Kia Rio, la relève s'en vient

Publié le 12 février 2006 dans 2006 par Denis Duquet

Lorsque les gens recherchent une voiture économique, la Kia Rio fait partie de leur courte liste. Malgré les publicités optimistes de ce constructeur, il ne faut pas s’attendre à se retrouver au volant d’une Mercedes si l’on désire payer moins de 15 000 $, ce que la Rio vous permet. À ce prix, on s’assied dans une voiture qui sert davantage de moyen de transport de base que de phantasme sur roues. Pour autant que vous vous en tenez aux limites de conception de cette petite coréenne, vous serez en mesure de l’apprécier à sa juste valeur.

Et c’est justement là le problème avec cette voiture. Si les versions de base de la berline et du hatchback cinq portes sont des aubaines, les modèles mieux équipés ou encore l’ajout de quelques accessoires fait grimper les prix et l’aubaine devient moins alléchante. À un moment donné, il est plus sage de choisir la Spectra non seulement plus moderne, mais plus puissante et beaucoup mieux ficelée.

D’ailleurs, si la Rio représente pour l’instant une voiture qui est au sous-sol des aubaines chez les concessionnaires de la marque, une toute nouvelle version sera sur le marché au cours de 2006, et cela devrait permettre à Kia de vraiment offrir un produit moderne et plus intéressant sur le plan de la conduite. Le moteur 1,6 litre sera plus puissant en raison de l’utilisation d’un système de calage infiniment variable des soupapes.

Mais puisque la fin d’un modèle et l’arrivée de son successeur sont généralement marquées par des aubaines, il est toujours intéressant de savoir ce que la voiture qui quitte la scène nous propose.

L’ancienne Kia

Depuis que cette compagnie a été acquise par Hyundai, les progrès en fait de qualité de véhicule et de comportement routier ont été constants. Il suffit d’examiner les nouveaux Sportage et Spectra pour constater les changements accomplis. Malheureusement, la Rio est d’une autre époque et elle est pénalisée par une conception plus ancienne que la Hyundai Accent. En fait, la Rio actuelle est une version de l’ancienne Ford Aspire de triste mémoire. C’est surtout la plate-forme qui est sa principale faiblesse, alors que son manque de rigidité et l’utilisation de pneumatiques aux performances très moyennes ne font pas bon ménage avec une conduite rapide sur une route parsemée de virages. Vous atteindrez rapidement les limites de la voiture. Bref, la Rio brille de tous ses feux lorsque vous vous dirigez à votre lieu de travail ou à un centre commercial. Et encore, il vous faudra tourner le volume de la radio pour enterrer le chant du très bruyant moteur. Cette solution vous permettra de découvrir que la chaîne stéréo est également marginale en fait de rendement. En général, l’insonorisation est l’un des points faibles de cette voiture et c’est assez éprouvant au fil des kilomètres…

Si au moins « bruyant » permettait d’enchaîner avec « performant », ce serait à demi mal ! Malheureusement, les performances sont modestes puisqu’il faut patienter plus de 12 secondes pour atteindre la vitesse de 100 km/h après un départ arrêté. Cette traction est livrée avec une boîte manuelle à cinq rapports dont la course du levier de vitesse est passablement floue. Pour ceux qui aiment l’automatique, une boîte à quatre rapports est au catalogue. Comme pour le reste de la voiture, c’est correct sans plus. Il ne faut pas oublier de mentionner que la consommation de carburant est assez élevée pour une voiture de cette cylindrée puisque nous avons observé une consommation de 8,1 litres aux cent kilomètres avec la boîte manuelle.

L’habitacle est relativement étroit tandis que les plastiques ont une apparence qui fait bon marché. Non seulement sont-ils durs au toucher, mais leur texture ne fait rien pour arranger les choses. La même remarque s’applique aux tissus des sièges qui ne sont pas trop invitants. Bref, nous sommes au pays du strict minimum.

Portrait de famille

La gamme Rio comprend deux modèles distincts, une berline et la RX-V, un hatchback cinq portes qui peut même être qualifié de familial au sens large de la catégorie. Ce dernier modèle est de loin le plus élégant des deux puisque la section arrière de la berline fait vraiment vieux jeu avec ses rondeurs. Avec son dossier rabattable 60/40, il est possible de passer d’une capacité de chargement de 702 litres à 1 254 une fois le dossier rabattu. Bref, c’est le modèle le plus pratique des deux et il est même offert en version Commodité. Il est alors doté d’un support de toit en remplacement de l’aileron arrière en plus du déverrouillage des portes à distance et de rétroviseurs chauffants. Et j’allais oublier : toutes les Rio sont dorénavant dotées de freins ABS de série.

La berline se décline en trois versions : S, RS et LS. La première se vend aux alentours de 13 000 $ et à ce prix, la voiture est relativement bien équipée. Et puisque toutes les Rio sont propulsées par le même moteur 1,6 litre de 104 chevaux, les différences entre les modèles servent à augmenter le nombre d’accessoires et à relever le niveau de luxe, si on peut employer ce mot à propos d’une économique.

Il est certain que la prochaine génération de la Rio sera nettement plus jolie, plus efficace et dotée d’un moteur carrément plus puissant. Et si la version actuelle vous intéresse, vous bénéficierez d’un prix d’aubaine et de conditions d’achat avantageuses.

Feu vert

Prix alléchant
Version hatchback
Freins ABS de série
Bonne garantie
Confort raisonnable

Feu rouge

Suspension ultrasouple
Pneumatiques à revoir
Habitacle étroit
Sa remplaçante a été dévoilée
Faible valeur de revente

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