qu’inutile compte tenu des circonstances. Le plus sage était de faire évoluer, d’améliorer et de faire progresser ce véhicule multifonction qui a initialement fait sa marque en raison de sa silhouette à part et de son agrément de conduite.

Évolution

Il est certain que la silhouette est une évolution de la première mouture. La filiation est facile à reconnaître au premier coup d’œil, mais les stylistes ont tout de même apporté des changements marqués. La grille de calandre est plus complexe et permet de donner une allure plus raffinée à la présentation. Il en est de même pour la partie arrière qui est plus stylée et dont les feux arrière sont davantage en évidence et nous font quelque peu songer à la Rogue. De plus, les modifications aux panneaux de caisse rendent le véhicule moins balourd sur le plan visuel, une critique souvent dirigée contre la silhouette de la première version.

L’habitacle a également évolué vers un plus grand raffinement des matériaux et du design du tableau de bord. Les stylistes avaient utilisé précédemment des artifices visuels pour donner beaucoup d’impact à la planche de bord. Cette fois, les formes sont plus complexes, plus subtiles à la fois. En outre, le plastique noir de la planche de bord, les accents d’aluminium brossé de la console verticale ainsi que les chiffres rouges contrastent les uns par rapport aux autres pour un bel effet. Par contre certains boutons de commandes d’appoints sont petits et peuvent porter à confusion. Et si le volant est plus discret que précédemment avec l’absence d’éléments en aluminium brossé, il est plus pratique et se prend mieux en main.

Améliorer

Les améliorations à la mécanique ne sont pas spectaculaires, mais apportent des dividendes au chapitre du confort et de la tenue de route. En tout premier lieu, la Murano 2009 fait appel à la nouvelle plate-forme D qui est une évolution de celle utilisée sur l’Altima. Sa rigidité est améliorée tandis que plusieurs des éléments de la suspension sont en aluminium afin de réduire le poids non suspendu. Comme il fallait s’y attendre, sous le capot se cache l’incontournable moteur V6 de 3,5 litres dont Nissan est si fier. Ce V6 a connu de nombreuses améliorations au fil des années et cette dernière mouture produit 265 chevaux, un gain de 25 chevaux par rapport à la Murano précédente. Comme sur cette dernière, le moteur est couplé à une boîte CVT. Celle-ci était classée parmi les meilleures du genre, mais elle a connu plusieurs améliorations pour 2009. Non seulement l’Impression de régime élevé incessant est éliminé, mais la transmission réagit plus rapidement. Celle-ci a été développée conjointement par Nissan et Jedco.

Finalement le rouage intégral est également plus efficace alors que le système de gestion électronique détecte le patinage des roues et transfère le couple en conséquence. De plus, pour une meilleure traction au départ la répartition du couple avant arrière est toujours de 50/50.

Progresser

Cette évolution et ces améliorations sur le plan mécanique font progresser la Murano sous presque tous les points de vue, notamment au chapitre du confort et du comportement routier. En fait de confort, les sièges avant et arrière offrent un bon support tandis vue l’insonorisation est excellente. Deux détails à souligner, il est possible de commander un toit panoramique de grand format et les sièges arrière sont soulevés électriquement. Et j’allais oublier, le hayon est motorisé.

La plus grande progression se situe au chapitre du comportement routier alors que la direction à assistance variable est bien programmée afin de permettre une conduite précise. La rigidité de la plate-forme assure une excellente neutralité dans les virages. Au volant de la Murano, on a la sensation que le véhicule est solide et stable. D’autant plus que le moteur V6 est toujours aussi doux et son rendement est sans reproche. Quant à la transmission CVT, elle prouve que cette technologie peut être efficace et presque ajouter à l’agrément de conduite.

En fait, le seul véritable défaut de cette Nissan est son manque de feedback et de sensation de conduite. Il est difficile de prendre le Murano en défaut et il fait tout très bien ou presque. Ce qui résulte à une conduite un peut trop ennuyeuse. Une constatation qui en rassurera plusieurs et en décevra certains. Pourtant, il est possible de combiner sensations et efficacité, plusieurs constructeurs germaniques nous le prouvent.

Quoi qu’il en soit, la première génération se démarquait surtout par son look branché, la deuxième édition tente de nous convaincre par une meilleure homogénéité.

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