Buick Envista 2024 : attirer de plus jeunes acheteurs
Ann Arbor, MI – Un constructeur automobile cherche constamment à explorer de nouveaux créneaux. Pensez à l’Autobeaucoup de Chrysler de 1984 qui a lancé la catégorie des minifourgonnettes ou au lancement du Nissan Juke, un curieux véhicule qui a inauguré cette catégorie des très petits utilitaires.
Buick compte sur l’Encore GX pour attirer les acheteurs un peu plus jeunes qui n’ont pas nécessairement besoin d’un véhicule spacieux pour leur marmaille. D’ailleurs, le plus vieux Encore « sans le GX » vient à peine de prendre sa retraite que, déjà, Buick revient (en quelque sorte) avec sa propre version du Chevrolet Trax, le Buick Envista 2024.
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À l’instar de la division au nœud papillon, Buick nivèle par le bas avec cette nouvelle porte d’entrée à sa gamme. L’Envista 2024 vient donc prêter main forte à l’Encore GX, avec la twist qu’il s’agit du premier VUS coupé dans l’histoire de la marque. Mais contrairement aux autres (notamment allemandes) qui affichent un prix plus salé pour une variante moins pratique que le modèle d’origine, Buick vend son l’Envista quelques centaines de dollars de moins que l’Encore GX.
Un véhicule plus abordable
L’Envista est le dernier Buick à être exclusivement muni d’une motorisation thermique. Le prochain modèle, qui devrait en principe être dévoilé au Salon de l’auto de Detroit au mois de septembre 2023, sera un multisegment 100% électrique.
Pour arriver à offrir ce tarif, les stratèges de Buick n’ont eu d’autre choix que de couper dans l’équipement standard. Voilà pourquoi l’Envista se limite aux roues avant motrices et à un 3 cylindres de 1,2 litre dont la puissance est de 137 chevaux et le couple de 162 lb-pi. Qui plus est, l’ancienne boîte de vitesses à variation continue qui était accouplée à ce petit bloc turbocompressé (au tout début du tandem Buick Encore GX/Chevrolet Trailblazer) a laissé sa place à une unité automatique à six rapports. Sur papier, le Buick Envista n’a rien d’une bombe donc.
Et même s’il appartient à la catégorie des multisegments, l’Envista n’a vraiment, mais vraiment rien à voir avec les authentiques 4x4 conçus pour s’attaquer à un chemin accidenté. Limité presque exclusivement au bitume, le nouveau modèle Buick reprend l’espace qu’occupait la berline Verano, avec une garde au sol à peine plus élevée.
La livrée la plus abordable, la Preferred, demande un prix de 28 999 $. Vient ensuite la ST (Sport Touring) à 30 299 $, tandis que la livrée Avenir, celle qui fait l’objet de ce premier essai routier, coûte 33 899 $.
Au Canada, l’ensemble Commodité 1 vient d’office dans toutes les livrées et comprend le siège conducteur électrique, les sièges avant et le volant chauffants, l’entrée passive et le démarreur à distance. L’ensemble optionnel Sécurité avancée est standard sur les Preferred et ST, avec l’alerte de trafic transversal arrière, l’alerte de détection dans les angles morts avec assistance de changement de voie et le régulateur de vitesse intelligent. Le modèle Avenir a droit à une variante poussée de ce même groupe avec en plus les essuie-glaces automatiques, le miroir extérieur gauche avec fonction d’atténuation automatique. Finalement, le toit ouvrant est inclus à bord de la livrée Avenir et optionnel avec l’écusson ST.
Parfait pour la ville et…
Le Buick Envista s’en est bien tiré en milieu urbain. Le couple s’est montré suffisant lors des départs arrêtés. La boîte automatique travaillait convenablement avec le 3 cylindres dont le mandat est d’être d’abord et avant tout économe à la pompe. Le conducteur n’est pas obligé d’enfoncer la pédale de droite pour atteindre une cadence urbaine respectable. Il y a toutefois un temps mort dans la livraison du couple à plus haut régime lorsqu’on en redemande. Mais n’oublions pas la mission première de l’Envista.
Là où l’Envista a brillé – pour un petit multisegment du moins –, c’est sur les tracés plus sinueux de notre périple en banlieue de Detroit. Certes, la direction n’est pas très communicative et le groupe motopropulseur est un peu juste, mais le centre de gravité plus bas et la suspension arrière à lien de Watt (optionnelle sur le ST et d’office sur la livrée Avenir) donnent au véhicule un comportement efficace. Le lien de Watt, grâce à des barres installées entre le châssis et l'essieu, réduit les mouvements parasites latéraux en virages de ce dernier. Résultat : l’utilitaire se montre très rassurant à conduire sur un tracé sinueux, adhérant au bitume, à l’image d’une berline.
C’est ça un habitacle d’entrée de gamme?
À l’intérieur, la planche de bord ressemble à celle de la dernière version de l’Encore GX, mais il y a quelques distinctions minimes. Notez aussi l’écran central et tactile mesurant 11 pouces. En revanche, les designers ont conservé plusieurs touches traditionnelles comme le levier de la boîte de vitesses ou les commandes à poussoir pour la climatisation. Le petit bouton circulaire logé au milieu de la surface tactile pour le contrôle du volume de la chaîne audio est trop petit. Il est plus facile de doser ce dernier via les touches du volant.
Si l’espace de chargement engloutit les objets encombrants, la vision arrière, elle, est exécrable. Au point qu’il serait recommandé d’enlever les appuie-têtes de la deuxième rangée si personne ne s’assoit à cet endroit. C’est, hélas, la réalité des véhicules utilitaires coupés.
Le verdict
L’habitacle est tapissé de quelques éléments en plastique bon marché, heureusement judicieusement placés loin des regards et des mains des passagers. Pour le reste, le Buick Envista s’avère une belle surprise à ce prix. Le panneau numérique incurvé est le genre de chose que l’on voit dans des véhicules qui se vendent souvent deux ou trois fois plus chers et le volant à base aplatie apporte une belle touche (même si, de toute évidence, l’utilitaire de poche ne possède pas une fiche technique lui permettant de côtoyer les voitures de piste sur leur terrain de prédilection).
L’Envista devrait théoriquement attirer une nouvelle clientèle dans les salles de montre de la marque, grâce à son design très réussi et une stratégie de prix aggressive. Ainsi, avec l’Encore GX, le constructeur offre désormais deux multisegments urbains aptes à séduire les premiers acheteurs.
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Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Buick Envista 2024 |
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Version à l'essai | Avenir |
Fourchette de prix | 28 999 $ – 33 899 $ |
Prix du modèle à l'essai | 33 899 $ |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | n.d. |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Audi Q3 2024, BMW X1 2024, Cadillac XT4 2024, Mercedes-Benz GLA 2024, Alfa Romeo Tonale 2024, Volvo XC40 2024 |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Si le moteur n'est pas trop sollicité, l'Envista se montre exemplaire à la pompe. |
Confort | L' Envista n'est pas aussi confortable qu'un Enclave, mais pour un modèle d'entrée de gamme, c'est très bien. |
Performances | Le nouveau multisegment de poche doit malheureusement se débrouiller avec ce 3-cylindres turbo anémique. |
Système multimédia | En général, le système multimédia de General Motors est facile à manier. |
Agrément de conduite | Agile et facile d'approche, le Buick Envista n'est pas une usine à sensations fortes. |
Appréciation générale | Le constructeur américain pourrait bien attirer une nouvelle clientèle avec ce multisegment coupé. |