Montréal parmi les villes avec les taxes les plus élevées sur l’essence
Montréal se retrouve en 4e place des villes canadiennes qui ont les taxes sur l’essence les plus élevées au pays, une situation qui ne serait pas facilitée par le prix minimum imposé par Québec, selon une organisation.
Les taxes sur l’essence dans la métropole québécoise représentent 33% du prix payé par les automobilistes, d’après le Rapport annuel sur la transparence fiscale à la pompe de la Fédération canadienne des contribuables (FCC).
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Montréal se situe tout de même derrière Vancouver (39%) et Victoria (36%), ainsi que le reste de la Colombie-Britannique (37%), qui affiche une part plus importante de taxes.
Pour la FCC, le problème serait surtout le prix minimum de l’essence qui est proposé au Québec, qui fixe un tarif minimum légal de vente de produits pétroliers pour chaque région de la province.
« Non seulement cette pratique augmente artificiellement le prix à la pompe refilé aux automobilistes, mais elle empêche les essenceries d’être plus compétitives et d’offrir de meilleurs prix », a déclaré lundi le directeur Québec de la FCC, Nicolas Gagnon.
Si le propriétaire d’une station à essence vend ses produits sous ce prix fixé, il pourrait recevoir une mise en demeure. En 2021-2022, ce sont 547 mises en demeure qui ont été émises pour cette raison, d’après la Régie de l’énergie.
« Les nombreuses taxes et les prix de l’essence sont des obstacles qui affectent durement le portefeuille des familles québécoises », a fait valoir M. Gagnon.
« Si François Legault a à cœur leur situation, il devrait songer à imiter l’Alberta ou l’Ontario, qui offrent des répits aux automobilistes en réduisant leur taxe provinciale sur l'essence », a-t-il ajouté.